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Horizon des potins

dans Fanfics (107 réponses)

Publié par LoanTan, le 19 May 2020 - 19:54

Filtres Photos pour Facebook

dans Made in fan (9 réponses)

Publié par Ophaniel, le 10 January 2020 - 12:28

[Level up] Le forum passe au niveau 6

dans Annonces officielles (18 réponses)

Publié par Valk, le 21 January 2020 - 22:53

Création de texte - Vos répliques favorites

dans Made in fan (11 réponses)

Publié par Heretoc, le 24 October 2019 - 18:12

A la chasse aux HF!

dans La Taverne (100 réponses)

Publié par Ycien, le 06 December 2017 - 09:55

Index du forum Index du forum Chroniques d'Olydri Fanfics Et si... prologue.

Et si... prologue.

[noob reroll]
24 réponses - Page : 1 sur 2 - 1 2

Et si... prologue.
le 27 February 2017 - 00:30

Attendant comme tout le monde la suite des aventures en Olydri...
Je me suis permis un petit "Et si..." concernant Noob Reroll.

Prologue-

Ava rentrait tranquillement chez elle. La journée était ensoleillée et les rayons lui réchauffaient le visage. Elle avait hâte de rentrer chez elle. En effet, elle avait réussi sans que ses parents s’en aperçoivent, à monter une salle informatique dans le grenier de la maison afin de s’adonner aux jeux vidéos. Si ses parents avaient été au courant, il est sûr qu’ils auraient tout confisqué. Ils étaient contre les jeux-vidéos qui, selon eux, abrutissaient les gens. Comme disait sa mère, c’était une forme d’esclavagisme moderne. On ne savait pas ce que les programmeurs mettaient comme messages subliminaux dans les jeux. Et le pire du pire : les MMORPG ! En fait, Ava savait d’où venait l’aversion de sa mère pour les MMORPG. Cela était dû à ses grand-parents, tout deux avaient été des joueurs inconditionnels et d’ailleurs ils s’étaient rencontrés sur un de ces MMORPG dont le nom était Horizon 1.0, un jeu où ils avaient cotoyé nombre de joueurs dont des champions ! Ava ne les avait pas beaucoup vu, car entre sa mère et ceux-ci, il y avait comme un fossé qui s’était creusé. Fossé d’autant plus creusé qu’Ava et sa famille vivaient sur Rennes en Bretagne alors que ses grand-parents étaient toujours sur Toulon dans le Sud-Est de la France. Ava aimait bien ses grand-parents et elle adorait entendre les aventures qu’ils avaient vécu sur ce jeu Horizon depuis toute petite. Malheureusement pour elle, quand elle avait été en âge pour pouvoir y jouer, celui-ci avait cessé. Les serveurs avaient été fermés ce qui avait donné lieu à un Fan Festival. En y repensant, même si le jeu avait encore existé, sa mère l’aurait certainement interdit. Donc de toute façon, cela n’aurait pas changé grand-chose.

Mais aujourd’hui, elle allait avoir une chance de pouvoir goûter à ce jeu tant vanté par ses grand-parents. Et tout cela dans un nouvel environnement, en effet, la SaberPenguin Company avait développé un nouveau média : l’INSU, comprendre l’Interface Neuronale Sécurisée Universelle. Cette interface permettait une immersion complète dans l’environnement numérique. Cette interface était composé de deux éléments : un premier connecté à l’ordinateur ou la console et le deuxième consistait en un casque intégral. Pour faire simple, ce casque permettait au joueur de sortir de son corps pour intégrer complètement le jeu. Il vivait le jeu. L’INSU, avait le mot « sécurisé » dans son acronyme car quand le sujet était branché, il ne recevait plus les appels de son corps, donc il fallait que le système puisse contrôler l’état de celui-ci et pouvoir le réveiller en cas de besoin. Il avait été déjà vu avec les ordinateurs des nolifes, ces personnes qui ne vivaient que pour les jeux, mourir de fatigue pour n’avoir pas su s’arrêter. Il avait donc été intégré dans l’INSU, un système d’alarme et de veille automatique. Néanmoins, l’INSU avait aussi ses détracteurs. Des personnes qui critiquaient les dérives possibles et surtout la peur de la manipulation des esprits lors des séances. Malgré cela, l’INSU allait faire son entrée en fanfare dans les foyers avec le retour d’un MMORPG très connu : HORIZON ! Le monde des joueurs avaient reçu l’annonce comme l’arrivée du messie. Tous attendaient avec impatience l’arrivée de la nouvelle mouture OOBE (Out Of Body Experience) de ce jeu si populaire. Et Aujourd’hui il était enfin disponible ! Les joueurs allaient enfin pouvoir fouler à nouveau la terre d’Olydri !

Ava était rentrée à la maison en avance. Elle gravit les marches quatre à quatre en tenant dans le creux de ses bras la boîte contenant le sacro-saint jeu. Elle s’engouffra dans le grenier et ferma derrière elle. Comme un automate elle alluma l’ordinateur et ses composants. Une fois que tout était en marche, elle lança le jeu. Elle prit en main le casque INSU qui était relié par câble à l’ordinateur, elle n’avait pas confiance aux systèmes sans-fil. Elle regarda l’intérieur tout en s’asseyant sur le clic-clac. Elle inséra la clé du jeu dans le logement prévu à cet effet sur le côté gauche. Elle mit le casque et s’allongea comme le manuel le préconisait. Puis elle appuya sur le bouton ON situé sur le côté droit. Elle remit son bras le long du corps. Soudain un compte à rebours apparut devant ses yeux ponctué par la voix d’une femme.

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Tout à coup, elle se sentit propulsée dans un tunnel aux couleurs sombres mais douces. C’était parti pour de nouvelles aventures !

:curseur-ordre Membre de la Guilde du Stylo Unique :curseur-ordre

Kurash
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Chapitre 1 : premiers pas (1/2)
le 05 March 2017 - 13:30

Rien, Ava ne sentait plus rien, n’entendait plus rien, ne voyait plus rien… c’était une sensation bizarre. Peut être était ce ainsi qu’on se sentait lorsqu’on était dans l’espace, cet espèce d’apesanteur. Tout à coup une douce voix flutée se fit entendre :

- Bienvenue sur Horizon Reroll 1.0, vous êtes actuellement dans la salle des naissances. Veuillez choisir votre faction.

Il apparut alors devant elle trois blasons : Empire, Coalition, Ordre. Sans hésiter, elle choisit l’Empire. Elle y avait réfléchi avant et son choix s’était porté sur cette faction certainement, entre autres, car ses grand-parents avaient leurs avatars dans celle-ci.

Il apparut alors devant elle un homme et une femme. Elle ne savait trop comment faire, instinctivement elle dit : « femme ». L’homme disparut.

- De quelle ethnie voulez vous être ? , continua la voix et diverses femmes apparurent. Les choix s’enchaînèrent pour enfin arriver à la classe. Ava regarda ce qui était proposé, elle finit par prendre le prêtre. Elle sourit puis valida le dernier choix à savoir le nom du personnage : Maribelle.

- Attention, immersion dans le monde d’Olydri dans 5.. 4… 3… 2… 1…

Soudain elle fut aveuglée. Le soleil était haut et éclatant. Sa vision ne mit pas de temps à s’adapter. C’était tout simplement extraordinaire ! Elle était dans le jeu mais elle avait l’impression d’être dans la vie réelle. elle ressentait la douce brise du vent, les rayons de soleil sur sa peau, elle sentait les odeurs de la forêt de la forêt proche, elle entendait les sons de la nature. Tout semblait si réel. Elle se regarda : elle était habillée d’une simple tunique de novice de couleur grise et brune, d’un pantalon en toile blanc et de chaussures noires de type mocassin. Elle portait un bâton de novice sur le dos. Une étincelle jaune apparut près d’elle. En fait, en y regardant bien, elle s’aperçut qu’il s’agissait d’un être scintillant pourvu d’ailes de papillon.

- Bonjour !, dit la petite chose qui voletait autour d’elle en levant la main.
- Bonjour !
- Je m’appelle Pixie ! mais tu peux me donner un autre nom si tu veux…
- non, va pour Pixie !
- D’accord !, je suis là pour t’aider dans le jeu. Tu peux me poser des questions et je te répondrai !, dit la fée. Puis elle se mit à la regarder. Elle semblait attendre quelque chose. Tout à coup Ava comprit.
- ok
- Tu es de classe Prêtre. Au niveau 1 tu as deux sorts. Un sort de soin « Mercurocroum » et un sort d’attaque « Badaboum ». Ces sorts deviendront plus puissants au fur et à mesure de ta montée en niveau. Le niveau maximum étant 100...

Ava regarda son bâton sans vraiment suivre ce que disait Pixie. Elle se demandait comment elle pouvait lancer les sorts. Il n’apparaissait aucune interface visible. En plus, elle, les longs discours, ça la soulait. Ce qu’elle voulait c’était jouer. Elle n’allait quand même pas aller dans un jeu pour avoir l’impression de se retrouver en cours ! Les tutoriels l’ennuyait toujours prodigieusement.

- Mercurocroum ! dit elle. Et une petite boule d’énergie verte partit de son bâton vers un arbre qui gagna des points de vie. Ah ! Ba voilà !
Tout à coup elle nota que la fée ne disait plus rien. Elle regarda dans sa direction et remarqua que celle-ci la fixait avec un regard noir, les bras croisés.
- heu oui ?
- Tu en as rien à faire de ce que je t’explique ?
- bah…
- Non mais si tu veux Maribelle, je peux te laisser planter là et tu vas te débrouiller toute seule ! Ya pas de soucis ! c’est pas moi qui vais mourir au premier monstre rencontré !
- Excuse moi Pixie, dit elle puis s’apercevant qu’elle parlait à un personnage non joueur, elle se reprit. Non mais d’abord, pourquoi tu me parles comme ça ! Tu n’as pas à prendre ce ton avec moi !
- Quoi ! Cria la fée dont le scintillement passa du jaune au rouge, si c’est comme cela, débrouille toi !

La fée sembla tournoyer sur elle-même puis disparut dans une gerbe de poussière d’étoile de couleur rouge.

- Heu… ba… elle est pas mal celle-là !, c’est quoi ce jeu où le tutoriel se barre comme ça !, ronchonna Ava. Elle se mit machinalement à avancer. Tout à coup elle se rendit compte qu’elle ne savait pas où elle était. Elle n’avait pas de carte, ni aucune autre aide pour savoir ce qu’elle devait faire. Et bien ce jeu commençait bien, se dit-elle. Néanmoins, c’était une expérience assez incroyable que de se retrouver dans ce monde qui paraissait si réel. Elle était le personnage. Elle vivait l’aventure aux premières loges. Pas de filtre, pas d’écran, pas de vision à la troisième personne. Elle était dans le jeu en immersion totale. Peut être même trop… du coup.

Elle regarda autour d’elle. Visiblement elle se trouvait dans une forêt. Elle n’avait pas vraiment regarder les informations sur ce monde, que ce soit l’ancien ou celui-ci.

- aïe !, fit elle tout à coup en sentant quelque chose la titiller au niveau du mollet. Elle s’aperçut qu’elle se faisait attaquer par un écureuil, un très gros écureuil qui ne tolérait pas sa présence sur son territoire. Instinctivement elle prit son bâton et lui donna des coups. Mais malheureusement, elle avait beaucoup de mal à l’utiliser, la bête arrivait souvent à esquiver ses attaques. Elle vit un « -1 » en rouge au dessus de l’écureuil quand elle l’atteignait mais elle sentait qu’elle devenait faible au fur et à mesure des attaques de l’adversaire. Elle essaya d’écraser de plus belle la féroce bestiole à grand coup de bâton mais cette dernière semblait très résistante. Ava paniqua, c’était pas possible !, elle n’allait quand même pas perdre contre un ennemi aussi ridicule ! Mais c’était quoi ce jeu où on se faisait défoncer par un pauvre naze de mob ! Tout à coup ce fut l’écran noir.

Elle se réveilla dans un endroit lugubre : un calvaire entouré d’une petite clôture. Elle remarqua que ses mains étaient transparentes. Elle comprit ce qu’elle était, un fantôme, un être sans corps. Et bien !, se dit-elle toujours énervée, en plus il va falloir que je retrouve mon corps !

Elle partit par les chemins pour essayer de trouver ce maudit corps. Elle parcourut la forêt mais sans réussir à le trouver. Elle n’avait quand même pas été envoyée à l’autre bout d’Olydri !, ce n’était pas possible ! Son corps devait bien se trouver pas très loin. Enfin Elle arriva près d’un corps, il était allongé sur le côté. Elle reconnut les vêtements et la coiffure, il s’agissait bien de son avatar : Maribelle. Mais elle fut surprise par ce qu’elle découvrit. Le skin n’était pas celui d’une femme mais celui d’une enfant de 12-13 ans. Mais qu’est ce que cela voulait dire ? Les traits étaient bien ceux qu’elle avait choisi mais appliqué à un gamin ! Elle toucha de sa main immatérielle le corps et elle redevint de chair et de sang. Elle regarda ses mains, elle était toujours avec le même skin.

- C’est quand même bizarre, dit-elle, pourquoi faire ce genre de skin ?
- Ah, tu as découvert à quoi tu ressemblais ?, dit une voix sur un ton amusé derrière elle.
- Hein ?, dit elle surprise et elle se retourna pour découvrir un homme de grande taille qui portait une large épée à deux mains sur son épaule droite. Il y avait quelque chose de malsain qui se dégageait de lui, de plus une sorte d’aura rouge mais très légère semblait le recouvrir.
- Oui, tu viens de t’apercevoir que tu avais le corps d’un enfant, n’est ce pas ?
- Oui, et je vois pas bien pourquoi !, quand j’ai fait mon choix d’avatar c’est que des skins d’adulte qu’il y avait !
- Tu n’as pas demandé à ta fée ?
- ben…, pour une raison inconnue, elle ne sentait pas ce gars, elle ne savait pas trop ce qu’elle pouvait lui dire.
- mmmh… je crois comprendre !, et il se mit à rire, il fit quelques gestes en l’air et poursuivit : tu t’appelles Maribelle, et tu es de l’Empire…
- Comment sais tu mon nom ?, demanda t elle sur la défensive qu’avait il fait avec ses mains ? Était-ce une compétence spéciale ?
- En fait tu fais partie de ces gens qui pensent qu’ils peuvent se débrouiller tout seul ! Tu as viré ta fée tutoriel avant qu’elle n’ait fini de t’enseigner toutes les subtilités du jeu et notamment ceci : du niveau 1 à 9 les avatars sont représentés sous forme d’enfants de façon à montrer qu’ils sont inexpérimentés et surtout pour donner mauvaise conscience aux PK !
- PK ?
- Player Killer !
- Ah oui, j’avais oublié cela…
- De plus, continua t il en souriant, si tu avais écouté jusqu’au bout, tu aurais su qu’il y avait des factions et que lorsque tu rencontres un autre joueur tu peux savoir sa faction grâce à l’aura qu’il dégage : jaune pour l’Empire, rouge pour la Coalition et verte pour l’Ordre. Maintenant tu dois comprendre dans quel pétrin tu te trouves !
- mais... , dit elle en comprenant que le joueur en face d’elle était un ennemi. Comme tu l’as dit, tu ne vas pas tuer un enfant quand même !
- ba… tu es une ennemie… mais je vais te faire une fleur vu que tu n’as pas eu toutes les aides pour commencer le jeu…
- Ah merci, comprenant par là qu’il allait la laisser vivre.
- Je vais te donner mon nom : Blood Wolf, le loup sanguinaire ! Mwahahahaha ! Meurs maintenant !
- Nooooooooon ! », cria t elle alors que le guerrier lui assenait un grand coup d’épée.

Pour la deuxième fois, elle eut un black-out et se réveilla au pied du calvaire. Mais pourquoi ?, se dit elle, mais pourquoi cela m’arrive t il ? j’ai vraiment pas de chance ! Je tombe d’abord sur un mob à la crotte qui me tue puis sur un player killer de la faction adverse !



Édité le 06 March 2017 - 13:13 par Kurash

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Chapitre 1 : premiers pas (2/2)
le 05 March 2017 - 13:31

Ava se demanda si vraiment elle allait continuer ce jeu tout en essayant de retrouver son corps. Maintenant elle s’en voulait d’avoir congédié la fée, le dénommé Blood Wolf avait au moins raison sur un point, elle n’aurait pas dû négliger le tutoriel… apparemment il y avait une façon pour connaître le nom des autres personnages puisque l’autre débile de tueur l’avait trouvée facilement. Il faudrait qu’elle voit cela à la prochaine connexion, pour l’instant il fallait retrouver ce foutu corps. Elle essaya de se souvenir par où elle était passée la première fois. Mais les recherches furent tout aussi laborieuses car elle ne se souvenait pas du tout du chemin et que les différents coins de la forêt se ressemblaient tous pour elle.

Enfin au détour d’un chemin, elle le reconnut allongé par terre. Méfiante, elle fit le tour de la zone pour vérifier que Blood Wolf n’était plus dans les environs. Enfin elle reprit place dans son corps.
Elle regarda sa tenue et s’épousseta. Bon, il fallait qu’elle trouve rapidement un endroit où elle pourrait être en sécurité, et manifestement la forêt n’était pas un secteur sûr. Mais par où aller ? Elle ne voulait pas retomber sur l’autre tueur ou un quelconque monstre. Elle regarda autour d’elle et se décida à prendre une direction. Cette forêt lui apparaissait interminable. De la végétation partout… et aucun joueur ?, cela lui semblait bizarre…

Tout à coup, elle vit un mouvement un peu plus loin. Elle s’avança mais en essayant de ne pas se faire voir. Elle vit alors un enfant nimbé d’une aura jaune, il avait un arc et semblait chasser un de ces terribles monstres qu’étaient les écureuils. L’enfant réussit facilement à le tuer. Ceci était déconcertant. Elle s’approcha et se dirigea vers lui. Il la vit et se tourna vers elle en la saluant de la main.

- Salut !, dit l’enfant.
- Salut !, répondit elle.
- Tu es nouvelle aussi ?
- Ouaip ! Je m’appelle Maribelle et toi ?
- Oh, tu n’as pas mis les options sur ton interface visuelle ?, demanda l’enfant surpris.
- bah…, commença t elle. Soudain un compteur s’afficha en rouge dans le haut de son champ de vision, mais qu’est ce que c’est que ça ?
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- Quoi ?
7
- le compteur là ! Dit elle en le désignant.
6
- je ne vois rien ?
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- J’suis à 5 là !
4
l’enfant réfléchit.
3
- Ah si c’est que tu vas être...
2
automatiquement déconnecté…
1
- Comment on fait pour…

DECONNEXION



Édité le 06 March 2017 - 13:18 par Kurash

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Chapitre 2 : Reboot (1/2)
le 08 March 2017 - 23:04

Quand elle avait été déconnectée, Ava s’était aperçue que seulement 1 heures s’était écoulée alors qu’elle avait eu l’impression de rester bien plus longtemps. Elle s’était empressée d’aller sur l’ordinateur pour régler le temps de jeu. Elle mit un peu de temps pour y réussir vu qu’elle voulait trouver par elle-même. Enfin, elle tomba sur la configuration du temps de plongée en INSU. Par défaut il était de 1 heure, mais on pouvait le régler jusqu’à 6 heures. C’est ce qu’elle fit. La prochaine période de jeu serait plus intéressante, elle aurait normalement largement le temps !


Maribelle réapparut là où elle s’était déconnectée. Bien évidemment, l’archer n’était plus présent. Elle regarda les alentours et tomba sur un hameau. Il y avait quelques maisons et quelques personnes s’affairaient. Visiblement ce devait être des personnages non joueurs car aucun n’avait d’aura de couleur.
- Ola gamine !, tu t’as perdue ? », demanda un homme grand et bedonnant au visage rougeaud ayant des cheveux gras de couleur noire. Son élocution, sa voix lourde et surtout son haleine laissaient supposer une alcoolisation certaine. Il était habillé d’une tunique et d’un pantalon en toile de jute usés et tellement sales qu’on ne pouvait pas dire quelle couleur ils avaient à leur confection. Pour couronner le tout, elle se rendit compte que le jeu était très immersif quand la brise lui poussa les odeurs qu’il dégageait : un mélange de sueur, de crasse et de gras.
- ba..., répondit Maribelle ne sachant que dire tout en essayant de se boucher le nez.
- Tu sais ma ptite, tu peux v’nir chez moé stu veux ! , dit il en souriant ce qui horrifia Maribelle. En effet, sa bouche ressemblait à un cimetière à dents : ces dernières quand elles étaient encore présentes avaient des couleurs suspectes allant du marron au noir et étaient pourvues à leur surface de choses fort douteuses. Elle s’avança un peu plus dans le village en prenant grand soin de ne pas trop s’approcher de lui.
- Karl ! laisse donc cette michtonne !, dit une petite femme replète qui transportait une panière de vêtements. Elle avait des cheveux noirs coiffés en un chignon, de bonnes joues rondes et deux petits yeux marrons. Quand elle la vit, Maribelle pensa malgré elle que cette femme avait une tête de truie. Ses vêtements étaient, comme l’homme, assez élimés mais semblaient plus propre. Elle avait une chemise en toile grise au décolleté intéressant au vu de la réaction du dénommé Karl dont les yeux avaient du mal à s’en détâcher. Elle fit signe à Maribelle. Vins don là gamine !
- heu... », fit elle en reculant d’un pas.
- tatata ! Fé po ta timide ! On vouait bin que t’es perdu, gamine, alors fé po ta bécasse et suis moé !, dit elle en s’approchant avec un drôle de déhanchement. Elle arriva à sa hauteur, lui prit la main avec une poigne d’une force incroyable pour une petite dame de cet acabit. Elle repartit directement en la tirant avec elle. Elle fut propulsée à travers le village. C’était quoi cette bonne-femme ? Etait ce normal ? Etait un événement normal du jeu ?

Enfin la femme s’arrêta devant une habitation : c’était un amas de bois, de paille et de terre séché. Mais bon, l’ensemble du hameau était doté de ce type de construction. Elle ne faisait ni meilleur ni pire que les autres.
- rente don dans mon maison !, dit elle en ouvrant la porte, et posa la panière dans un coin. Maribelle prit l’odeur en pleine face telle une claque. A l’intérieur il y avait une table de bois au plateau raviné, des tabourets fatigués autour. Au fond on pouvait voir la cheminée dont l’âtre était incandescent. Des lits faits de bric et de broc se trouvaient sur la gauche, sur la droite se trouvait un coin qu’on pouvait suspecter d’être la « cuisine ». Au plafond pendaient des victuailles. Tout cela donnait un aspect très misérable à ce foyer, et l’odeur qui se dégageait de tout cela donnait des hauts-le-coeur à Maribelle. Ben alors ! La chtiotte, tu serais pas ti galeuse au moins ?
- Non, non, ça va passer », dit elle en cachant son nez dans son coude, espérant ainsi atténuer son désagrément.
- Bon d’abord on va s’occuper de toi ! », dit la femme rassurée en allant vers la cheminée, elle s’arrêta sur le chemin et se tapa le front comme si elle avait oublié quelque chose. Elle se retourna vers Maribelle. Mais je manquant à tous mes devouères ! J’m’appelle Kor-nah et toé ?
- Ma.. Maribelle
- Oh comme c’est bieau ! c’est ti po un joli nom qu’t’as là !, dit-elle en souriant, ce qui laissait entrevoir ses dents jaunis. Bon, bin, vu combin t’es maig ! Plus maig qu’une brindouille de peuplier ! On va t’ remplumer ma tite mère ! Tu vas vouér Kor-nah va t’faire une soupette qui va t’ ravigoter les boéyaux !

La femme alla vers la cheminée où au dessus des braises une marmite chauffait. La femme prit un bol en bois et le remplit avec la louche qui était accrochée sur le côté. Elle prit au passage une cuillère en bois et revint vers la table avec sa démarche chaloupée.

- assis té don ! Mignonne !, dit elle en montrant un tabouret avec la cuillère. Elle lui mit le bol dans les mains à peine les fesses de Maribelle eurent elles touchées le bois dur. La jeune fille tint son bol à deux mains un moment. Elle découvrit qu’elle avait faim en sentant le doux fumet monté à ses narines. Elle porta néanmoins avec suspicion le breuvage à sa bouche. Elle avait beau se dire que ce n’était pas la réalité, que ce n’était qu’un jeu, tout ceci était tellement réel. Tous ses sens étaient sollicités, tout avait l’air si vrai… Elle avait vraiment l’impression de vivre réellement cette aventure. Quand enfin elle sentit le goût sur sa bouche, elle fut agréablement surprise, elle reconnut deux ou trois ingrédients dont la pomme de terre et la carotte. Elle mangea le reste avec avidité. Une fois rassasiée, elle reposa le bol. C’est à ce moment qu’elle remarqua que Kor-nah n’avait rien dit et l’avait laissée manger avec ce regard tendre. Bien que bizarre et un tantinet repoussante, il se dégageait de cette femme une grande tendresse. Elle inspirait confiance d’une façon que Maribelle n’arrivait à expliquer.

- Bon maint’nant que t’as bin mangé, tu vas me dire comment que ça se fait qu’t’es atterri là… , dit elle en souriant puis elle attendit sa réponse. Maribelle réfléchit. Que devait elle dire ?, Elle savait que c’était un MMORPG, donc il y avait Role Playing Game, mais concernant cette partie, elle n’avait pas préparé de background à son personnage… comme toujours elle était partie bille en tête sans vraiment se préoccuper de ce détail.
- Et bien, en fait, je ne sais pas trop… », commença t elle.
- Oh ?
- Je ne me souviens pas bien ce qu’il s’est passé, je ne sais pas vraiment comment je suis arrivée ici, j’ai dû me perdre dans la forêt…
- oh… pov’ tite petiote… et tes parents ?
- Et bien…, Maribelle réfléchit à toute vitesse, mais qu’allait elle dire ? Au fond ce n’était pas bien grave. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. Cela fait déjà quelques temps que je suis seule.
- Que c’est tristouillet ton histouère ma ptiote ! Mais dis moé, tu n’as po fait de fâcheuses rencontre dans la forêt car c’est un lieu fort dangereux...
- oui, c’est vrai j’ai rencontré un méchant monsieur qui s’appelle Blood Wolf, c’était un monsieur avec une aura rouge pas comme vous… il m’a attaqué !, elle n’en dit pas plus, pensant qu’il ne fallait pas aborder la partie résurrection.
- Mmmh, je voué, ça devait ête un ennemi. Tu sais par ici, y a troés factions…
- Oui, l’Empire, l’Ordre et la Coalition…
- Ah bin, tu le sais… chaque faction a une aura différente. Les gens comme toé, y sont de l’Empire, tu ne le voués peut ête pos mais t’as une aura jaune. Et tant qu’on y est, j’va t’dire de quelle race que t’es : celle des Aventuriers.
- Ah ?
- Oé, yen a par ici, mais bizarrement, n’a pas beaucoup qui ont une famille. Mais pour compenser ce manque, paraît qu’ils y ont une fée pour guide. Toé aussi tu doués en avouér une non ?, demanda t elle visiblement intéressée.
- et bien, répondit Maribelle en baissant la tête et en tenant ses mains au creux de ses genoux.
- ba vasy déballe.. tu sais, moé, jva pa t’taper ma ptite !, dit elle en riant. Un rire profond et chaleureux. Ceci lui donna du courage.
- Et bien en fait, j’avais une fée, et puis… je l’ai fâchée… du coup elle est partie…
- Ah bin, ça c’est po bin ma fille ! Une fée c’est déjà bin une bénédiction d’en avouér une alors si tu l’atigoches pour des pécadilles ! t’es vrément la dernière des demeurées…, dit elle en riant de plus belle en se tapant la paume sur la cuisse. Voyant que Maribelle ne disait rien, elle reprit plus sérieusement. Bon, gamine, écoute, tu vas pouvouér rester ici tant que tu voudras… mais la première des choses que t’vas faire ma fille, c’est de récupérer cette boudiou de fée ! Pigé  ?
- oui madame, dit Maribelle qui comprit que cette femme devait être là pour lui donner la quête pour récupérer sa fée ! Elle était contente ! Elle se sentait moins perdue !



Édité le 08 March 2017 - 23:06 par Kurash

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Chapitre 2 : Reboot (2/2)
le 08 March 2017 - 23:05

- Et bin vas y !, dit elle en faisant un signe en direction de la porte.
- Ba, c’est à dire, que je ne sais pas comment faire… pour retrouver ma fée...
- Et bin !… té vrément tout perdue toé ! Tas qu’à aller jusqu’au cercle des fées ma pouilleuse ! Tu l’appelles trois foés par son nom et pis elle apparaît pardiou ! Ça né simple non ?
- D’accord !, dit elle pleine d’espoir, et c’est par où ?
- Boudiou la gamine !, fit Kor-nah, tu t’occuperas de chercher ce forban de bas étage après !, t’es ti quand même po un peu amoureuse de ce maudit galopin ?
- Non mais de quoi parlez vous ?, demanda Maribelle perdue.
- Tu vins ti po de parler du Capitaine Céparou ?
- Non, non je voulais juste savoir par où aller pour trouver ce cercle des fées…
- Aaaaaah… bin tu voés ma ptite, quand tu sors du logis, tu pars à drète et pis tu files tu files… quand t’as bin fait dix quinze minutes de marche tu verras une grosse souche pourrie avec un machin bizarre dedans… et bin là, tu vas à gauche et tu traverses jusqu’à une clairière. Le cercle est dans cte clairière.
- Merci !, dit elle puis se dirigea vers la porte. A peine l’eut elle touché que la femme reprit.
- Oh tiens, puisque tu vas dans la forêt, pourrais tu ramener du bois, Gaspard a dû en laisser sur le chemin.
- D’accord ! , dit elle en sortant et en prenant le chemin indiqué.


Le chemin lui parut long pour arriver à la fameuse souche. Il est vrai qu’on ne pouvait guère la manquer. Elle était impressionnante dans ses dimensions. Comme l’avait dit la femme, il semblait y avoir quelque chose de planter vers le milieu mais la végétation avait tout recouvert depuis bien longtemps. Elle ne s’y attarda pas et continua en suivant à la lettre les indications données. Cela l’amena dans une grande clairière.

- Bon…, dit elle à haute voix un peu essoufflée. Je suis pas super fortiche mais je pense que le cercle des fées ça doit être ce machin…

Elle se dirigea vers le centre où se trouvait un cromlech : des menhirs étaient là devant elle, disposés en rond. La hauteur des pierres devaient bien atteindre 4 ou 5 mètres. Elle s’avança avec circonspection. Elle ne savait pas ce qu’elle allait y trouver. Tout semblait désert. Elle ne sentait qu’une légère brise sur son visage. Elle trouvait quand même bizarre ce jeu où l’on voyait peu de monde. D’après ce qu’elle avait entendu dire, il y avait plein de monde qui avait acheté le jeu. Du coup, elle aurait dû en rencontrer pas mal… Et pourtant, là, personne à l’horizon. d’ailleurs le nom du jeu : Horizon Reborn, là elle l’aurait plutôt appeler Horizon Redown… Enfin bref, en même temps, s’il y avait eu plus de joueurs, elle aurait aussi plus souvent vu des PKs des factions adverses, donc quelque part, c’était peut être pas un mal. L’expérience ne l’avait guère enchantée.
Maribelle était arrivée au milieu du cercle, à part de l’herbe d’un beau vert, il n’y avait rien. Elle parcourut des yeux les alentours. Bon en même temps, que s’était elle attendue à voir ? Une ville de fée ? Ou plein de fées voletant à droite ou à gauche ? Elle respira un grand coup pour se calmer un peu.

- Pixie ! Pixie ! Pixie ! », dit elle assez fort en fermant les yeux. Quand elle les rouvrit, elle regarda à droite et à gauche. Et là ! Ben rien ! c’était quoi ce machin ! PIXIE PIXIE PIXIE !, réitéra t elle en criant de toutes ses forces. Toujours rien. Mais c’est pas vrai !, se dit elle. C’est buggé ou quoi ?

Elle fit le tour du cercle pour vérifier que la fée n’était pas dans un coin en train de l’attendre et qu’elle ne l’ait pas vu. Elle revint finalement au centre. Mais qu’est ce que c’était que cette quête de merde ! Pourquoi ça ne marchait pas !
- Pixie, je t’en prie réponds moi !, finit elle par dire démoralisée, Pixie s’il te plaît ! Pixie pardonne moi ! Reviens !

- Ah ba voilà !, dit la mutine fée qui attendait les excuses de la joueuse, elle apparut dans une explosion de poudre de fée jaune à hauteur du visage de Maribelle. Excuses acceptées !
- Bonjour Pixie !, dit Maribelle qui se contint car elle avait bien compris que la fée l’avait laissée mariner. Elle aurait aimé pouvoir la boxer mais malheureusement elle avait besoin de son aide. Aussi, elle se devait de faire bonne figure et ne pas la vexer. De plus, la suite, elle le savait, allait être dur mais il fallait bien qu’elle apprenne les bases de ce jeu. Pixie, pourrais tu m’instruire sur les commandes ?
- bien-sûr !, dit elle en effectuant une vrille en l’air, elle revint vers Maribelle et prit un ton dogme tout en levant l’index, alors première chose à savoir : l’ensemble des commandes peuvent être vocalisées ou subvocalisées, la dernière solution permettant d’avoir l’air plus naturel ! Le plus important est l’interface graphique avec la commande « interface on », vas y dis le !
- interface on, dit elle sans conviction, c’est fou ce que les explications la soulait… Mais au moment où elle finit la dernière syllabe pleins de fenêtre apparurent autour d’elle. Elle vit qu’au dessus de la fée il y avait un curseur avec marqué <PIXIE> en dessous était précisé <Familier/ Aide>. Il y avait quatre ou cinq fenêtres de configuration. Divers options s’affichaient, de même il y avait l’interface sociale, l’inventaire… Tout cela était affiché devant ses yeux tout en se sentant toujours autant dans le jeu. C’était déconcertant comme sensation, c’était une sorte de réalité super augmentée…

Pixie expliqua les différentes fenêtres et options devant une Maribelle qui se forçait à suivre mais qui bouillait de tout tester et de reprendre l’aventure. On peut dire que ce fut une épreuve fastidieuse pour les deux parties. Tout le long, Maribelle resta assise en tailleur, la tête reposant sur ses mains, les coudes enfoncés dans ses jambes pour pouvoir mieux soutenir le cerveau dans cet afflux de connaissance.

- Oki doki !, dit la prêtresse en se relevant et en s’époussetant les mains, donc si j’ai besoin je t’appelle trois fois et tu apparais !
- Voilà, mais n’oublie pas que je ne peux pas venir lorsque tu es en phase de combat ou une quelconque action comme le craft.
- Par contre j’ai pas bien compris le machin avec le level 10…
- Bon, fit la fée qui semblait désespérée, pour faire simple, tu es une enfant jusqu’au level 10 où tu passes adulte. Durant cette période, si tu meurs tu réapparais en fantôme au niveau des calvaires et des cimetières, et tu dois retrouver ton corps pour revivre. Tu réapparais à l’endroit où se trouve ton corps.
- oui, oui, ça j’ai compris, je revis en gardant le niveau que j’avais avant de mourir mais à partir du niveau 10, quand on meurt c’est fini et on revient au niveau 1 ?
- Oui, une fois que tu es arrivée au niveau 10 avec ton personnage, tu n’es plus considérée comme nouveau joueur et du coup, l’option disparaît et si tu meurs tu redeviens niveau 1 mais sans la phase « fantôme ».
- heu tu veux dire que si je suis genre niveau 100 et que je meurs, je dois tout reprendre depuis le début du 1 au 100 ?, demanda t elle pour être vraiment sure, car elle avait du mal à accepter la chose.
- Tout à fait !, dit elle en souriant jaune. Ce qu’elle pouvait être pénible cette Maribelle quand elle s’y mettait ! Heureusement, elle en avait normalement fini avec elle. As tu encore besoin de moi ?
- Non, dit elle puis voyant le regard de la fée. Merci Pixie !
- De rien ! À plus !, dit elle et elle disparut dans une explosion de poussière jaune après avoir effectué un looping.

Maribelle sentit alors comme un afflux d’énergie, elle regarda dans ses statistiques et vit qu’elle venait de prendre un niveau.
- Bon au moins cela aura servi à quelque chose !, dit elle. Elle regarda autour d’elle et repartit vers la forêt, elle avait une autre quête à faire , ramasser les rondins de bois qu’elle avait vu le long du chemin pour les rapporter à la maison de Kor-nah. Cela l’enchantait plus que ce qu’elle venait de faire.


Kor-nah était auprès de sa marmite quand elle vit rentrer Maribelle, elle était défaite et épuisée.
- Bah alors ma gamine, qu’est ce que c’est ti qui t’arrive ? Tu m’as l’air bin mal mise !
- Les… les… rondins ?, dit elle essouflée d’avoir fait tant d’efforts. Ils sont en fonte ou quoi ?
- AAAaaaah !!!, dit elle en riant, que je suis gourdasse ! c’est vré que t’étant po très muscqué ma tite chtiote !
- J’ai dû les prendre un par un... pour les ramener... derrière la maison... tellement ils étaient lourds !
- Ah ba t’a pas utilisé la bérouette ?, demanda Kor-nah en riant de plus belle.
- …, Maribelle ne sut que dire et s’asseya sous le choc. Sa tête s’affaissa pour tomber face contre la table. Quelques secondes après Kor-nah l’entendit ronfler.



Édité le 08 March 2017 - 23:06 par Kurash

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Chapitre 3 : leveling (1/2)
le 13 March 2017 - 22:30

Le séjour dans le hameau lui permit de se faire la main sur l’interface et la façon de concilier hyper-réalité et jeu. En effet, il lui arrivait d’oublier qu’elle était dans un MMORPG et prendre les choses comme réelles. C’était d’autant plus vrai lors de phases de combat où elle avait toujours, malgré elle, le réflexe de taper le monstre avec son bâton plutôt que d’envoyer un sort d’attaque.

Néanmoins, en faisant ses quêtes près du hameau, elle parvint à gravir encore deux niveaux. Les quêtes étaient distrayantes voire rébarbatives : elle avait dû aller chercher du bois à plusieurs reprises, car non contente d’en avoir besoin pour elle, Kor-nah l’avait envoyée en rapporter pour les voisins ! Mais bon, elle savait que cela lui rapportait de l’expérience alors. Ceci lui permettait également de se familiariser avec les alentours. Et à nouveau, elle fut surprise de ne voir personne, à l’occasion un pnj, mais rarement un vrai joueur. Elle commença à se demander si elle avait été la seule à acheter Horizon Reborn… De même, avait elle fantasmé la rencontre avec l’archer ?

Pour l’instant, Maribelle était sur une quête de recherche : Elle devait trouver le smourbiff étoilé du nom de « Totor », perdu par un habitant du hameau. Ce dernier en faisait la collection et ce spécimen en était la star ! Quelle tragédie… bla bla bla… Maribelle avait vite accepté la quête pour ne plus l’entendre déblatérer sur cette énorme perte. C’était quand même incroyable que l’un des pécores du hameau fasse une collection de familiers… il avait pas d’autres choses à faire plutôt que d’embêter les aventuriers avec ses hobbies à deux balles… Enfin bon, il fallait maintenant faire un tour du hameau pour interroger ses habitants et avoir des informations.

Après plusieurs maisons, elle arriva à Dodùn le bûcheron, un grand gaillard aux larges épaules, à la barbe fournie et aux cheveux ondulés d’un noir profond. Il portait une tunique marron avec un gilet en cuir noir sans manche, un pantalon noir avec des bottes en cuir de même couleur. Elle avait vu le nom grâce à son interface, mais bizarrement, il lui semblait qu’il y avait quelque chose de bizarre à son propos.
- Bonjour Dodùn !, dit elle en le saluant.
- Bonjour petite !, répondit il en souriant. Il était assis sur un billot de bois qui lui servait de tabouret devant sa maison. Elle sentit cette impression d’étrangeté se préciser, elle l’avait sur le bout de la langue. Elle chercha à toute vitesse, mais qu’est ce que c’était ? Quelle était cette chose indéfinissable ? Elle était là à portée de main… Tout à coup elle se retourna vers le hameau puis revint vers le bûcheron, elle avait trouvé !
- Dodùn ? Vous êtes nouveau ici ?, demanda t elle pour vérifier.
- Oui, il est vrai  ma petite !, Le hameau de Causeperdue, qui était connu avant comme un trou perdu, s’est beaucoup amélioré, du coup, nous sommes plusieurs à être venus…

C’était donc bien cela !, certainement dus aux nombreuses quêtes qu’elle avait faites, le hameau avait changé. Les maisons s’étaient améliorées, elles faisaient moins pouilleuses et étaient pourvues de belles planches en bois (peut être qu’une partie provenait même de tout ce bois qu’elle avait charrié!). Même les habitants faisaient moins sales. Karl, faisant moins crasseux, toujours aussi laid mais en moins sale… De plus, de nouvelles habitations avaient fleuri à la périphérie, ce qui avait agrandi les lieux de manière notable. Visiblement, le hameau aussi pouvait monter en niveau !

- Dodùn, vous n’auriez pas vu un smourbiff étoilé ?
- Ah ba non, mais pourquoi cette question ma petite ?
- Et bien, il y a Puskassa qui habite là-bas, dit elle en montrant l’habitation du doigt, qui a perdu son smourbiff étoilé alors j’essaie de le retrouver.
- Oho, une noble quête ma petite !, dit il avec un ton condescendant qui commença à énerver la prêtresse. Ces yeux marrons noisettes étaient peut être jolis mais les « ma petite » à répétition et ce ton lui faisaient monter la moutarde au nez. Il allait falloir rapidement finir cette discussion sinon bûcheron ou pas, il allait tâter de son bâton pour lui apprendre à ne pas la prendre pour une gamine !… ce qu’elle était en fait… se remémora-t-elle. Pfff ! Vivement le niveau 10 qu’on en finisse avec cet avatar ridicule !, Pesta t elle intérieurement.
- oui monsieur, dit elle en se forçant à sourire.
- Et es tu sure que l’animal a été perdu ? As tu pensé au fait qu’il aurait peut être été volé ?
- Oh !, fit elle, c’est vrai qu’elle n’avait pas pensé à cette hypothèse.
- Parce qu’un smourbiff étoilé, cela peut se revendre très cher ma petite !
- JE NE SUIS PAS VOTRE PETITE ! , lui cria t elle dessus excédée avant de s’apercevoir ce qu’elle faisait. Elle se dit que l’autre montagne de muscles allait la démonter mais tant pis, elle n’en pouvait plus.
- Ohohoho !, fit le bucheron qui se mit à rire. Maribelle fut soulagée d’une certaine manière, cela l’avait fait rire, mais d’un autre côté, elle lui était apparu si faible que sa répartie n’avait aucun effet sur lui. Trop nulle cette option « enfant » pour les newbie !, se dit elle en soupirant.

- Bon, c’est pas que ça mais j’ai du bois à couper moi !, dit Dodùn en prenant sa énorme hache pour la mettre sur son épaule. Bonne chance pour tes recherches ma petite, finit il par dire en s’éloignant vers la forêt.

Elle le regarda partir en pestant, ma petite ma petite ! Débile de bûcheron ! Bon, néanmoins, sa remarque méritait réflexion. Elle y réfléchit et fit le lien avec d’autres informations qu’elle avait glané. En effet, il semblait qu’une bande de brigands sévissait dans la forêt au Nord du hameau. Certains des habitants s’en étaient plaints, d’ailleurs, cela faisait l’objet d’une quête qu’elle avait acceptée... Ah ! Mais peut être allait elle réussir à valider plusieurs quêtes en même temps ! Et bien oui, peut être que les brigands avaient volé le smourbiff étoilé ! Du coup, elle tuait les brigands, délivrait le smourbiff et hop plein d’XP pour elle ! Ceci dit, toute seule, peut être que cela serait un peu compliqué. Il fallait absolument qu’elle trouve d’autres joueurs pour l’aider. Dans tous les cas, la direction était la forêt...

Elle s’aventura donc à travers les sentes, les fougères et les chênes. Au loin, elle entendait le bruit d’une hache, certainement Dodùn au travail. Cela la rassura un peu de savoir qu’une présence amie n’était pas trop loin. Elle avançait en essayant de faire le moins de bruit possible. Elle regardait avec attention les alentours et écoutait avec attention. Mais sa patience avait une limite fort courte. Et, bien vite, elle se mit à avancer avec force à travers la forêt. Cela ne l’aida pas plus à trouver ce qu’elle cherchait mais ça la défoulait quand ça ne l’énervait pas plus.
- Mais putain de merde de rat crevé de bordel de macaques arriérés ! Où est ce qu’ils sont ces cons de brigands et de smourbiff ?, finit elle par lâcher en s’arrêtant et en regardant autour d’elle. Alors que sa tête tournait elle sentit quelque chose qui l’effleura au niveau de l’oreille. Elle vit la flèche fichée dans l’arbre et comprit. Elle sauta par terre aussitôt et entendit une autre flèche sifflée au dessus d’elle. Quel était l’empaffé qui la visait ? Ce mob allait avoir la dérouillée de sa vie ! Foi de Maribelle. Elle prit son bâton et rampa derrière un arbre pour mieux voir. Elle vit une ombre un peu plus loin. L’archer se trouvait à une cinquantaine de mètres. Pour l’avoir, elle allait devoir la jouer serré… il regardait toujours dans sa direction mais bon, vu que ce ne devait être qu’un pnj de bas niveau, elle devait pouvoir l’avoir facilement. Elle prit une grosse pierre qu’elle lança le plus loin possible à droite. Il bougea et sembla suivre le chemin possible qu’elle aurait effectuée en rampant. Bien, bien, se dit elle, il est aussi idiot que je pensais. Il avançait à pas mesuré. Tout à coup elle repéra que l’archer avait une aura rouge ! Un joueur de la Coalition ! Mais vu le gabarit, ce devait être un enfant donc un jeune joueur comme elle. Elle devait pouvoir le vaincre et ainsi se venger du PK qui l’avait tué le premier jour ! Ce serait une douce vengeance. Elle progressa vers la gauche pendant que lui avançait sur sa droite. Bientôt, tout en se rapprochant de lui, elle fut dans son angle mort. N’en pouvant plus, elle chargea en criant tout en ponctuant ses phrases par son sort d’attaque : A mort ! Badaboum ! Tête de fion de la Coalition ! Badaboum ! Crève charogne ! Badaboum !
L’archer fut comme tétanisé par l’arrivée de la prêtresse, il avait l’impression de voir débouler un Cochoboule enragé ! Le temps qu’il se ressaisisse, il avait déjà pris plusieurs attaques. Il tira vers la furie mais dans la précipitation il la rata. Elle arrivait déjà sur lui et à sa grande surprise elle sauta, les bras en l’air tenant bien haut son bâton. Quand le bâton s’abattit sur son crâne, son corps s’écroula à terre tête en premier, emporté par la force du coup. L’archer ne put plus bouger pendant plusieurs longues secondes. Mais qu’est ce que c’était que cette prêtresse ! Se demanda t il. Cette classe devait normalement guérir et pas taper ! Quand il reprit le contrôle, il s’aperçut que sa vie ne tenait plus qu’à 2 petits points. Il se releva et vit la prêtresse qui se tenait devant lui, son arc et ses flèches en mains.
- bon dis donc…, commença t elle. Mais l’archer avait encore un couteau caché, il le sortit et l’attaqua. Il savait que ce n’était pas sa spécialité mais ce devait être encore moins celle d’une prêtresse. A peine avait il fait un pas que le bâton partit vers sa main qui lâcha l’arme sous le coup, continua sa course vers le bas, fit un moulinet et frappa à nouveau sa tête. Il tomba mort aux pieds de la prêtresse.



Édité le 13 March 2017 - 22:31 par Kurash

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Chapitre 3 : leveling (2/2)
le 13 March 2017 - 22:31

- Il est vraiment con celui là !, dit elle en le poussant du bout de son bâton pour vérifier s’il était vraiment bien mort. Elle s’assit en tailleur sur une souche à côté du corps et posa son bâton sur ses cuisses en ruminant. Elle se mit à attendre sa résurrection.

Au bout d’un moment, voyant qu’il ne revenait pas à la vie, elle commença à s’énerver. Elle regarda à droite et à gauche.
- Bon le trouduc !, tu reviens dans ton corps qu’on cause !, je te signale que c’est ta faute si tu as perdu la vie ! c’est toi qui m’a attaqué ! Par deux fois en plus ! Moi je veux juste qu’on parle c’est tout ! Mais si tu reviens pas maintenant, je t’attendrai quitte à te camper pendant tout le temps du jeu ! Tu as compris ? J’en ai rien à foutre moi, j’attendrai ici tout le temps qu’il faut !, plus elle parlait plus elle s’énervait si bien qu’à la fin, elle hurlait.

Tout à coup elle vit une brume de bulles bleus au niveau du corps de l’archer : il revenait à la vie. Elle rit sous cape car il avait le visage maculé de terre.
- bon, ok, qu’est ce que tu veux ?, dit il piteux tout en s’essuyant la face.
- D’abord je voudrai savoir pourquoi il y a si peu de joueur ! Tu es le premier que je vois par ici !
- Bah ça c’est un peu normal, c’est à cause de Blood Wolf, il a fait beaucoup de mal aux nouveaux de l’Empire. Moi-même j’étais de l’Empire avant et après avoir été tué trois fois par Blood Wolf j’ai intégré la Coalition.
- Quoi ?! , mais ça va pas non ?, dit elle avec force puis en le regardant bien, et mais ce n’est pas toi que j’avais vu avant d’avoir une déco ?
- Ah ! c’était toi ? Oui, c’était bien moi…
- Et t’as trahi pour aller dans la Coalition !, dit elle énervée, elle regarda son nom via l’interface et fut déconcerté : « Snaïpeur » ! c’était pas un nom ça. Dis moi Snaïpeur ? t’as pas trouvé pire comme nom de perso ?
- Parce que Maribelle c’est mieux ?, répondit il du tac au tac.
- Ouais bref, bon de toute façon j’ai besoin de toi pour m’aider dans ma quête donc on va grouper ensemble.
- Heu c’est pas possible…, dit il en se demandant si elle était demeurée.
- Pourquoi ?
- Ben, je suis de la Coalition et toi de l’Empire… on peut pas grouper on est ennemi…
- M’en fiche moi, je veux que tu m’aides…
- Même si c’était possible, pourquoi voudrais tu que je le fasse ?
- Bon mon lapin, je pense qu’on s’est pas bien compris, dit elle en se levant et en prenant son bâton. Elle avait une lueur mauvaise dans les yeux en s’approchant de l’archer. Je t’ai dit que tu allais m’aider, donc tu vas le faire, tu vas revenir dans l’Empire et tu vas m’aider. Sinon je vais te pourrir la vie jusqu’à la fin du jeu. J’en ai marre de me taper toute seule les quêtes à la con alors que c’est un MMORPG et qu’il est sensé y avoir plein de joueurs ! Je m’en fous que l’autre connard de PK t’aie tué à plusieurs reprises ! Tu vas revenir dans l’Empire et tu vas faire les quêtes avec moi ! Sinon je vais te camper, je vais cacher ton corps au fin fond de la forêt et je ferai de même si tu fais un reroll ! Je te pourrirai tes heures de jeu jusqu’à la fin de ta vie !
Tout en finissant sa phrase elle enfonça son index à plusieurs reprises au niveau de sa poitrine. Snaïpeur resta interdit quelques secondes. Il ne savait pas comment réagir. La furie qui était devant lui avait l’air vraiment capable de le faire.
- Maintenant ! TU QUITTES LA COALITION MAINTENANT !, lui cria t elle dans les oreilles. Ceci brisa ses dernières défenses et il ouvrit son menu. Il vérifia, heureusement pour lui, il pouvait changer de faction. En effet, pour des raisons évidentes, on ne pouvait changer de faction toutes les cinq minutes. Néanmoins, pour les nouveaux (comprendre quand ils étaient avec le skin d’enfant), les délais étaient raccourcis. Il cliqua donc pour quitter la Coalition. Maribelle vit que l’aura de l’archer passa au gris. Elle attendit mais l’aura ne changea pas, de plus, Snaïpeur semblait attendre quelque chose.
- Quoi ? Tu peux pas rentrer dans l’Empire ?, c’est quoi ton problème ?, dit-elle énervée.
- Maribelle, quand on quitte une faction on devient un paria… il faut se faire inviter par une faction pour pouvoir l’intégrer…, dit il atterré qu’elle ne le sache pas.
- Aaah… ce n’est que cela…, bon voyons voir, dit elle en cherchant dans ses menus l’endroit où cela était. Elle commença par l’inviter en ami puis l’invita dans sa faction. Quelques secondes après, l’aura jaune nimba enfin le corps de Snaïpeur. Dans le même temps, elle prit un niveau.
- Oh ! Mais pourquoi ?, lâcha t elle surprise par la chose.
- c’est pas vrai…, dit il en laissant tomber sa tête dans sa main, quand tu rallies quelqu’un à ta faction, tu gagnes de l’expérience et des points de réputation. Tu n’as pas suivi les trucs du début pour t’apprendre la base ?
- Heu, bah tu vois ça m’a toujours soulé de lire ou d’écouter pendant des heures ce genre de machins alors je préfère découvrir ! , dit elle en souriant.
- Et bé… on est pas dans la merde… dit il tout bas.
- Quoi ?
- non non rien…
- Bien, maintenant poursuivons… je cherche des brigands et un smourbiff étoilé, tu n’aurais pas vu cela ?
- partage
- hein ?
- partage tes quêtes avec moi ce sera plus facile, dit il en faisant un dessin avec ses mains pour expliquer qu’elle devait passer par l’interface.
- Ah oui !, dit elle comprenant enfin. Elle chercha un moment puis réussit finalement à le faire sous les yeux attristés du garçon. Oh fais pas cette tête ! Tu vas voir ça va être fun !

Après avoir discuté des quêtes, ils décidèrent de s’enfoncer un peu plus loin dans les fourrés afin de voir s’il ne trouvait pas le camp des brigands.

Le temps se prolongea et Snaïpeur commença à entendre la prêtresse ronchonner. Elle s’impatientait, elle pensait qu’ils allaient trouver plus vite l’un ou l’autre, et là, cela s’éternisait un peu trop à son goût. Il prit soudain conscience qu’il s’était peut être fait avoir en croyant les paroles de la prêtresse quand elle avait dit qu’elle le camperait pendant des heures. C’était vraiment pas sa journée. Il continua à chercher en soupirant.

Enfin ils arrivèrent à destination : une petite trouée dans la forêt était le camp de base de quatre brigands. Une cabane en bois était leur repaire et à l’extérieur on pouvait voir les restes d’un feu ainsi que des déchets à droite et à gauche. Les brigands semblaient manger assis autour des cendres.

- chut !, fit Snaïpeur.
- Quoi ? On fonce dans le tas non ?
- Maribelle ! On est des dps distants ! Il faut rester à couvert. On va les tuer en restant à l’abri des fourrés.
- D’accord si tu veux.
- Je vais partir par là et toi par l’autre côté, on tire une ou deux fois et on bouge. Comme cela ils auront du mal à nous localiser.
- oki ça peut être fun !
- Prêt ?, demanda l’archer en mettant en joue un des brigands.
- Ouep !, dit elle en pointant son bâton vers les ennemis.
- Go !

Ils tirèrent tout deux sur le même brigand qui s’écroula. Les trois autres se mirent debout et regardèrent en direction de la salve d’énergie mais déjà ils avaient filé. Une volée de flèche suivi d’une attaque magique fit tomber à terre un deuxième larron. Les brigands comprirent qu’il y avait deux ennemis qui étaient chacun d’un côté, ils décidèrent d’aller vers la prêtresse et partirent en courant. Maribelle se dit que deux cela allait être bien compliqué à gérer d’autant plus que ses réserves magiques descendaient rapidement. Comprenant la manœuvre, Snaïpeur sortit des fourrés pour courir derrière les deux hommes et les arroser de ses traits. Maribelle réussit à en tuer un avant qu’il n’arrive à sa hauteur mais le deuxième lui décocha un méchant coup d’épée. Elle vit sa vie descendre de moitié ! Aucune résistance ces prêtres !, se dit elle. Dans une réaction réflexe, voyant qu’elle n’avait presque plus de mana, elle balança son bâton dans les parties génitales du brigands. Celui-ci fut surpris et se plia sous la douleur. Il lâcha son épée pour se tenir les bijoux. C’est à ce moment-là que Snaïpeur lui sauta sur le dos et l’attaqua à coup de couteau tandis que la prêtresse continua à frapper le malandrin avec son bâton. Ce n’était guère glorieux mais ils réussirent néanmoins à le finir à force de persévérance.
Essoufflés, les deux comparses se regardèrent en souriant. Ils étaient heureux. Ils avaient réussi. Snaïpeur alla récupérer ses flèches tout de suite avant d’oublier où elles étaient. Quand ils les eut remises dans son carquois, elle avait eu le temps de récupérer un peu de mana et sa vie avait été restaurée.
- Bon, dit il en montrant la cabane, plus qu’à voir si ya un smourbiff là dedans !
- Ouep, dit elle en avançant d’un pas résolu, heureuse d’en finir avec cette quête.

En arrivant au niveau du feu, la porte de la cabane s’ouvrit dans un fracas puis tomba à terre.
- Qui a osé tuer mes hommes !, dit un homme musculeux de deux mètres, un géant pour les enfants, un monstre qui sortit avec une hache aussi proportionné que lui dans la main.

- Et merde…, dit Snaïpeur, un boss…
- Et j’ai pas toute ma barre de mana à fond… 10 % on va pas péter loin...
- Oh non il vient vers nous...
- Il a quoi comme niveau ?
- 10
- Et nous ?
- 5…
- Bah ça peut le faire non ?
- NON ON SE CASSE !, finit par dire Snaïpeur en attrapant Maribelle, en la mettant sur son épaule et en partant à toute vitesse dans la forêt avec le boss aux fesses.

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Chapitre 4 : un compas et des gnons 1/2
le 30 March 2017 - 23:20

Suite à leur course folle dans la forêt, il leur avait fallu pas mal de temps pour revenir au Hameau de Causeperdue. Dans leur précipitation, ils s’étaient perdus. Heureusement, ils étaient finalement tombé sur Dodùn qui leur avait donné la bonne direction.

- Tin je me demande comment on va faire pour le tuer ce boss…, dit Maribelle sur le chemin du retour.
- Bah simplement en montant en niveaux et en étant un peu plus que deux !
- Oui mais question joueurs c’est un peu désert dans le coin…
- En parlant de joueur…, commença doucement l’archer, ya un truc que je pige pas…
- Oui quoi ?
- Bah, pourquoi as tu pris un prêtre alors que ton jeu ressemble plus à celui d’un guerrier, d’un assassin, enfin d’un dps cac mais certainement pas d’un healer !
- un dps cac ?
- un personnage qui fait des dégâts au corps à corps, bref un cogneur ! Tu veux toujours partir vers l’adversaire alors qu’un soigneur doit rester en arrière.
- En fait, j’ai pris prêtre car sur le jeu originel, mon grand-père jouait cette classe, il paraît qu’il y excellait alors moi je me suis dit que je pourrai faire pareil !, dit elle avec un grand sourire.
- Oui oui… bien disons que manifestement c’est pas forcément inné chez toi ce truc-là…, dit Snaïpeur dubitatif.
- En plus, les vêtements de Healer sont quand même vachement plus sympas que ceux de guerrier !
- Ah, tu es en train de me dire là que tu as choisi ta classe par rapport aux fringues ?
- ba aussi oui, c’est important aussi ! Non ?, demanda t elle sur un ton ambigu.
- Si si… c’est important !, se reprit il tout de suite ne souhaitant pas voir la furie réapparaître. Mais, personnellement je te verrai plus en guerrier ou assassin.
- Bah non tu vois je suis une prêtresse !, dit elle en tournant sur elle-même pour montrer sa belle tenue.
- non parce que…
- non fin de la discussion !, dit elle en marchant plus vite pour le dépasser et mettre un terme à cette conversation. Snaïpeur haussa les épaules et la suivit dépité.

Enfin ils arrivèrent à destination. Ils allèrent directement chez Kor-nah. Cette dernière les accueillit avec un ragoût maison.
- Bonjour Kor-nah !
- bonjour vous deux !, dit elle tout en se décalant pour voir le nouvel arrivant. Oho, t’étais po ti parti tuer du brigand ma chtiote ?
- bah si…
- Et tu nous en as ramené un mecton ! Ah ah ! La jeunesse !, dit elle en riant.
- Non mais c’est pas ce que tu crois Kor-nah !, se défendit Maribelle en commençant à piquer un fard.
- Oh mais moé, je ne creyant rin du tout !, c’est toé qui te fais des idées ! Ah ah !
- grumpf !, éructa la prêtresse en boudant.
- Allez, la chtiote, fais po ta gueule de cochoboule ! j’a préparé un bon ragoût ! Tu m’en diras des nouvelles !

Kor-nah leur servit dans un bol leur repas. Les deux enfants boulottèrent le tout en deux temps trois mouvements.
- Bon et maintenant ?, demanda Snaïpeur la bouche encore pleine.
- Quoi ?, répliqua Maribelle sur un ton sec. Elle avait toujours en travers de la gorge de n’avoir pas réussi à finir les deux quêtes.
- Tu vas faire quoi ?
- Comment cela Tu ?
- Bah oui, qu’est ce que tu vas faire maintenant ?
- Et d’abord, il va falloir que nous montions en niveau si nous voulons tuer ce boss, commença t elle en l’incluant pour bien lui faire comprendre qu’ils formaient maintenant un groupe, et il va falloir que nous trouvions d’autres personnes pour nous aider. Car c’est vrai qu’à deux, c’est un peu léger.
- Trouver des gens de l’Empire ?, autant chercher une anguille dans une botte de foin !
- Aiguille…
- hein ?, ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire.
- on dit : chercher une aiguille dans une botte de foin.
- Ouais ben on s’en fout anguille ou aiguille, dit il énervé qu’elle le reprenne, en attendant ça va être coton de trouver.
- Il ne faut pas perdre espoir !, on va peut être en trouver lors des quêtes.

Après s’être restaurés, ils repartirent dans le hameau afin de voir si des quêtes n’étaient pas disponibles. Ils avaient fait la moitié des habitants quand ils tombèrent sur Dodùn.
- Oh bonjour Maribelle !, dit le géant barbu en affichant un sourire.
- Bonjour Dodùn ! Aurais tu une tâche à nous donner ?, demanda t elle sans conviction. Elle n’y croyait plus vraiment, et se voyait déjà obligée de parcourir la forêt en espérant rencontrer des joueurs de l’Empire. Ne pas pouvoir monter en niveau et en plus passer son temps en stupides recherches ! C’était quand même incroyable cela…
- Non ma petite !
- pffff…, dit elle dans un soupir, ses épaules et sa tête s’affaissèrent comme si un poids venait soudain de les alourdir.
- Mais je crois que… Fémal aurait besoin d’aide.
- Hein ?!, dit elle en levant la tête plein d’espoir. Qui dis tu ?
- Fémal, c’est le menuisier qui habite là bas, dit il en pointant une belle cabane en bois à trente mètres.
- Merci beaucoup !, et elle partit toute contente dans la direction indiquée. Elle se tourna vers Snaïpeur. Tu vois qu’il ne faut pas perdre espoir !
- J’ai rien dit moi, répondit l’intéressé qui se dit qu’elle avait bon dos à lui sortir cela alors que c’était elle qui semblait la plus désespérée il n’y avait pas trente secondes.

Ils arrivèrent devant l’habitation : c’était un bâtiment qui était bien construit. C’était sûrement suite à son arrivée que les maisons du hameau s’étaient améliorées. De toutes les bâtisses, c’était celle du menuisier qui était la mieux finie. On sentait que cela avait été fabriqué par un professionnel.
La première chose qu’ils entendirent furent les sons de la scie et de coups de maillet. Ils frappèrent sur la porte ouverte et rentrèrent. C’était l’atelier : divers établis se trouvaient éparpillés avec des objets en préparation dont un servait de rangement pour les outils (rabots, marteaux, ciseaux à bois etc...), on trouvait aussi des scies accrochées aux poutres du plafond. Cela ressemblait à un capharnaüm mais les deux personnes semblaient dans leur élément au milieu de tout cela. Le premier était de taille moyenne, chauve mais portait une barbe poivre et sel. Ses yeux étaient marron et ses lèvres avaient un drôle de pli vers le bas. Il portait une chemise en toile beige, une salopette pourpre et des godillots verts foncés. Le mélange des couleurs surprit les deux arrivants. Il sculptait le bois avec un ciseau et un maillet. Le deuxième était plus grand avec un petit ventre bedonnant, il avait des cheveux bouclés châtains, il était bien plus jeune, pour preuve le léger duvet qui recouvrait ses joues. Ses yeux étaient bleus et rieurs, un sourire était visible sur ses lèvres. Visiblement il prenait plaisir à travailler, à savoir en l’état, à scier des planches aux mesures adéquats. Sa tenue était la même que celle du premier.
- Bonjour !, dit Maribelle.
- Aïe !, dit le premier qui fut surpris et du coup se donna un coup de maillet sur la main. Il secoua cette dernière comme pour en faire sortir la douleur en lâchant : Putain fais mal cte merde !
- Oh ! Excusez moi !, dit-elle contrite.
- Qu’est ce que vous voulez ?, demanda sèchement le menuisier tout en suçant sa main à l’endroit où il avait frappé. Les aventuriers remarquèrent que derrière lui, le jeune riait sous cape. Au vu de l’état des mains du vieux, ce devait être une habitude…
- Vous êtes le menuisier Fémal ?, demanda Maribelle.
- Que QUE QUOIIIII ?, cria le menuisier qui devint rouge de colère. Mille bon dieu de bordel de merde à cul de crotte de smourbiff à poil dur ! Qu’est ce que t’as dit la pisseuse ? Tu m’as appelé comment ?
- Fémal ?,  dit elle innocemment ne comprenant pas. Derrière, le jeune, ne pouvant plus se retenir, s’était mis à rire à gorge déployé, il en pleurait.
- Et toi le merdeux !, cria t il en pointant un doigt accusateur vers son assistant. Tu vas tout de suite arrêter de braire comme une espèce de vieille bique boiteuse ou tu vas tâter de ma mailloche ! Tu vas voir ta goule de petit empaffé de mes deux, m’en vas te péter les dents pour en faire une pelle moi !
- Excusez moi maître !, dit il toujours aussi plié de rire.
- Et toi le morveux tout crotteux, l’anorexique astigmate aux cheveux de suie ! Pourquoi que tu rigoles aussi ?
- Bah, dit Snaïpeur qui avait compris le surnom qu’avait donné Dodùn mais dont surtout une pensée le faisait mourir de rire. Vous ne seriez pas le père de Maribelle ?
- HEIN ?, firent les deux intéressés en chœur.
- Mais qu’est ce que tu racontes bourri d’abruti !, dit l’aventurière en lui donnant une claque sur l’épaule.
- Vous avez la même façon de parler, c’est marrant, c’est tout !, répondit il toujours hilare.
- Pffff !, firent les deux en prenant la même pose : les bras croisés, une moue dubitative sur les lèvres et le menton relevé.
- Et les mêmes expressions !, finit il en explosant à nouveau de rire. Un écho se fit entendre derrière le menuisier. Visiblement cela amusait aussi le jeune.
- Mouais bon, bref, dit elle pour en finir, elle se tourna vers le menuisier. Quel est donc votre nom ?
- Arbal !, dit il en bombant le torse.
- Dodùn m’a dit que vous aviez peut être une mission à nous donner.
- Exact !, dit il et un demi sourire s’afficha sur son visage. Deux sinistres imbéciles à la petite semaine m’ont emprunté un outil et j’aimerais que vous alliez le récupérer ! Car ces bon dieux de trous cul du dimanche ne me l’ont jamais rendu !
- Qu’y a t il à gagner ?, demanda Snaïpeur remis de sa crise de rire.
- Des crédits et une arme pour chacun de vous, dit il aimable.

Snaïpeur prit Maribelle à part et lui dit  à l’oreille : c’est un truc super intéressant mais pour qu’il donne ce qu’il dit c’est que ça ne doit pas forcément être une quête facile… Tu as vu comment cela s’est passé la dernière fois, tu penses vraiment qu’on doive la faire cette quête ?
Maribelle regarda sévèrement l’archer puis se tourna vers Arbal : Quête acceptée !



Édité le 30 March 2017 - 23:23 par Kurash

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Chapitre 4 : un compas et des gnons 2/2
le 30 March 2017 - 23:22

- Très bien ! c’est super ! Je vous ferai les plus belles armes ! Vous verrez vous ne serez pas déçus, j’ai toujours eu très bon goût ! Pour preuve c’est moi qui ai choisi notre tenue avec ses couleurs ! Vous pouvez avoir confiance ! Bonne chance pour votre quête !

D’un coup, le visage des deux aventuriers se figea. Ils étaient sous le choc, s’il avait choisi la tenue et surtout le mélange des couleurs, ils avaient peur pour la suite. Derrière le jeune confirma d’un signe que c’était bien Arbal qui avait choisi. Les deux sortirent de la menuiserie un peu dépités.

- hé mais !, fit soudain Maribelle en se tapant le front avec la paume de sa main, on ne sait pas ce qu’on cherche ni le nom des deux emprunteurs !

Ils retournèrent donc dans la menuiserie.
- Ah oui, suis je bête !, dit Arbal, le nom des deux zigotos c’est Bartémulius et Nostariat. Ils m’ont emprunté un compas. La dernière fois que j’ai entendu parler d’eux, il était dit qu’ils étaient du côté de la Forêt à l’Est du hameau.


Ils commencèrent tout de suite les recherches. Ils prirent la voie principale et avancèrent. Snaïpeur était guilleret. Maribelle le regarda, c’était un enfant malingre aux cheveux noirs ébouriffés. Il faisait pas très solide mais qu’est ce qu’il parlait…
- Non mais tu te rends compte ! c’était super marrant  ! Tu t’es ramenée comme ça dans la boutique et tu l’as appelé « Fémal » ! sans déconner la gueule qui tirait le gars ! Fémal c’est son surnom car à chaque fois qu’il est surpris, il se blesse et crie qu’il s’est fait mal ! j’étais mort de rire ! En plus il parlait comme toi ! c’est vraiment incroyable d’avoir une telle ressemblance ! En plus je me suis dit au début après ta bourde qu’il allait nous envoyer prêtre !
- Paître…, dit elle pour le reprendre.
- hein ?
- On dit envoyer paître ! Envoyer prêtre ça veut rien dire à moins que tu veuilles envoyer UN prêtre je ne sais où, mais je vois pas bien pourquoi…, dit elle saoulée par son équipier., elle était limite de lui donner une bonne bastonnade juste pour se défouler.
- Oui bon bref mais…, dit il en reprenant.
- Chut !, le coupa t elle, excédée. Tu te rends compte qu’on doit trouver quelqu’un dans cette forêt et que tu ne fais que parler… Comment veux tu qu’on entende quoi ce soit ! En plus si les deux personnes qu’on cherche nous entende et qu’elles ont en fait volé le compas ? Et bien elles vont s’enfuir au moindre bruit suspect !
Sentant l’état d’esprit de sa coéquipière et notamment l’envie de tuer qui transparaissait dans son regard, Snaïpeur trouva judicieux de se taire...


Ils reprirent donc en mode silencieux. Ils écoutaient les sons de la forêt. Ils essayaient de voir au plus loin. Ils avaient décidé d’avancer sur la route mais en faisant à droite et gauche des points d’observation à cinquante mètres dans les fourrés.
Au bout de deux heures, ils aperçurent sur le bord de la route un couple en pleine conversation avec deux joueurs de l’Empire ! D’abord ils crurent qu’ils avaient la berlue mais en se rapprochant, leur première vision se confirma : les deux personnes avaient une aura jaune. Le groupe était en pleine conversation.
Le premier était habillé d’une toge jaune avec une grosse ceinture en corde, il avait le crâne rasé et avait cinq points sur le front en forme de pentagramme. Il avait des yeux noirs pénétrants. Ses chaussures étaient une paire de mocassins du même jaune.
Le deuxième portait une large cape noire. Ses cheveux étaient l’inverse de son compagnon : très longs et très noirs. Ils tombaient devant jusqu’au nez, d’autant plus qu’il avait la tête penchée en avant, du coup il était difficile de discerner ses yeux. Il avait un masque qui recouvrait la mâchoire du menton au bas du nez. En le regardant, Maribelle eut des sueurs froides. C’était un enfant mais il dégageait quelque chose de… mortel, d’angoissant.
En regardant via son interface, elle vit que le premier se nommait Gamagunda et le second Skellbot.
Les deux autres personnages étaient un homme et une femme aux vêtements fort distingué. L’homme avait une goutte tatouée sous l’oeil gauche et s’exprimait avec une voix criarde et haut perchée tandis que la femme semblait se pâmer dans sa robe tout en affichant un air clairement hautain.

- Non mais il faut savoir ce que vous voulez petit avorton !, dit l’homme, tu entends ce malotru, très chère Nostariat ?
- Oh oui… mais que pouvons nous faire devant tant d’incompétence et de mauvaise foi !, dit l’intéressée en tenant le front avec le dos de la main.
- Bon, dit Gamagunda, c’est pas que mais, quand on a pris cette quête, vous avez dit qu’il n’y avait qu’à aller chercher votre machin qui était à côté d’un spiff…
- Petit ignorant, c’est un compas que nous vous avons demandé d’aller chercher !
- Oui oui, compas, bref, votre machin était dans un nid de Sbourpiff et pas de Spiff !!! On s’est fait poutrer proprement !
- Oh, Spiff, Sbourpiff, quelle différence ? Vous êtes un aventurier ou non ?, dit l’homme en secouant la main comme s’il effaçait la différence entre les deux.
- Ah mais, Bartémulius, pourquoi avons nous fait confiance à ses gueux ?, dit elle et en les désignant d’un doigt mou, nous aurions dû nous en apercevoir, ils suent la paresse et l’inexpérience ! Des oisillons prématurés voulant jouer aux grands !
- Laisse moi les éliminer juste une fois !, dit la voix rauque et métallique de Skellbot qui surprit tout le monde à part Gamagunda, ça a toujours été des péteux maniérés, les tuer me fera le plus grand bien et je pense qu’à eux aussi !
- hein ! QUOI !?, se mit à couiner Bartémulius qui eut un mouvement de recul.
- Ah non mais nous aurons tout entendu !, des menaces maintenant !, dit elle outrée, pas fichu de s’occuper de Sbourpiffs et ils voudraient s’en prendre aux plus grands alchimistes d’Olydri ! Ce sont des fous !

- Bonjour !, dit Maribelle en s’introduisant dans la conversation.
- Tiens ! Comme si ça nous manquait ! voilà qu’il pousse de l’avorton partout dans cette forêt !, dit Bartémulius en s’apercevant de sa présence.
- Eh ! Dis donc face de thon ! Tu vas moins la ramener et tu vas me donner le compas d’Arbal, dit elle en s’approchant de lui de manière agressive.
- oh ! Mais c’est qu’elle me mordrait la gamine !, dit il en montant dans les aigus.
- Raboule le compas Raoul et ça ira bien dans ta vie !, dit elle. Elle n’avait pas que cela à faire.
- Et bien voyez vous, premièrement je me nomme Bartémulius et non Raoul, et deuxièmement ce compas, je vous l’aurais bien remis si ces incapables n’avaient pas raté la mission qu’on leur avait donné !, répondit l’alchimiste en rejetant la faute sur Gamagunda et Skellbot.
- Eho !, doucement !, cool !, si vous aviez pas laissé ce compas dans un nid de Sbourpiffs au départ..., se défendit Gamagunda.
- Oui et vous n’avez même pas été capable de ramener ce pauvre compas alors que vous l’aviez trouvé !
- Dites donc si c’est si facile, vous n’aviez qu’à y aller !, nous on a essayé et on s’est mangé un assortiment de tartes aux gnons !
- Perso, je préfère la tarte à l’ail !, dit Snaïpeur en riant. Il était heureux de sa blague. Tout le monde le regarda d’un drôle d’air. Oulaaaa ! c’est de l’humour !
- Bref, je pense que le mieux pour arranger tout le monde, reprit Bartémulius, c’est que vous quatre vous alliez chercher le compas, comme cela ces deux là pourront le ramener directement à Arbal.
- Oh !, heureusement que tu es là Bartémulius pour leur expliquer ce qu’ils doivent faire, dit Nostariat agacée, leur impéritie est tellement accablante que je doute qu’avec deux de plus cela soit mieux !
- Elle a dit quoi la coincée du cul ?, dit Gamagunda énervée en regardant les autres. Snaïpeur leva les mains en l’air en émettant un bruit de bouche affirmant son ignorance. Maribelle fit non de la tête.
- Impéritie, impéritie…, commença Skellbot, il se mit à osciller de droite à gauche en regardant ses pieds. Impéritie : inhabilité, défaut de compétence…, il s’arrêta de bouger et releva la tête. On entrevit ses yeux d’un violet très clair. Un mot très peu utilisé à part par les imbéciles pompeux qui veulent se la péter en société…
- Hmmm !, dit la femme vexée par la remarque qui croisa les bras et se tourna de l’autre côté pour bouder.
- Ils ne sont peut être pas si ignare que cela tout compte fait…, reprit Bartémulius. Il y a peut être une chance que le compas soit retrouvé… allez y ! zou ! Filez !
Il dit cela en les poussant vers une direction. Il était évident que le couple voulait se débarrasser d’eux.
- Bon allons y, dit Gamagunda en prenant le chemin du nid.
- Tu es sûr que tu ne veux pas que je les tue ?, juste un peu ?, pour mon plaisir ?, demanda Skellbot de sa voix métallique et glaçante.
- Non, ils risquent d’être encore plus imbuvables après… Et vous deux qui êtes vous ?
- Maribelle ! Prêtresse, Enchantée de voir du monde !
- Snaïpeur, l’archer qui tire plus vite que son ombre !, dit il avec arrogance ce qui mit au désespoir Maribelle.
- Je me nomme Gamagunda, élémentaliste et mon compagnon est Skellbot, un nécromancien. Et bien, allons botter les fesses de ces sbourpiffs !

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Chapitre 5 : L'art de la guerre 1/2
le 02 April 2017 - 00:13

Ils avançaient dans les fougères et les buissons car aucun chemin n’existait. Gamagunda en profita pour jauger les deux nouveaux.
- Alors comme ça vous avez la quête pour rapporter le compas…
-oui c’est un gars du hameau où on est qui nous l’a donné, répondit Maribelle.
- C’est quoi le nom de votre hameau ?
- Causeperdue.
- c’est où ce trou perdu ?
- heu… bonne question… en fait le chemin où on était y amenait, dit elle un peu perdue dans toute cette végétation.
- Près de Puinetourne ?
- jsais pas moi, j’ai jamais connu que ce trou perdu ! Comment veux tu que je sache ?
- bah regarde ta carte sur ton interface !
- Je vois pas grand-chose... », dit elle en parcourant le peu de carte qu’elle avait découverte en se promenant dans la forêt.
- Tu n’as même pas un village visible sur ta carte ?
- heu non…
- Et toi ?, demanda t il à l’archer.
- Bah, moi c’est pareil, mentit il. Il ne savait comment réagirait l’élémentaliste s’il savait qu’il avait la zone de Vatiräl de découverte, cette zone était celle contrôlée par la Coalition.
- Bon, bon, vous devez être près de Puinetourne quand même à mon avis…, conclut il. C’est marrant que vous ayez été parachutés dans cette zone… ya rien par là bas…
- Oui bon tu vas pas nous en chier une pendule non plus ! , commença à s’énerver Maribelle qui avait de plus en plus de mal avec ce Gamagunda à la noix.
- Ok, ok, t’énerves pas ! Sois zen Maribelle !, dit l’élémentaliste pour l’apaiser.
- Maribelle ? Zen ? Faudra se lever tôt !, dit Snaïpeur un peu trop fort.
- De quoi tu te mêles toi ?, dit elle en se tournant vers ce dernier.
- Oula, j’ai rien dit…
- C’est ça ! Dis rien ça nous fera des vacances !
- Bon, on va se calmer !, reprit Gamagunda. Je te demandais cela moi, c’est parce que du coup vous n’avez jamais combattu en groupe ?
- heu ben si avec l’autre débile là !, dit elle en montrant l’archer du pouce.
- Non mais c’est pas un VRAI groupe ça !, dit Gamagunda qui se fit un devoir de leur expliquer. Bon, un groupe c’est au minimum, un heal, un tank et un dps. Le heal soigne le groupe, le tank prend l’attention de tous les monstres sur lui et les dps sont les cogneurs qui frappent les monstres. C’est compris ?
- Bah oui on est pas des neuneus non plus !, dit l’archer sur un ton puérile.
- bon typiquement pour notre groupe, je suis le tank, Maribelle est le heal, Skellbot et Snaïpeur sont les dps.

Il poursuivit en expliquant différentes stratégies et différentes façons de se positionner. Au bout d’un moment il comprit qu’il avait perdu les nouveaux. Mais heureusement pour eux, ils étaient arrivés au nid des Sbourpiffs . La forêt s’arrêtait devant une muraille rocheuse où apparaissait l’entrée d’une grotte.

- Bon, tenez vous prêt !, dit Gamagunda qui prépara son sort. Les Sbourpiffs sont à l’intérieur. Il y en a deux et ils sont pas commodes. Main de pierre !
Un bruit de sourd se fit entendre autour de l’élémentaliste. Il venait de revêtir sa protection magique. Maribelle se mit un peu derrière, le bâton à la main, elle se tenait prête comme ses autres compagnons.

- Mais qu’est ce qui pue comme cela nom de Dieu ! Mais ne serait ce pas un monceau d’excréments qui se cache dans cette grotte ?, cria le tank. Je m’en vais faire le ménage de ce pas !

On entendit alors un bruit aigu qui s’amplifia provenant de la grotte. Maribelle se demanda ce que cela pouvait bien être. Tout à coup deux Sbourpiffs sortirent de la grotte et s’attaquèrent à Gamagunda. La prêtresse resta un moment pantoise. Elle n’en avait jamais vu. Des smourbiffs oui, d’ailleurs, elle avait réussi à en capturer deux. Un smourbiff, ça ressemblait à une saucisse poilue avec deux pattes antérieures, mais ce n’était pas très grand, pas plus haut que trente centimètres en général. Mais si les Sbourpiffs ressemblaient aux smourbiffs, ils se différenciait par le fait qu’ils faisaient environ deux mètres de hauteur et étaient dotés de deux bras munis généralement de gants pour boxer les importuns. Donc heureusement pour le tank qu’il avait sa protection sinon il aurait péri aux premiers coups.
- Oh ! Maribelle c’est toi la healer ! Alors soigne !, dit Gamagunda qui voyait ses points de vie descendre dangereusement bas.
- Oh ! Oui !, dit elle sortant de sa torpeur, Mercurocroum ! Mercurocroum ! Mercurocroum !

Elle regarda les dps : Snaïpeur lançait des flèches et Skellbot… semblait dormir ! Il ne bougeait pas. Il avait les paumes des mains vers le sol et semblait méditer la tête penchée vers le sol !

- Mercurocroum ! Mercurocroum !, continua t elle.
- Oh ! Fais attention Maribelle ! Regarde où tu envoies tes sorts ! Tu viens de heal un des Sbourpiffs !, fit remarquer Gamagunda.
- Mercurocroum !, fit elle en se focalisant bien sur le tank. Mercurocroum !
- Arrête ! Tu vas plus avoir de mana et à faire de l’overheal tu vas prendre l’aggro !, lui reprocha encore le tank. Le temps qu’elle comprenne ce qu’il avait dit, un des deux Sbourpiffs laissa Gamagunda pour aller la frapper.
- ZOMBOSTRA !, cria le nécromancien en relevant sa tête. Ceci fit sursauter Snaïpeur ce qui dévia son tir et fit atterrir une flèche dans le postérieur de Gamagunda.
- Mais c’est pas vrai, vous faites quoi derrière là ?, demanda Gamagunda. Puis voyant qu’un des Sbourpiffs était parti, il se mit en devoir d’essayer d’aller le récupérer.

Maribelle en voyant le monstre foncer sur elle tout en faisant des moulinets avec ses bras, se mit à courir autour du groupe pour éviter les coups. Gamagunda se mit à courir après le Sbourpiff et le second Sbourpiff après le tank. C’en aurait été risible si la situation n’était pas aussi désespérée. Enfin le premier Sbourpiff tomba à terre : deux squelettes qui sortaient du sol lui attrapèrent les pieds. Trois autres apparurent et allèrent le frapper. Gamagunda qui avait failli tomber aussi, reprit le contrôle de la situation. Il regarda les dps : tout semblait être revenu normal, Snaïpeur tirait des flèches, Skellbot des salves d’énergie et Maribelle…
- Putain mais tu fais quoi là !?, cria t il en voyant la prêtresse frapper le premier smourbiff à coups de bâton pendant que ses points de vie descendaient.
- Je lui passe l’envie de me taper à ce gros smourbiff à la mords moi le noeud !, dit elle comme dans un état second. Elle était dans une colère noire.
- MAIS PUTAIN SOIGNE MOI ! T’ES HEALER PAS DPS !, cria t il en voyant sa jauge de vie dans le rouge.
- Il n’avait qu’à pas m’attaquer ce gros con de machin poilu !, répondit elle tout en continuant à le bastonner.

Quand elle releva la tête pour voir ce que faisait le tank, il était trop tard, elle reçut une volée de gnons dans la tête puis ce fut le black-out. Le tank et le healer morts, le reste du groupe fut rapidement éliminé par les deux Sbourpiffs.

Ils réapparurent sous forme fantomatique dans un petit enclos. A côté d’eux, se trouvait une niche en forme de maison avec à l’intérieur une statuette représentant Lys, la Source de la vie.
- Bon c’est quoi ton problème Maribelle ?, demanda directement Gamagunda énervé. C’était quoi ce truc que tu nous as fait ?
- Quoi ?, tout ça parce que j’ai frappé un peu le Sbourpiff…, répondit elle sur la défensive.
- Le problème n’est pas que tu aies frappé le Sbourpiff mais plutôt que tu ne m’aies pas soigné ! Je n’ai pas été assez clair dans mes explications ?
- Non mais c’est mort Gamagunda !, intervint Snaïpeur, quand elle est en mode furie, elle comprend rien et tape tout ce qui bouge !
- Et dis donc toi l’archer de mes deux, on t’a pas sonné !, lança t elle.
- En tout cas, si ton truc c’est taper, et bien c’est pas prêtre qu’il fallait prendre comme classe ! Il fallait prendre guerrier ou berserker !
- Bizarrement je la verrai plutôt berserker personnellement, glissa Snaïpeur en souriant.
- Non mais c’est bon là !, c’est prêtre que je veux faire et puis c’est tout ! Vous allez pas me gaver avec ça !, dit elle en s’énervant.
- Et bien dans ce cas là, fais ton boulot de healer et soigne au lieu de vouloir taper ! En plus un prêtre ça fait des dégâts ridicules en corps à corps ! Si tu veux attaquer lance des sorts au lieu de donner des coups de bâton !, dit Gamagunda. Bon c’est par où déjà.
- Par là !, dit Skellbot en montrant la direction du doigt. Maribelle avait du mal avec cette voix bizarre qu’il avait. Cela laissait à penser que c’était un robot ou un truc du genre. Creepy était le mot qui lui venait à l’esprit en y pensant.

Ils retournèrent vers leur corps et refirent le point. Ils réessayèrent mais à nouveau, il y eut un problème avec Maribelle. Cette dernière, qui avait encore trop soigné, s’était retrouvée à passer à côté de Snaïpeur et Skellbot. Le Sbourpiff s’en était pris aux dps et les avaient éliminés, du coup quand Gamagunda avait réussi à récupérer sur lui les deux Sbourpiffs, ils avaient tenus mais il ne faisait pas assez de dégât et Maribelle fut vite en rupture de mana.
La troisième tentative était bien partie quand tout à coup un troisième et un quatrième Sbourpiff sortirent de la grotte et décimèrent le groupe.

- Non mais je pense que c’est juste pas possible…, dit Snaïpeur défaitiste alors qu’il venait reprendre vie devant la grotte.
- Il y a forcément un truc, dit Gamagunda optimiste.
- Monter en level ?, dit Skellbot en haussant les épaules. Tout à coup ce fut comme un disque rayé, ou du moins comme une séquence en boucle : le nécromancien se mit à dire la phrase et à avoir son mouvement en boucle. Monter en level ?Monter en level ?Monter en level ?Monter en level ?Monter en level ?Monter en level ? Gamagunda lui donna une grande claque dans le dos et tout revint dans l’ordre.
- Merci, dit Skellbot.
- C’était quoi ça ?, demanda Maribelle qui ne comprenait pas bien ce qu’il s’était passé.
- C’est rien, de temps en temps, Skellbot bug !, dit Gamagunda en riant comme s’il s’agissait d’un gag récurrent. Maribelle loin de trouver cela amusant, se dit qu’il y avait quelque chose de louche là-dedans.

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Chapitre 5 : L'art de la guerre 2/2
le 02 April 2017 - 00:14

- hey ! Hey !, dit Snaïpeur en montrant l’entrée de la grotte : une joueuse enfant de l’empire de petite taille s’approcha et rentra toute seule dedans.
- Bah, les suicidaires, ça existe !, dit Gamagunda. Ils devisèrent à nouveau sur la meilleure façon de finir la quête. Soudain le visage de Snaïpeur se figea et il montra du doigt l’entrée de la grotte. Tous se retournèrent et virent la petite fille sortir indemne. Elle était vraiment petite, elle portait une tenue de ninja avec un katana accroché dans le dos. C’était une petite poupée aux cheveux noirs avec quatre chignons à l’arrière formant un carré. Ses yeux étaient verts clairs. Tout était petit chez elle : son nez, sa bouche, ses oreilles… Sa tête se tourna vers eux, elle remarqua alors qu’elle était le centre d’attention. Elle fit un signe de la main pour dire bonjour. Bizarrement son visage n’affichait aucune expression.

- Bonjour !, dit Gamagunda, le premier à se réveiller.
- Bonjour !, répondit la ninja.
- Tu es toute seule ?
- Oui.
- Tu n’es pas morte dans la grotte ?
- Non.
- Comment as tu fait ?, demanda t il intrigué. La ninja fixa le tank avec un regard toujours inexpressif tout en penchant sa tête sur la droite. Manifestement elle ne comprenait pas la question. Comment as tu fait pour rester en vie ?
- Pas comprendre, dit elle.
- Tu es bien rentrée dans cette grotte ?, reprit Maribelle qui commençait à se demander s’ils n’étaient pas tombés sur une demeurée.
- Oui.
- il y a bien des Sbourpiffs dans cette grotte ?
- Oui.
- Et ils ne t’ont pas frappés ?
- Non. Pourquoi ?, demanda t elle d’un ton neutre. Les quatre aventuriers n’en revenaient pas. Ils en restèrent bouche bée. Qu’est ce que c’était que cette histoire. Ils venaient de se faire rosser à trois reprises et cette petite fille, elle, rentrait dans l’antre des Sbourpiffs sans problème sans se faire agresser. C’était à n’y rien comprendre.
- Heu, tu voudrais pas y retourner pour aller chercher un truc ?, demanda Snaïpeur qui voyait là un moyen de ne pas se faire tuer à nouveau.
- tu ne peux pas lui demander cela !, dit Maribelle protectrice.
- Oui, je bien vouloir, répondit la petite. Tous la regardèrent avec de grands yeux. Outre le fait, qu’elle ne semblait pas avoir peur des Sbourpiffs, elle avait quand même une drôle de façon de parler.
- Tiens, Gamagunda, puisque tu es le lead, invite la dans le groupe et partage la quête, dit Snaïpeur en souriant, fier de lui.

Gamagunda l’invita et partagea la quête. Ils regardèrent le nom de la joueuse : Hakaru.
- Pour cette quête, nous avons besoin de récupérer un compas qui se trouve dans le nid des Sbourpiffs, expliqua Gamagunda.
- Pas problème, dit elle et elle partit vers la grotte.
- Tu n’as pas besoin de nous ?, demanda t il, ayant quand même un sentiment de culpabilité à la laisser seule face à 4 Sbourpiffs.
- Non. Pas besoin. Pas problème, dit elle simplement en disparaissant dans la caverne.

Les quatre compagnons se regardèrent. Ils n’entendirent rien : pas de cri, pas de bruit de lutte. C’était quand même inquiétant.
- Peut être que c’est parce qu’elle est petite, dit Snaïpeur, les Sbourpiffs ne la voit pas.
- Elle est de la classe assassin, vous avez vu ? elle a le skin d’un ninja, elle doit utiliser sa compétence furtivité pour ne pas être repérée, dit Gamagunda en réfléchissant. Peut être même qu’elle utilise cette compétence pour les tuer sans bruit ce qui expliquerait qu’on entende rien…
- Ouaaa, classe…, j’aurais peut être dû faire assassin, dit Snaïpeur.

Enfin, Hakaru sortit. Elle alla directement vers eux.
- Alors ?, demanda avec impatience Snaïpeur. Tu as le compas ?
- Oui, répondit elle laconiquement. Maribelle se dit qu’elle faisait presque autant flippé que le nécromancien avec ce visage ne laissant passer aucune émotion. C’était comme si il était figé, comme si rien ne la touchait. Un peu comme Skellbot, on aurait dit une machine, un automate…
- Wa ! Tu les as tous buté en mode furtif ?, demanda Snaïpeur.
- Non. Pourquoi ?
- Bah comment t’as fait si tu ne les as pas tué ?
- pas toujours tuer. Quand pas besoin pourquoi tuer ?, demanda t elle.
- Bah comment t’as fait alors pour avoir le compas ?, demanda Gamagunda qui ne comprenait pas non plus.
- poli être. Demander. Sbourpiffs donner, dit elle avec son visage inexpressif, comme si c’était naturel.

Les quatre se regardèrent étonnés en comprenant la solution. Il n’y avait pas besoin de se battre pour réussir la quête, il suffisait de demander aux Sbourpiffs !
- c’était que ça la quête !?, dit Maribelle exprimant sa frustration. Putain on s’est fait poutrer pour rien !
- Oui. Pas toujours tuer. Parler. Echanger. Solution aussi être, non ?, dit elle en ouvrant les bras, paumes en l’air.
- Oui c’est vrai, Hakaru, dit finalement Gamagunda après un moment de silence. Allez ! Allons rendre les quêtes.

Ils partirent heureux d’avoir réussi enfin cette quête. Mais déjà, ils redoutaient de devoir avoir affaire avec les deux alchimistes. Pourquoi étaient aussi hautains ? Pourquoi les rabaissaient ils comme cela ? Quel esprit malsain avait créé ces personnages aussi détestables…


- Aaaaaah… regarde Nostariat, on dirait que ces mécréants sont de retour !, dit Bartémulius.
- Oui nous voilà !, dit Gamagunda qui voulait faire court.
- Oh mais vous empestez la sueur et je ne sais quoi de désagréable !, fit remarquer l’alchimiste en se mettant un mouchoir devant le nez pour ne plus être importuné par l’odeur.
- Ah mais ils se sont roulés dans la fange ou quoi ?, ajouta Nostariat en faisant une moue de dégoût et en imitant son compère. C’est immonde !
- Bon voici le compas !, dit le tank, vas y donne leur Hakaru !
- Oui oui c’est bien !, dit Bartémulius en le touchant du bout des doigts d’une main puis en le repoussant, allez le rendre à Arbal ! Allez ! Partez vite ! Je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps !
- Oh mon dieu ! c’est vrai que c’est vraiment une infection ! Oh mais je n’avais pas réalisé qu’il y avait une naine dans leur groupe !, vraiment !, ce groupe est le pire qu’on est jamais vu !, dit Nostariat tout en ponctuant ses phrases de soupir.

Tout à coup, une lame apparut sous la gorge de cette dernière. Hakaru s’était déplacée comme seul un assassin savait le faire et avait sorti son katana pour le mettre sur la jugulaire de la femme alchimiste.
- Toi pas polie ! Moi te découper si continuer !, dit la ninja sans une once de sentiment dans la voix.
- Aaah !, fit Nostariat avant de tomber dans les pommes.
- Nostariaaaat !, cria Bartémulius en la prenant dans ses bras pour éviter qu’elle ne se fasse mal en tombant.
- Dame méchante couarde être ! Pfff !, dit elle montrant par là un brin d’émotion. Elle rangea son arme et rejoignit le groupe.
- Bon à plus les minus !, lâcha Maribelle en prenant le chemin du retour avec un grand sourire sur les lèvres. Tout le monde se mit en route, content de laisser les deux personnages infatués.
Maribelle regarda Hakaru et se dit qu’elle était bizarre cette fille mais elle l’aimait bien tout compte fait…



Édité le 02 April 2017 - 00:20 par Kurash

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Kurash
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Chapitre 6 : Complot (1/2)
le 06 April 2017 - 21:30

Le retour se fit dans la joie. Maribelle était contente, elle avait bien monté en expérience et du coup, elle était limite d’atteindre le prochain niveau. Tout le monde discutait avec entrain.
- Mais un truc qui est bizarre quand même, c’est que j’ai jamais entendu parler de votre hameau perdu, dit Gamagunda.
- Non c’est Causeperdue, le reprit Maribelle.
- Oui mais j’ai la carte sous les yeux et je le vois pas marqué, dit il en faisant des signes dans les airs. J’ai toute la carte du coin découverte et rien n’apparaît.
- Et bien ta carte n’est pas bonne et puis c’est tout !, dit Maribelle en continuant d’avancer. Tiens d’ailleurs ! Regarde on arrive !

En effet, Causeperdue étaient déjà devant eux. Ils allèrent directement à la menuiserie pour rendre leur quête. Maribelle piaffait d’impatience à l’idée de passer de niveau. Elle rentra en criant :
- Nous revoilà avec le compas !
- Aiiiie ! Putain fais mal !, dit il en suçant sa main. Bordel de cornegidouille ! Tu peux pas rentrer sans faire autant de tintouin ! Nom d’un cochoboule mal dégrossi !, faudrait ptête apprendre les bonnes manières sale gamine ! Je me suis encore tapé sur la main avec tes bêtises !
- Oui oui !, et bien en attendant on a ramené ton compas à la noix alors aboule les xps, les crédits et les armes !, dit elle en tendant la main.
- Et mais vous êtes 5 !, c’était pas prévu ça ! Nom d’une ratonne en rut ! Tu me prends pour crésus ou quoi ?
- Te te te ! c’est quoi ça, tu croyais ptete qu’on allait se taper des Sbourpiffs et les deux débiles qu’à deux ? Non mais t’es complètement barré ou quoi ? En plus vu les morts qu’on a eu, il y a intérêt que tu tiennes ta part du marché pour nous 5 !
- De toute façon, je veux voir le compas d’abord ! Fouchtre dieu !
- Tenez le voilà votre compas à la mords moi le nœud ! Nom de dieu !, répondit Maribelle énervé en le lui lançant. Il fut assez gauche : en effet il lui fallut plusieurs tentatives pour l’attraper, le compas semblait lui glisser dans ses mains.
- Nom de nom ! c’est fragile ce machin ! Faut pas le lancer comme cela la pisseuse !, dit il encore inquiet d’avoir failli ne pas le rattraper.
- QUOI ?! t’as dit la pisseuse ?! Mais tu veux mourir bourrique de vieux débile ?!, mais je vais te clouer à un des établis et t’enfoncer tes outils dans ce qui sert de popotin ! Peut être qu’après tu seras un poil plus poli à l’égard des jeunes femmes !, cria t elle excédée. Alors maintenant, fais pas de chichis et aboule la récompense ! Tête d’enclume!

Devant cette colère explosive, Arbal se sentit menacé, agressé… Il la regarda droit dans les yeux en signe de défi. Maribelle commença à montrer les dents. Il la fixa puis :
- Bon d’accord ! Foutre merde de bordel de brouton à poil long ! Mais c’est bien parce que c’est toi !, finit il par lâcher puis se tournant vers son assistant. Et toi arrête de ricaner aussi stupidement, m’en vas te balancer un madrier dans ta ptite gueule de macaque dégénéré !
Il partit dans la réserve et revint avec des armes pour tout le monde. Il les distribua ainsi que les crédits avec peine, cela lui faisait vraiment mal de devoir s’en séparer. Il avait surévalué la récompense en pensant que jamais les deux gosses réussiraient la quête.
Ils prirent tous un niveau au moment où la quête fut rendu dans une explosion de poussière bleu.
- Bon maintenant que vous avez ce que vous vouliez déguerpissez le plancher ! Bougre d’andouilles ! Vous me mettez plein de saloperie bleue par terre ! , dit le menuisier en les poussant par la porte qu’il ferma violemment derrière eux.

- Ah ba s’ils sont tous comme ça dans le village, cela m’étonne pas qu’ils ne soient pas répertoriés sur la carte !, dit Gamagunda en riant.




Ils prirent alors le chemin de chez Kor-nah. Le hameau semblait avoir encore pris un niveau. Les maisons avaient évolué et en arrivant devant leur destination quelle ne fut pas leur surprise : La maison n’en était plus une, elle s’était largement agrandie tant en largeur qu’en hauteur ; c’était devenue une auberge ! Une plaque annonçait le nom de l’établissement : « Au Cochoboule Rieur ». Maribelle et Snaïpeur se regardèrent surpris. La première poussa la porte d’entrée pour entrer dans une grande salle de restauration.

- Aaaah ! Ba vous vla tout d’même ! Dédiou ! t’a ramené tout plein de marmaille avec toé la chtiote !, dit la propriétaire des lieux en les accueillant à bras ouverts.
- Bonjour Kor-nah ! Mais dis moi ça a bien changé !, dit Maribelle en regardant les lieux. La cheminée se trouvait à droite et avait doublé en grandeur, on aurait pu y rôtir un cochoboule entier !, il y avait six ou sept tablées avec leurs tabourets. Seules deux étaient prises. Des escaliers au fond de la salle à gauche menaient à l’étage. Dans le fond de la salle, il y avait le bar et une porte donnant certainement sur les cuisines.
- Et oui, la vie continue ma belle ! Qué que tu crois !, d’ailleurs, j’étant désolée mais mainnenant, ba zaurez à payeu… jveux dire pour manger et dormir…, les informa t elle.
- Pas de problème Kor-nah, dit elle et elle se dirigea vers une des tables libres.
- Ah ah ! Voilà qui est fort aimable à toi Maribelle ! Nous inviter à boire un coup ! Quelle bonne idée !, dit Gamagunda dont l’idée de remplir le gosier rendait affable. Ils se mirent tous bruyamment autour de la table.
- Tavernier ! Une mousse ou je te tue le chien !, dit le tank d’une voix de stentor.
- oh oh le quéniau ! Jcréyant bin qu’tas pas l’âge pour ma bière, jva vous donner du cide !, dit Kor-nah et elle partit vers le bar.
- Pffff ! Mais putain c’est pas vrai ! On peut pas boire de la bière !, dit Gamagunda dépité. Faut vraiment qu’on monte nos niveaux pour être adulte !
- Level 10 il falloir, répondit une voix laconique à côté de lui.
- Ah putain !, dit l’élémentaliste en faisant un bond. Tu m’as foutu une de ces trouilles ! Je t’avais pas vu t’asseoir… bon en même temps, c’est vrai qu’avec ta taille on a tendance à t’oublier…
- Moi là toujours, vous suivre, dit elle en penchant la tête sur la gauche.
- Elle a raison, tu as les yeux en face des trous de pine ou quoi ?, elle a toujours été là !, dit Snaïpeur en riant.
- Oh non ! Mais s’il te plaît !, commença Maribelle qui était exaspérée par les expressions de l’archer.
- Quoi encore la rabat-joie ?, demanda t il devinant ce qu’elle allait dire.
- Mais c’est quoi ton problème avec les expressions ? t’as trouvé des mots dans un dico mais tu l’as secoué trop fort et tout s’est mélangé ou quoi ?
- Qu’est ce qu’il y a encore madame la prof ! j’suis sûr que t’es prof IRL toi !
- non, loin de là mais on dit : ne pas avoir les yeux en face des trous !, c’est quand même incroyable de sortir autant d’expressions déformés !
- Ah ba c’est vrai que je ne suis pas né avec une fourchette en or dans la main moi ! Excusez moi madame la baronne !
- Non mais là, j’abandonne…, dit Maribelle en baissant la tête sur sa main et en la secouant.
- Vla le cide mes ptits broutons !, arriva opportunément Kor-nah.

Ils burent leur boisson en silence. Snaïpeur regarda les deux autres tables où se trouvaient des clients. Sur la première, il n’y avait qu’une personne dont le visage était caché sous la capuche de sa coule. En cela, elle ressemblait à Skellbot, qui cachait toujours son visage derrière ses cheveux et son masque en métal. Sur la deuxième table, quatre larrons devisaient le verre à la main. Ils ressemblaient plus à des bandits que d’honnêtes gens. Peut être était ce du fait des quelques cicatrices qu’il avait vu sur deux des visages. Leur épée était visible à la taille.
Maribelle regardait ses compagnons. Elle se demandait comment faire pour les amener à l’aider pour finir ses quêtes. Car ce n’était que parce que leurs buts coïncidaient qu’ils s’étaient associés. Mais pour la suite, comment faire pour qu’ils la suivent. Car sans groupe, elle ne pourrait pas prendre sa revanche sur le boss dans le camp des brigands. Et comme avait dit Gamagunda sur le chemin de retour, bien qu’inexpérimenté, leur groupe était équilibré. Normalement, c’était parfait pour n’importe quel combat. Du moment que chacun fasse bien le travail de son job. Cette dernière remarque, elle l’avait mal prise. C’était pas faute d’avoir essayé de bien faire. Avec les Sbourpiffs, il avait demandé qu’elle soigne, elle l’avait fait et ensuite, il l’avait sermonné car elle soignait trop. Il ne savait vraiment pas ce qu’il voulait.

- Au fait Hakaru !
- oui, dit elle en le regardant. Elle tenait son verre à deux mains : l’un dessous, l’autre le tenant.
- Tu as quand même une drôle de manière de parler et de tenir ton verre !
- Ah ?, répondit elle avec le visage et la voix dépourvues d’émotion.
- Tu as toujours parler comme cela ? Aussi bizarrement ?
- mmmh…, fit elle en réfléchissant (du moins le supposèrent ils). Vous, vous bizarre parler.
- hein, qu’est ce que tu dis ?, insista Gamagunda qui ne voyait pas où elle voulait en venir.
- vous parler quand, ordre mot pas être, dit elle puis haussant les épaules. Pas grave.
- Elle parle pas beaucoup mais je ne sais pas pourquoi… j’y comprends rien du tout !, dit Gamagunda qui se demanda ce qu’elle avait bien voulu dire.
- Oui c’est étrange Gamagunda, intervint Skellbot de sa voix rauque et métallique.
- Tu penses qu’elle en fait exprès ?, demanda le tank.
- Normalement avec l’interface neuronale, le cerveau est synchronisé. La synchronisation est couplé avec un traducteur automatique qui justement évite la barrière de la langue. Donc peu importe la langue native de chacun, dans le jeu, nous nous comprenons tous…
- Donc c’est bien ce que je dis, elle en fait exprès, redit Gamagunda.
- En fait, je ne pense pas, démentit le nécromancien. Je crois, aussi étrange que ce soit, que c’est son traducteur automatique qui marche mal. Je pense qu’elle nous comprend comme nous, nous la comprenons…

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Chapitre 6 : Complot (2/2)
le 06 April 2017 - 21:31

- hein ?!, dirent Gamagunda et Snaïpeur. Tout le monde regarda la petite ninja. Cette dernière les regarda avec ses yeux inexpressifs.
- Mais c’est peut être plus que cela, car son visage ne fait passer aucune émotion, continua t il. C’est peut être lié, je ne sais pas, je n’ai pas assez d’élément.

- Au fait, Skellbot, tu peux enlever ton masque et relever tes cheveux, on est entre nous !, lança tout à coup Snaïpeur qui voulait savoir à quoi il ressemblait.
- Je doute que vous vouliez voir, je suis nécromancien… vous pourriez avoir peur…
- Je confirme, ajouta Gamagunda. C’est pas une beauté !, j’suis d’ailleurs le seul à être resté avec lui car avec sa tête il a fait fuir la plupart des joueurs…
- Non mais, on est pas des lopettes, vas y montre nous !, insista Snaïpeur.
- Non, répondit Skellbot en bougeant la tête de droite à gauche tout en le regardant. Les cheveux bougèrent révélant les deux yeux violets clairs. Le regard glacé du nécromancien fit frémir l’archer.
- Bon, bon… c’est pas grave…, dit il en regardant de côté. Il était un peu vexé. Son regard se promena alors sur la table des quatre hommes. Ils avaient vraiment l’air de soudards. En les regardant bien, Snaïpeur se rendit compte qu’ils semblaient attendre quelque chose. La tension était presque palpable. Un des hommes regarda vers lui, il tourna vite la tête vers Maribelle, espérant qu’il n’ait pas été remarqué.

- Bon sinon…, commença Maribelle qui voulait aborder la quête des brigands.
- Chut !, la coupa l’archer. Il faut que je vous dise un truc.
- Non mais, ça te dérange pas de…
- Ecoute moi ! Et tais toi…, dit il très sûr de lui, tout en regardant sous cape l’autre table. Apparemment, l’homme continuait de le surveiller.
- C’est le cidre ou bien ? Ça ne te dérange pas de me couper la parole ?, demanda Maribelle qui ne comprenait pas la réaction de l’archer.
- Non mais là.. je pense que c’est plus important ce que j’ai à dire, dit il.
- Ah ! Parce que c’est ça !, dit elle en s’emportant. Snaïpeur lui faisait comprendre que ce qu’elle pouvait dire n’était pas important ? Mais pour qui se prenait-il ? Elle se leva brusquement en attrapant son bâton dans la main pour rosser l’insolent et cria : Mais ça ne va pas se passer comme cela !

- J’vous l’avais dit ! On est découvert !, cria un des hommes de la table à côté. Aussitôt les quatre se mirent debout et sortirent leur épée de leur fourreau.
- Et voilà…, dit l’archer en montant sur la table tout en prenant son arc en main pour se mettre dans le coin de la salle opposé.
- Quoi ?, dit Maribelle qui tourna sa tête vers les soudards. L’un arrivait déjà sur lui.
- Main de Pierre !, cria Gamagunda, très réactif, qui alla balancer son poing dans la figure d’un des adversaires, mets toi en arrière Maribelle ! Bande de résidus de portée de broutons ! Venez donc tâter de mon poing, vous verrez ce que veut dire l’enfer sur terre ! Je vous ferai regretter d’être nés bande de petits vermisseaux loqueteux !
La prêtresse se replia mais non sans avoir balancer un coup de bâton dans les testicules de l’épéiste qui l’agressait. Le Nécromancien fit tomber la table pour mettre une barrière entre eux et les opposants, puis se mit à psalmodier. Pendant ce temps, Gamagunda laissait tout ce qu’il lui passait par la main sur les trois hommes. Le dernier étant en train de se tenir l’entrejambe de douleur. Tout à coup une lame sortie de nulle part laissa des traces sur l’ensemble de son corps, puis celui-ci explosa en poussière rouge par manque de points de vie. L’assassin avait attaqué en mode furtif.
- N’oublie pas de me soigner !, cria Gamagunda.
- Oui, oui, t’inquiètes pas !, répondit Maribelle en lui envoyant un mercurocroum. Non mais il la prenait vraiment pour une demeurée.

Gamagunda semblait avoir du mal à garder les trois hommes sur lui. l’un d’eux était bientôt battu mais la surprise de l’attaque, ne leur avait pas permis de se préparer dans des conditions optimum. Ce qui devait arriver, arriva : l’un des attaquants se détacha du groupe et vint vers le petit groupe des distants.
- ZOMBOSTRA !, cria Skellbot. Soudain les lattes du plancher explosèrent au passage de 5 squelettes qui attaquèrent l’homme seul. Ce dernier en tua deux en un coup d’épée mais les trois autres eurent le temps de le blesser avant de mourir à leur tour. Cependant ce répit permit à Snaïpeur et Skellbot d’arroser l’épéiste d’une volée de salves d’énergie et de flèches. Celui-ci n’arriva pas jusqu’au groupe car Maribelle l’acheva d’un grand coup de bâton dans la tête. Il tomba à terre et explosa.
- MARIBELLLLLE ! MERDEEEEE ! MARIBELLLE !
- Crotte !, Mercurocroum !, elle envoya in extremis les soins. Un troisième explosa au moment où une lame traversa son corps. Il ne restait plus que le dernier. Les aventuriers donnèrent tout ce qu’ils avaient.
- Mais !..., STOOOP ! Ne le tuez pas !, fit soudain la voix métallique de Skellbot. ARRETEZ J’AI DIT !
Le nécromancien fit baisser les armes et se dirigea vers le dernier survivant dont la barre de vie s’était arrêtée à 2 %. Il semblait vouloir encore se battre alors qu’il était pantelant, à bout de force…
- Qui t’envoies ?, reprit le nécromancien.
- Je ne dirai rien !
- Dis le, et tu vivras, si tu ne le fais pas on te tuera et je ferai parler ton cadavre !
- Je…, puis il sembla réfléchir. … de toute façon je suis un homme mort dans tous les cas, alors tue moi !
- D’accord !, dit Maribelle qui lui donna un violent coup de bâton dans la tête. Le peu de points de vie qui restaient disparurent et l’homme explosa en paillettes rouges…
- Mais… mais…, dit Skellbot hébétée.
- Oui, oui, je confirme, dit Snaïpeur qui comprenait ce qu’il voulait exprimer. Elle est complètement bouchée à l’émeri, elle connaît pas le second degré, ou aucun degré d’ailleurs je pense…
- Ohé ! c’est lui qui l’a demandé, se défendit la prêtresse.
- Mais t’es une grande malade ?, dit le nécromancien qui s’était repris. Mais pourquoi tu as fait cela ?
- Bah, il l’a dit !, il n’allait rien dire ! Et comme tu peux le faire parler même s’il est mort alors…
- Et là le mort il est où ? Madame la finaude ?, demanda Gamagunda tout aussi atterré.
- Ah… oui… forcément… j’avais pas réfléchi à ce petit détail… donc, en fait, c’était du bluff ?
- Oh ! Incroyable ! Elle a enfin compris !, ironisa Skellbot. On peut arriver à avoir des informations d’un pnj mais que s’il est vivant ! Bourrique !
- Oé ! Bon ba ça arrive à tout le monde de se tromper non ?
- En tout cas, toi, t’es quand même la championne !, dit Gamagunda en se rappelant qu’il avait aussi failli mourir car elle avait oublié de le soigner pour taper un adversaire.
- Bon, il faut voir le bon côté des choses, on a pris des crédits et de l’expérience !, dit Maribelle en souriant.
- Oui, oui, mais ça n’explique pas pourquoi ces quatre gugusses se trouvaient là, dit Gamagunda. Avec un peu de chance, si on avait pu faire parler le dernier, on aurait peut être pu avoir une quête spéciale ou un truc du genre…
- un truc comme cela ?, demanda Snaïpeur qui fouillait dans un tas de vêtement.
- Mais qu’est ce que tu fais ?, demanda Maribelle.
- Ba ça se voit pas ?, je regarde ce que les autres débiles avec leurs épées ont laissé !
- Et donc ?
- Ba ya ce truc mais je comprends rien, dit il en passant un rouleau de papier, à Maribelle qui ne comprit rien. Elle le donna à Gamagunda qui fixa le papier perplexe. Finalement, il finit dans les mains de Skellbot.
- c’est une missive, ou une lettre, dit ce dernier. Mais il est vrai qu’il est dur de comprendre ce qui est marqué.
- A moi montrer, dit Hakaru tout en se mettant sur la pointe des pieds et en tirant sur la main tenant le parchemin. Le nécromancien le lui montra. Facile, moi traduire : Kornah tuer, aventurier Kornah tuer, Main un.
- T’es arrivée à lire ça ?, demanda Skellbot impressionné.
- Oui, facile, dit elle. Souvent plus difficile vous comprendre.
- Et bien… bref, il va falloir en parler à Kor-nah je pense…
- Oui, j’espère que vous allez pouvoir m’expliquer cela, dit derrière eux la voix courroucée de Kor-nah.

Ils se retournèrent et remarquèrent l’état de l’auberge : Le plancher était troué à plusieurs endroits, des tabourets et des tables étaient cassées, bousculées, tombées à travers la pièce. Des tessons jonchaient le sol. On aurait dit qu’une tempête était passée et avait tout chamboulé. Seules deux tables étaient sauves dont celle du client solitaire qui semblait ne pas avoir bougé et qui continuait à boire son verre tranquillement.
- Vous parliez que vous aviez eu des crédits dans la bataille, j’espère bien car cela va vous en coûter pas mal !, dit Kor-nah sur un ton péremptoire les poing fermées sur les hanches. Les aventuriers poussèrent un soupir de désespoir...

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Chapitre 7 : Epiphanie (1/2)
le 11 April 2017 - 20:40

Après avoir rempli les poches de Kor-nah de crédits fraîchement acquis, cette dernière fut plus enclin à la clémence.
- Gustave !, cria t elle et un homme en sabot, pantalon en toile bleue et chemise en toile blanche déboula de la porte du fond à droite. Répare moi tout ce fatras !
Avec une vitesse incroyable, il répara le mobilier. Pour le plancher, il utilisa un chiffon, c’était comme s’il gommait les dégâts.
- C’est incroyable ! Comment fait il cela ?, demanda Snaïpeur.
- Bah il avant un torchon magique !, pour réparer les dégâts qules clients comme vous pouvant faire !, répondit Kor-nah.
- Et vous nous avez fait casquer !, alors que vous avez ce truc ! Mais c’est du vol !, s’insurgea Maribelle.
- Et dis donc la chtiote ! Jcré bin qutas pas bin compris là ! Tu crerai tout de même po que ça pousse sur les arbres les torchons magiques ? T’étant un peu bêtasse ou quoi ? Un torchon ça coûtant un bras si ce n’est po plus !, Demanda Kor-nah à la prêtresse.
- oui mais vous en avez un c’est bon ? Du coup vous n’avez plus à vous en soucier !
- Mais quelle truffonne cette chtiote ! Un chiffon c’étant comme tout, ça s’usant, rigolotte !, dit elle en la regardant bien dans les yeux pour vérifier qu’elle avait bien compris.
- Bon bref, revenons à nos moutons !, dit Gamagunda qui voulait voir la réaction de la tenancière devant le papier. Nous avons trouvé cela sur les quatre ostrogoths qui nous ont attaqué, est ce que cela vous dit quelque chose ?

Elle le prit et le lut. Elle devint blanche et son regard alla vers la personne seule attablée dont la tête penchée était toujours cachée sous la capuche de sa cape. Elle réfléchit puis alla la voir et lui mit le document sur la table.
- Vous en pensez quoi ?, demanda Kor-nah.
La personne prit d’une main le papier et sembla l’étudier. Au bout d’une bonne minute, elle le reposa.
- Il est grandement temps d’agir, et vite !, dit une voix féminine. Cette dernière se leva et abaissa sa capuche et se mit à l’aise en révélant sa longue chevelure bleue cyan. Elle tourna sa tête vers eux et ils virent qu’elle avait la moitié du visage blanc et l’autre noir, comme un double négatif de l’autre côté. Côté noir, l’oeil était noir sur fond blanc, côté blanc, l’oeil était argent sur fond noir. Ses traits étaient très réguliers même si son visage semblait bizarre, très allongé et un je ne sais quoi troublant. Elle avait des yeux en amande et un nez droit et volontaire. Ses lèvres étaient bien dessinées, blanches côté noir, et noires côté blanc. Elle portait une veste à col mao sous sa cape, les neufs boutons qui la fermaient étaient très décalés à gauche. Le bas de la veste s’arrêtait à sa large ceinture en cuir. Elle portait une jupe longue noire plissée qui cachait ses chaussures. Plus de faux-semblants, tu peux désactiver ton déguisement devant eux !
- D’accord, dit Kor-nah dont l'image tout à coup se brouilla. A la place apparut une femme aux cheveux châtains coupés au carré aux yeux verts. Elle portait une chemise de soie verte, un pantalon et un plastron en cuir. Elle n’avait plus rien à voir avec celle qu’avait appris à connaître Maribelle. Mais que se passait il ? Qui étaient cette femme et celle au visage bicolore ? Etait ce une nouvelle quête ?
La femme inconnue au visage bicolore mis ses mains devant elle, paume contre paume, comme si elle allait prier. Elle prononça deux ou trois mots qu’ils ne comprirent. Elle monta la main droite et descendit la gauche. Puis arrivé au plus haut et au plus bas, elle fit décrire à ses mains un demi cercle dans le sens horaire. Puis elle fit rejoindre ses mains en position de départ. Elle chuchota encore trois mots en baissant la tête puis claqua des mains. Elle releva alors le menton et regarda les compagnons.
- Aventuriers !, dit la femme inconnue, je viens de créer une bulle de vide autour de nous, on ne peut nous voir, nous entendre, nous sentir... Ce que je vais vous confier est une chose dont vous ne devrez parler à personne. Il en va de votre vie et de votre avenir.
Elle se tut et les fixa. Ce fut Skellbot qui réagit le premier.
- Je jure de n’en rien dire !, dit il solennellement. Les autres jurèrent à leur tour.
- Je vais avant tout me présenter : je me nomme Moïra et vous avez, je pense, déjà reconnu Coronae, le Phénix de la Terre.
- Hein ?, fit Gamagunda étonné de voir si tôt dans le jeu l’arrivée d’une telle célébrité.
- Mmmh oui… Kor-nah, Coronae, le phénix de la Terre.. on aurait dû y penser... mais pourquoi ici ?, demanda le nécromancien qui réfléchissait à toute vitesse. Il essayait de faire les liens avec les connaissances qu’il avait emmagasinés sur le jeu.
- Commençons par le début, dit Moïra, vous êtes vous rendu compte de certaines choses dans ce jeu qui étaient bizarres ?
- A part le fait qu’on soit en totale immersion non…, dit Maribelle tentant de voir où elle voulait en venir.
- Attendez mais… mais…, dit Skellbot surpris, il n’y a que moi qui s’en aperçoid ? Elle est sensée être un pnj et elle nous parle comme, comme une joueuse… c’est moi ou il y a quelque chose qui déraille là ?
- Skellbot, nous n’avons pas beaucoup de temps alors remettons cela à plus tard, voulez vous bien ?
- Il n’empèche…
- Bon, je repose donc ma question : N’y a t il pas des choses dans ce jeu qui vous semblent bizarres ?
- Bah en fait, yen a plein !, répondit Snaïpeur en riant.
- Bon… je vais être un peu plus précise : quand est ce que vous vous êtes connectés la première fois ?, demanda t elle avec un air sérieux.
- Et bien c’était…, commença Maribelle puis tout à coup elle se rendit compte qu’elle ne savait plus quand c’était. Au vu des regards de ses compagnons, cela semblait être la même chose pour eux. Elle n’était pas capable de dater exactement dans le temps. Etait ce il y a une semaine, un mois, deux mois ?...
- Et quand est ce que vous vous êtes déconnectés pour la dernière fois ?
- bien… euh…, dit Gamagunda, perdu… Il n’y avait jamais vraiment pensé mais maintenant qu’elle en parlait. Quand était ce ? Bizarrement, il ne se souvenait pas l’avoir fait, mais en même temps, il ne souvenait pas ne pas l’avoir fait. Et… était ce un scénario du jeu ou était ce réellement un problème IRL ?
- Vous vous êtes tous connectés en journée alors que les serveurs de Horizon sont sensés marcher de 00h00 à 06h00. Est ce que vous commencez à comprendre ?
- Non je ne comprends pas ! qu’est ce que ça veut dire ?! Demanda Maribelle qui commençait à en avoir marre de ce petit jeu de devinettes.
- Vous vous êtes fait piéger dans cette partie d’Horizon qui est une version bêta. Vous n’auriez jamais dû arriver ici, vous n’êtes pas sur la version commerciale du jeu !
- Mais de quoi parlez vous et qui êtes vous d’abord !?
- Vous vous trouvez actuellement piégés dans Dark Astral Olydri, une version qui n’a jamais abouti parce que trop dur et trop sujet à polémique.
- C’est impossible, dit Skellbot après avoir digéré les informations, les INSU ont tous un mécanisme de protection qui réveille le joueur au bout d’un certain temps.
- En théorie oui. Sauf que, finalement que savez vous du fonctionnement des INSU, savez vous comment marche le jeu ? Et surtout que savez sur le cerveau et l’esprit ?
- Et bien…
- Pas besoin d’argumenter… vous ne savez rien en fait… votre esprit, votre âme, appelez cela comme vous voulez, a été aspiré et envoyé dans le jeu. Sauf qu’ici, dans cette partie du jeu, existe un programme qui fait oublier aux gens leur vie réelle. Qui atténue tout souvenir autre que ceux du jeu. C’est une des raisons pour lesquelles cette version n’a pas abouti… Elle était trop immersive et trop subversive, sans parler des autres défauts…
- Qui c’est ce on ?, quel fou  a inventé ce truc ? c’est Neuropa Entertainment qui a pondu cette chose ? Pour garder le plus possible ses joueurs ?, demanda Gamagunda énervé par ces révélations.
- Non, en fait, c’est un des programmeurs du jeu qui a élaboré cette partie du jeu, du moins, c’est lui qui l’a gardé en état de marche et qui l’a développé tout seul. Du coup, ce monde existe au sein des serveurs de Horizon sans que la Neuropa Entertainment connaisse son existence…
- mais vous savez qui c’est et comme vous êtes au courant, la Neuropa Entertainment va donc résoudre le problème… je ne comprends rien…
- Je ne sais pas encore… C’est plus compliqué que cela… la Neuropa Entertainment n’est pas encore au courant…
- Quoi ?, mais ?, mais ?… vous n’êtes pas une sorte de Maître de jeu ou un truc du genre ?
- En fait non.
- Mais, mais vous êtes bien employée par la Neuropa Entertainment ?
- Pas exactement…
- Vous êtes un hacker ? Demanda Gamagunda essayant de comprendre. Il était perdu. Qu’est ce que tout cela voulait bien dire. Il n’arrivait pas à comprendre. Hakaru se rapprocha de Moïra et tendit un doigt vers elle.
- Bizarre, moi bien te comprendre !, dit elle étonnée.
- Non plus, répondit elle au Tank.
- Vous, vous êtes une IA ? n’est ce pas ?, demanda Skellbot hésitant.
- Oui, en effet, j’ai été envoyée par l’Intelligence Artificielle qui gère l’intégralité du jeu Horizon : Destin. Il a senti dans un de ses secteurs un problème et m’a envoyée. Seulement, cette partie est bien cachée et s’il est difficile d’accéder à ce monde, il est encore plus dur d’en sortir. Et depuis que je suis arrivée, je me suis trouvée comme vous, prise en otage dans cet Olydri déviant…

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Chapitre 7 : Epiphanie (2/2)
le 11 April 2017 - 20:41

- Non, non ce n’est pas possible ! c’est quoi cette histoire débile !, dit Maribelle qui commença à péter un plomb. Elle ne pouvait pas croire ce que disait ce pnj, car c’était un pnj mais normalement ce n’était pas la manière dont il devait agir. C’était quoi toute cette histoire ? Pourquoi tout cela ? Pour quoi faire ? Pourquoi quelqu’un aurait il envie de garder une bêta ratée ? Pourquoi mettre en place un système qui faisait qu’on piégeait des joueurs dans un monde sans espoir de retour ? tout cela était tellement insensé !
- C’est quoi ton histoire, j’y crois pas un seul instant et je vais te le prouver !, dit elle et elle afficha l’interface. Elle sélectionna le bouton de déconnexion. Elle se sentit partir.

Elle se réveilla en sueur. Elle était toujours dans le grenier. Elle regarda son casque et se dit qu’elle avait été bête de croire ce que disait cette pnj, ce devait faire partie du scénario. Elle remit le casque et se reconnecta.

Elle ouvrit les yeux et vit que rien n’avait changé comme si tout le monde l’attendait.
- Bon je viens de me déconnecter, donc son truc c’est du vent !, dit elle aux autres joueurs en souriant. Rasséréné par son retour dans le monde réel. Mais bizarrement, cela n’eut aucun effet sur les autres bien au contraire. Quoi ? qu’est ce qu’il y a ?
- Je vous l’avais dit, dit Moïra, ce monde pervertit votre mémoire.
- Hein ?, fit Maribelle.
- Maribelle, dit Snaïpeur, tu ne t’es pas déconnectée…
- Mais si, je viens de le faire…
- Non on était tous là et on a bien vu ce qu’il s’est passé… tu as fermé les yeux, tu as eu deux spasmes puis tu as rouvert tes yeux, et c’est tout. A aucun moment tu n’as disparu, tu ne t’es pas déconnectée… je suis désolé…, dit il avec presque de la pitié dans sa voix.
- Ce… ce n’est pas possible ! NOOOOONNNNN !!!, se mit elle à crier, elle était dans un cauchemar ce n’était pas possible, ce ne pouvait être vrai. Tout à coup, Hakaru lui donna un grand coup de katana avec son fourreau dans la figure.
- Terreur, peur, mauvaises pensées, pas faire avancer, dit-elle simplement pour expliquer son geste puis se tournant vers Moïra, situation ? Quoi faire ?
- La situation comme vous l’avez vu, dans ce monde, les Phénix et le Ombres ont dû se camoufler pour éviter de se faire trop rapidement repéré et éliminé…
- Mais par qui ?
- Mais par celui qui a fait perdurer ce monde, pourquoi croyez vous qu’il l’a gardé ?
- pour le dominer… je suppose… pas très original mais ça doit être cela…, dit Skellbot.
- Tout à fait, mais en fait, dans toutes les versions d’Horizon, il n’a jamais été prévu qu’une faction domine les autres, le but a toujours été l’équilibre…
- Et donc si j’ai bien compris, là, celui qui a fait tout cela, a donc aidé une faction…, dit Gamagunda
- Tout à fait, mais pas n’importe laquelle, celle qui ne devait jamais gagner…
- Non !, dit le tank en comprenant.
- C’est qui alors ?, demanda le candide archer.
- Ce n’est pas évident ? : la faction du Chaos !, répondit Gamagunda.
- Oui.
- Qui ?, demanda la prêtresse qui s’était un peu remise du choc.
- Pardon ?, dit Moïra.
- Qui a fait cela ?
- Nous ne savons pas exactement. Tout ce que nous savons c’est qu’il se trouve sur ce monde aussi pour pouvoir tout gérer directement.
- Mais je ne vois pas ce que nous venons faire là dedans ? Pourquoi nous ?, demanda Maribelle n’arrivant pas réaliser ce qu’il se passait.
- Il semble que pour rendre la chose plus attrayante il ait piégé des joueurs pour agrémenter son monde, c’est une explication, dit l’envoyé de Destin.
- Et donc Coronae ?, demanda Skellbot.
- Comme je l’ai dit, la faction du Chaos veut tuer les Ombres et les Phénix afin de pouvoir dominer plus facilement… Ils sont un frein à leurs plans.
- Ben vous savez… Moi, j’ai pas tout compris…, dit Snaïpeur qui en fait ne voulait rien comprendre. Il n’en était pas au point de Maribelle tout à l’heure mais ce qu’il avait entendu l’avait vraiment fait flipper.
- Oui, peut être vous ai-je révélé trop de choses en même temps, mais le temps presse. Si la Main 1 a mis un contrat sur Coronae et vous, c’est qu’ils soupçonnent quelque chose.
- Pffff… bon je vais le regretter mais c’est qui la Main 1, demanda Snaïpeur.
- Ce sont un des sbires dans le jeu de celui qui veut régner sur ce monde.
- Et on ne sait pas qui c’est?
- Nous ne le savons pas encore, par contre Main 1 est connu ?
- Et ?
- Il s’agit du Baron de Mortegarde.
- Et bien, on a pas fini, si toutes les mains sont des Boss de fin de donjons…, dit Gamagunda.
- Et je suppose qu’il va y avoir d’autres « mains » ?
- Oui…
- Oh putain !…
- Et comment on fait pour sortir d’ici ? On ne peut pas c’est cela ? Vous n’y êtes pas arrivé… donc je suppose que nous, cela va être mission impossible…
- En fait, je suis là car je pense avoir trouvé la solution…
- Et ?, je sens que ça va pas me plaire..., dit Gamagunda.
- En fait il semble qu’un vortex permette de rejoindre le vrai Olydri…
- Ah ba voilà une bonne nouvelle, dit Snaïpeur.
- Mais ce vortex se situe au même endroit que notre ennemi et sa faction….
- Et voilà ! j’en étais sûr !, dit Gamagunda en se mettant à rire sous les regards incompréhensifs de Maribelle et Snaïpeur.
- vraiment pas très original cela, ajouta Skellbot qui se mit à rire également avec sa voix métallique. On aurait dit le son d’une vieille boîte de conserve qui résonnait.
- Mon rôle ici est de réussir à créer une alliance entre l'Empire, la Coalition et l'Ordre. Car sans une force armée conséquente, nous n'arriverons pas à parvenir jusqu'au vortex de sortie.
- Ouais, bé c'est pas gagné !, mais c'est motivant !, dit Gamagunda en se tapant les mains tout en souriant.
- Oui, on va bien s'éclater sur ce truc !, dit Skellbot.
- s'éclater ? Se faire éclater oui ! Vous avez vu nos niveaux ? On est même pas 10 ! et on se prend des peignées par des Sbourpiffs !, on est pas prêt d'avoir le niveau !, dit Snaïpeur défaitiste.
- Bah, du coup, reste plus qu'à les monter alors !, dit Gamagunda en donnant une grande claque dans le dos de Snaïpeur qui faillit tomber.
- un dernier conseil, dit Moïra, faites attention aux joueurs avec qui vous parlez, il y a des espions du Chaos parmi eux... Et enfin n'oubliez pas que chaque action que vous faites va générer un arbre de compétence qui vous sera propre... rien n'est futile ici... tout ce que vous faites est pris en compte...
- Je vois pas ce qu'on peut gagner en compétence en se faisant dépouiller le nez par des Sbourpiffs..., dit Snaïpeur tout haut.
- Et, sinon, on ne connaît vraiment pas le nom de notre ennemi ? Demanda le tank
- dans la vie réelle non, ici, il s'agirait d'un joueur se trouvant dans la faction du chaos se faisant appeler Krampus, dit elle. Elle tourna la tête vers la porte. Il est temps pour moi de partir, rester trop longtemps à un endroit n'est jamais bon...

Elle claqua trois fois dans ses mains pour annuler le sort d'isolement.
- A bientôt !, dit elle en remettant sa capuche sur la tête. Elle sortit en refermant la porte derrière elle, laissant les aventuriers avec Coronae et toute une montagne d'interrogations.



Édité le 11 April 2017 - 20:42 par Kurash

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chapitre 8 : Détresse (1/2)
le 11 May 2017 - 13:12

Le départ de Moïra laissa un silence dans l’auberge. Maribelle était perdue dans ses pensées. Comment… comment cela pouvait il se passer ? Comment pouvait elle être prisonnière d’un jeu ? Ce n’était pas possible ! Ils l’avaient dit ! la Neuropa Entertainment avait bien précisé qu’ils avaient bien vérifié que les équipements étaient sécurisés. Alors ce n’était pas possible ! S’il se passait quoi ce soit, le joueur devait être déconnecté. Elle ne savait pas non plus depuis combien de temps elle était dans le jeu, le seul horaire qui apparaissait était celui du jeu mais aucune date ni aucun horaire de la réalité n’étaient inscrits où que ce soit. Est ce qu’elle était en train de rêver ? Est ce que tout cela n’était qu’une hallucination provoquée par une maladie ? Etait elle vraiment qui elle croyait être ? En fait qui était elle vraiment ?… Elle sentait bien la pression herculéenne de l’angoisse qui la poussait vers la folie. Elle était déstabilisée, ses pensées se bousculaient et elle avait peur de ce qui l’attendait. Son monde semblait s’écrouler, comme si ce qu’elle tenait pour réel s’évaporait pour ne laisser que questions et doutes.
Elle savait qu’elle n’était qu’une étudiante qui était encore à l’université mais déjà, elle avait du mal à se souvenir de certains de ses camarades. Il y avait comme un brouillard qui s’était installé dans certaines zones de sa mémoire, une sorte d’Alzheimer précoce, elle connaissait la réponse, elle le savait, elle l’avait sur le bout de la langue mais celle-ci restait hors de portée. C’était une sensation dérangeante. Elle se souvenait de ses vrais nom et prénom, de qui étaient ses parents, de sa maison. Tant qu’elle gardait cela, elle savait qu’elle ne serait pas perdue… mais pour combien de temps ? Cette femme, Moïra, avait bien dit que ce monde perturbait leur mémoire… Plus ils restaient ici et plus elle aurait du mal à se souvenir de sa vraie vie, à savoir ce qui était réel et virtuel… où se situaient les frontières entre IG et IRL… Ses pensées semblaient exploser dans sa tête, elle ne pouvait s’empêcher de trembler de rage et de désespoir. Elle tournait et retournait ces questions, comme un disque rayé, elle n’arrivait pas à se détacher de ses réflexions.
Elle remarqua tout à coup comme un mouvement. Quelque chose se passait… le monde semblait bouger bizarrement. Elle comprit que Gamagunda était en train de la secouer pour qu’elle reprenne ses esprits. Ce dernier fut heureux de voir que le regard vide avait enfin disparu.
- Maribelle !, répéta-t-il une nouvelle fois.
- Oui, oui, je vais mieux…, mentit-elle pour qu’il arrête de la secouer comme un prunier.
- Tu nous as fait peur !, tout à coup tu t’es mise à crier et tu es restée figée avec une expression de terreur sur le visage, les yeux et la bouche grand ouverts, expliqua le tank.
- Oui, peut être, j’ai..
- Dijoncté !, tu as disjoncté !, dit Snaïpeur, mais bon venant de toi, on peut s’attendre à tout.
- Quoi ?!, dit elle piqué au vif par la réflexion de l’archer, mais tu veux que je te démonte la tête ?
- Ah ah ah ! Mais tu es une healeuse je te rappelle !, tu ne risques pas de me faire bien mal !, dit il en riant.

Enervée et encore sous le coup de ses émotions, elle fit apparaître son bâton dans la main, le fit tournoyer puis l’abattit sur l’insolent qui s’écroula assommé.
- ça t’apprendra !, dit elle. Au même moment, des éclats bleus l’enveloppèrent. Hein ?… mais ? qu’est ce que c’est ?
- ah !, on dirait que notre healeuse a gagné une nouvelle compétence, dit Skellbot amusé.
- Quoi ?, répondit elle. Aussitôt elle regarda son interface. A côté de son titre de combattant était apparu un nouveau mot, elle était maintenant une Prêtresse Sohei !
- Ah, tiens c’est bizarre, dit Gamagunda en s’en apercevant également. Ca veut dire quoi ce truc ?
- Ce n’est pas bizarre, dit Coronae de sa douce voix, comme vous l’a expliqué Moïra, tout ce que vous faites influe sur le développement de vos capacités.
- Et alors Sohei ?, c’est pour quoi ?, demanda Maribelle.
- Les Prêtres Sohei sont des soigneurs qui peuvent utiliser une compétence corps à corps : le Bo-Jutsu, l’art du maniement du bâton.
- Oui, c’est clair que la réponse était évidente en fait, dit Gamagunda. Néanmoins, c’est perturbant de voir un soigneur avec des compétences cac…
- Comme je vous l’ai dit, tout ce que vous faites aura des répercussions sur vos capacités, dit le phénix de la terre.
- En même temps, je trouve que ça lui va bien, dit Snaïpeur en se relevant tout en se tenant la tête. Puis passant à autre chose : Coronae ?
- Oui ?
- Je croyais que dans ce jeu on devait rien ressentir, pourtant j’ai senti comme un pincement quand elle m’a frappé !, se plaignit il. C’est pas normal !
- humm…, dit elle, semblant gênée. Il semblerait que plus vous monterez en niveau, et plus vous ressentirez réellement les blessures qui vous serons infligées.
- Hein ?!, dit l’archer surpris, mais c’est dégueulasse !
- Oui, cela permet d’être d’autant plus immergé dans le jeu, cela ajoute à sa réalité !, dit Gamagunda comprenant l’intérêt.
- Néanmoins, cela n’était pas prévu dans le vrai jeu, dit Skellbot.
- Bah j’espère bien, faudrait être maso pour jouer un jeu où plus tu montes et plus tu ressens la douleur des blessures faites par les mobs !, dit Snaïpeur. Et toi tu trouves cela intéressant Gamagunda ? Tu as une case en moins !
- Non mais, sur le fond, c’est bien pensé… c’est même logique. Comment veux tu réagir naturellement à une situation si tu ne ressens pas un minimum les blessures, dit il pour essayer d’expliquer son point de vue.
- Ouais, ba moi je trouve ça complètement con !, dit avec véhémence l’archer. C’était déjà pas terrible d’apprendre qu’on était enfermé dans ce jeu mais en plus si on veut déboiter la tête du boss, va falloir monter en niveau et du coup, on va s’en prendre plein les mirettes pour pas un rond parce qu’un crétin a décidé qu’on devait plus ressentir la douleur à haut level ! Moi, je trouve ça d’une débilité sans nom !
- Oui, c’est vrai que la situation n’est pas terrible, acquiesça t il. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment cela a pu avoir lieu…
- Mmmh, je vois ce que tu veux dire, dit le nécromancien semblant réfléchir, normalement ce n’est pas possible et quand bien même, si on était dans le jeu, on ne devrait pas pouvoir nous y garder puisque tout système INSU est configuré pour réveiller le joueur en cas de problème. Et le fait de rester trop longtemps ingame fait partie des cas qui ont été prévus… A moins que… Que sait on sur la façon dont fonctionne l’INSU, que connaît on du cerveau ?…
- Oui, peut être que notre âme a été aspiré dans le jeu et que notre corps reste inerte, voire même dépérit, dit Gamagunda parti dans ses pensées, ça se trouve, on sait extraire la conscience de l’homme pour l’implanter n’importe où, ils ont réussi à mettre cette mystique en équation et du coup, ils peuvent nous manipuler comme ils veulent !
- Gamagunda, tu pars un peu loin…, dit Skellbot en soupirant, il était malheureusement habitué aux envolées de son ami. Puis montrant Snaïpeur et Maribelle : de plus, tu fous la trouille aux autres, non moi je me posais plutôt la question qui nous étions. Sommes nous réellement nous ?
- Et c’est moi qui pars loin ?, répondit il en riant.
- Tu as bien lu ce qui était dit, dans le vrai jeu, ils ont numérisé l’esprit de certains joueurs pour implanter leur avatar ingame. C’était une façon de leur rendre hommage et aussi d’avoir des pnjs qui réagissaient comme les originaux. Donc s’ils ont réussi à cloner l’identité d’anciens joueurs, pourquoi ne pourraient ils pas le faire avec des nouveaux…
- J’ai peur de voir où tu veux en venir !
- Et pourtant c’est une possibilité bien réelle. Nous n’avons peut être pas été déconnectés pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas « déconnectables », étant des clones de vrais joueurs, avec leur façon de penser, croyant exister mais n’ayant aucune réalité si ce n’est dans ce jeu.
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOON !, cria Maribelle qui n’en pouvait plus, elle ne savait pas si c’était pour les faire taire ou pour ne plus s’entendre penser. Tout ceci était trop pour elle. Elle ne pouvait accepter cette hypothèse. Non ce n’était pas possible. Elle ne pouvait pas être autre chose qu’elle même, elle ne pouvait pas être un clone, elle se souvenait de toute sa vie dans la réalité. Elle ne pouvait pas avoir été créée par un programme informatique. Quelle était la réalité ?, quelle était la vérité ? Son monde était à la dérive, ses convictions complètement emportées par un tsunami de doutes. Si seulement elle avait eu quelque chose, quelque part où se raccrocher mais elle était coincée dans ce jeu, rien n’était réel. Tout ce qui l’entourait et peut être même sa vie étaient virtuels !

Soudain Maribelle sortit de l’auberge et courut en direction des bois. Réel ou pas, elle avait besoin de prendre l’air. Elle avait besoin de se retrouver. Elle s’arrêta au bout d’un quart d’heure près d’une vieille souche et s’assit pour se reposer. Elle ressentait la fatigue dans ses membres, cela lui avait fait du bien de ne penser à rien, juste de courir tout droit. Elle était un peu rasséréné. Néanmoins, elle savait que son angoisse était toujours là, tapie dans le fond de ses entrailles, prête à l’agresser à nouveau. Que pouvait elle bien faire ?, quelle était la solution ? Elle essayait de prendre du recul sur la situation mais elle se sentait à chaque fois inéluctablement attirée par les abîmes. Elle se prit la tête entre les mains et cria un bon coup comme pour faire sortir ces noires pensées.
- Pas besoin ça faire, fit une voix qui fit sursauter de peur Maribelle. Cette dernière se tint la poitrine avec la main.
- Tu veux que j’ai une attaque cardiaque ? Lui dit elle en colère.
- Pas besoin colère, dit l’assassin en la regardant avec son visage inexpressif, pas besoin peur avoir, avancer toi seulement devoir penser !
- facile à dire…

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chapitre 8 : Détresse (2/2)
le 11 May 2017 - 13:13

- moi pas problème, moi pas tout comprendre, mais moi toi suivre, ensemble sortir !, dit elle. Maribelle remarqua alors qu’un semblant de sourire venait de s’esquisser sur le visage d’Hakaru. Plutôt que chaleureux, ce sourire était glaçant, cela lui donnait encore plus l’air d’une psychopathe. Mais la prêtresse comprit l’effort qu’elle faisait. Elle se mit alors à sourire aussi.
- Merci..., dit elle sans la regarder la tête toujours penchée entre ses genoux qu’elle avait repliées. Je me sens un peu perdue… je suis souvent seule à la maison car mes parents ne sont pas souvent là à cause de leur boulot mais bizarrement, je ne me suis jamais senti aussi loin de tout, aussi seule, que maintenant… je pensais que je pouvais tout surmonter, je suis toujours allée de l’avant mais là… je ne sais pas, j’y arrive pas…

Deux larmes perlèrent sur les joues de Maribelle. Elle sentit alors la présence d’Hakaru dans son dos. Cette dernière l’entoura de ses bras et lui souffla dans l’oreille.
- pas pleurer, dit elle simplement. Ce n’était pas grand-chose mais bizarrement cela fit du bien à la prêtresse. Elle ne sut pas combien de temps elles restèrent comme cela sans bouger.

Tout à coup, elle ne sentit plus la douce étreinte d’Hakaru. Elle sécha ses larmes et regarda autour d’elle. Elle entendit avant de voir ses trois autres compagnons.

- Ah ba c’est là que vous étiez !, dit Gamagunda content de voir que leur healeuse semblait mieux.
- Oh mais qu’est ce que vous faisiez toutes les deux ?, dit Snaïpeur avec un ton soulignant une curiosité malsaine.
- pas ce que tu sembles penser, petit pervers !, dit Maribelle, qui s’était reprise.
- Oh ba je sais pas moi, je me demandais c’est tout…, continua l’archer en souriant.
- Tu veux encore tâter de mon bâton ?, demanda t elle glaciale.
- Non non…
- Bon, je vois que tu sembles mieux, dit Gamagunda.
- Oui, ça va mieux, dit elle sans autre explication.
- C’est bien, Coronae nous a donné une mission à finir, dit le tank.
- Et c’est ?
- Nettoyer un camp de brigands, cela ne te rappelle rien ?
- Ah oui…
- Et tuer Jakou la Hache !, apparemment il est impressionnant nous disait Snaïpeur…
- Oui, mais à nous cinq, normalement nous devrions réussir à le tuer !, dit elle déterminée.
- Alors qu’attend on ? Allons y !
- Oui allons-y !, dit elle en se levant.

Ils se regardèrent, firent un tour d’horizon, se regardèrent à nouveau.
- vous savez par où aller ? Demanda Snaïpeur.
- Mais c’est vous qui y êtes allés, c’est vous qui connaissez le chemin !
- Bah en fait, on avait pas mal crapahuté ce jour-là et personnellement, je sais plus bien par où on est passé…, expliqua Maribelle.
- Oui, d’autant plus que lorsque nous sommes partis, nous avons pas vraiment fait attention par où on allait, le plus important était de ne plus être suivi par l’autre géant !, ajouta l’archer.
- Et bien, c’est pas gagné !, dit Gamagunda en riant. Allez, retournons voir Coronae pour connaître la bonne direction.

Ils commençaient à partir quand ils entendirent la voix d’Hakaru.
- Vous aveugle être ? Vous moi pas voir ?

Ils se retournèrent et virent Hakaru qui désignait une direction. Ils n’osèrent pas lui dire, mais sa petite taille leur faisait souvent oublier sa présence. Et là pour le coup, ils n’avaient pas remarqué ce qu’elle faisait.
- Hakaru ?
- par là direction être !
- hein ?
- oui par là direction être !
- comment sais tu que c’est par là ?
- forêt très bien moi connaître, dit elle sure d’elle, vous moi suivre !

Hakaru partit en direction du camp des brigands suivie par les quatre compagnons qui se dirent que cette fille était décidément très surprenante...

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Chapitre 9 : Deuxième Round (1/2)
le 17 July 2017 - 16:30

L’équipe avançait à travers les bois en suivant la petite ninja. Tout à coup, Hakaru s’immobilisa et fit signe aux autres de faire de même. Elle mit son index devant sa bouche pour leur dire de faire silence. Elle montra de son autre index une clairière qui se trouvait à une dizaine de mètres de leur position.

- là être, dit elle simplement.
- Ok, dit Gamagunda qui scruta les lieux. C’était une zone déboisée d’environ 500 m² à vue de nez. Quatre hommes se trouvaient autour d’un rond de pierre qui manifestement servait pour leur feu. Il examina les quatre adversaires. Apparemment ce doit être deux assassins et deux guerriers, c’est cela ?
- Heu peut être…, répondit Maribelle vers qui s’était tourné le guerrier.
- Comment ça, peut-être ?, vous êtes bien déjà venus ici ?, dit il en regardant la healer et l’archer qui restaient cois. Mmmmm ?
- Bah en fait, dit Snaïpeur en se grattant la tête, c’était un peu compliqué car on a été pris dans le combat et pour ma part, j’ai pas vraiment fait attention. Par contre, y a un gros boss dans la baraque là bas derrière l’espèce de campement qui est arrivé dès qu’on a tué ces quatre là.
- il était comment ce boss ?
- Ba, super grand, musclé avec une énoooorme hache.
- Tin, ça empeste quand même…, dit Gamagunda en mettant sa main devant sa bouche et son nez. Il remarqua alors les cadavres d’animaux et autres mis en vrac aux quatre coins. C’est bizarre quand même ça sent très fort la merde…
- Normal, dit Hakaru affichant toujours son visage impassible. Gamagunda la regarda se demandant où elle voulait en venir, avec cette non-expression sur le visage il avait toujours la désagréable impression qu’elle était consternée par lui quand elle lui adressait la parole.
- Pourquoi ?
- Si bien regarder, pas visible excréments avoir
- Oui et ?, demanda Snaïpeur qui ne comprenait vraiment pas où elle voulait en venir.
- Et ?, répéta t elle en levant les mains comme si la solution était évidente puis elle montra les lieux devant eux et fit un geste circulaire comme pour montrer les limites de la clairière. Dans forêt, eux, popo faire.
- Putain mais… c’est dégueu ! Ça veut dire qu’on est dans un champ de crottes !, dit Snaïpeur qui se mit à sautiller frénétiquement tout en regardant où il mettait les pieds.
- Bon, c’est clair que c’est une mission de merde…, dit la voix métallique légèrement ironique de Skellbot.
- Ah ah ah ah !, rit presque nerveusement Gamagunda tout en donnant une grande tape dans le dos du nécromancien. Toujours le bon mot Skell ! Bon, bref, quatre gugusse plus un dans la cabane en bois. Vous connaissez son nom ?
- Heu…, dirent à l’unisson les deux intéressés.
- D’accord, même ça vous n’y avez pas prêté attention… vous y êtes vraiment allés en Kikoolol !
- En même temps, avec Maribelle, c’est difficile de pouvoir faire quelque chose de…, commença Snaïpeur.
- Oh ! Hé ! dis donc ! Dis aussi que tout est de ma faute !, se défendit Maribelle en le menaçant avec son bâton.
- Bah oui c’est ta faute ! Je te rappelle que c’est toi qui m’a foutu dans ce bordel ! d’abord !, répondit-il puis se protégea la tête, ayant peur du coup de bâton. Mais Gamagunda s’interposa et regarda fixement la prêtresse.
- Oui bon… peut être... mais c’est pas une raison…, finit elle par lâcher tout en rangeant son bâton.
- Bon, stop ! On va réfléchir à la meilleure stratégie pour attaquer.
- Oui, ben, personnellement, j’aimerais bien qu’on y passe pas trois heures, dit Maribelle qui n’aimait pas tergiverser. Parce que là c’est vrai que ça fouette d’enfer… là c’est clair qu’on la sent bien la plongée immersive, MMORPG d’accord mais ils auraient pu faire moins réel pour ça…


Gamagunda regarda attentivement les quatre ennemis. Il réfléchissait au meilleur moyen de les attaquer. Skellbot lui posa la main sur l'épaule et dit :
- Gamagunda, pas besoin de se faire de nœuds au cerveau, si les deux olibrius ont réussi à les tuer à eux deux, je pense que ce ne devrait pas trop nous poser de problème à nous cinq.
- Et mais !, répondit Maribelle fortement énervée, faut pas te gêner ! Dis aussi qu'on est...
- Tssss, la coupa Skellbot en mettant son index sur la bouche de la prêtresse pour la faire taire puis d'un ton glacial et métallique : tais toi ! Tu vas nous faire repérer !

Cela coupa la chique à Maribelle qui se mit à bouder. Snaïpeur, quant à lui, se dit que cette fille était vraiment une grande tarée, il avait senti une onde glacée dans son dos quand Skellbot avait parlé. Il avait été littéralement pétrifié par la peur. Alors qu'elle, cela n'avait pas vraiment semblé l'ébranler.

- Bon, tu as raison, n'oubliez pas on les tue les uns après les autres et Maribelle, tu soignes ! Pas d'overheal, pas de coups de bâton à tort et à travers ! Allons-y !, finit par dire Gamagunda.

Celui-ci sortit des fourrés et se mit directement en position de combat.
- Alors tas de merdes galopantes, vous puez tant qu'on vous sent depuis le continent syranien ! Je suis venu faire le ménage, venez donc !, l'heure de la désinfection est arrivée !

Tout en parlant il avait baissé les bras et ouvert ses paumes pour invoquer un sort. L'énergie magique se concentra dans ses mains. Les quatre malandrins hirsutes maugréèrent et le regardèrent sans vraiment bouger. L'élémentaliste se baissa et posa ses mains contre le sol. Les quatre brigands furent alors attaqué par une pluie de roche partait de leurs pieds et montant vers le ciel. En réponse, les cinq compagnons attaquèrent : ils quittèrent le feu de camp en dégainant leur arme. Le premier, un guerrier, fut facilement tué, il disparut dans une explosion de paillettes rouges. Passé le moment de surprise, les trois autres se ruèrent sur Gamagunda qui se prépara à encaisser le choc en croisant ses bras devant lui et en durcissant sa peau.

- Tuez les assassins en premier !, cria le tank alors qu'il subissait toute la force de l'attaque.

Hakaru semblait se dématérialiser et se rematérialiser autour des ennemis pour leur porter des coups. Snaïpeur qui arrosait de ses flèches les brigands, avait peur de la toucher. Il était impressionné par la vitesse de déplacement de ce petit bout de fille. Elle semblait quelquefois voler d'un endroit à un autre. Pendant ce temps Skellbot envoyait ses squelettes tout en lançant des boules d'énergie. Maribelle soignait Gamagunda qui semblait prendre cher avec les trois sur lui. Mais finalement, un assassin tomba puis l'autre.
Maribelle remarqua qu'Hakaru était devenue immobile. Elle était haletante. Il semblait qu'elle ne pouvait tenir le rythme trop longtemps. Elle lui donna un soin espérant que cela lui donne un peu plus d'énergie puis revint sur Gamagunda. Il n'y avait plus qu'un guerrier qui fut rapidement tué : Snaïpeur réussit à le finir en lui lançant une flèche pile entre les deux yeux.

- Wouhou !, fit ce dernier tout excité d'avoir réussi ce coup. Vous avez vu ce headshot ! Trop fort !

Il commença à effectuer une danse de la victoire mais fut vite stoppé dans son élan par l'arrivée fracassante du boss : la porte de la baraque s'ouvrit brutalement et le géant aux muscles surdéveloppés sortit, hache à la main. Snaïpeur partit se réfugier derrière Maribelle. Le Boss était un homme au teint halé, aux traits durs et à la mâchoire carrée. Conan le Barbare aurait semblé ridicule face à lui. Il ne portait qu'une chemise sale dont on ne savait plus quelle était la couleur à l'origine, un pantalon en cuir marron et une paire de bottes en cuir aux bouts carrés. Il avait sur la tête des rastas noirs qui lui tombaient à moitié sur les yeux. Il semblait légèrement voûté, comme un chasseur se préparant à sauter sur ses proies.
- C'est moi ou il a l'air encore plus terrible que la dernière fois ?, demanda l'archer. Il se sentait toujours aussi petit devant ce boss. Tout à coup il remarqua Gamagunda qui semblait parler à quelque chose d'invisible. Il le montra du doigt. Ça y est, notre tank pète un boulon, il parle tout seul... on est mal ! Il n'a pas vu que le boss arrivait sur lui ou quoi ?
- Débile !, répondit Skellbot de sa voix métallique tout en se préparant, il discute avec sa pixie pour trouver la meilleure façon de tuer ce boss ! Il utilise le peu de temps qu'il a avant le combat pour l'analyser !

Maribelle se rendit compte qu'elle avait vu Gamagunda parler à plusieurs reprises tout seul. Il semblait qu'il faisait souvent appel à elle. Chose qu'elle même ne faisait quasiment jamais. Elle se demanda s'il n'aurait pas fallu qu'elle s'informe un peu plus plutôt que de foncer tête baissée dans ce jeu. Cela lui aurait peut être évité certaines déconvenues.

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Chapitre 9 : Deuxième Round (2/2)
le 17 July 2017 - 16:33

- Attention Gamagunda ! Cria Skellbot tout en lançant une boule d'énergie : le boss attaquait le tank avec son énorme hache. La salve d'énergie permit de dévier le coup ce qui permit au compagnon d'éviter le coups par une roulade sur le côté.
- Tu es pressé de te faire botter l'arrière train ?
- Je vais vous éliminer petites mouches à merde !
- Ah ba question merde, tu en connais un rayon à voir ce camp ! , répondit-il en balayant les lieux de la main pour mieux appuyer ses dires. Je parle même pas de l'odeur pestilentielle !
- Je vais faire de vous de la bouillie ! RAAAAAAAAA !, dit il et il envoya à nouveau un coup de hache sur Gamagunda. Le combat venait de commencer.

Ssnaïpeur d'abord tétanisé par la peur, se reprit après un coup de bâton agrémenté d'une bordée de jurons de la part de Maribelle. Cette dernière se concentra sur son travail de soigneur. Skellbot envoya ses squelettes attaquer tandis qu'Hakaru donnait de grands coups de katana dans le dos du boss. Tout se passait bien pour l'instant.

- Bah il est balaise mais il est facile à tuer !, fanfaronna Snaïpeur.
- Tais toi !, on est qu'au début du combat ! , le reprit Gamagunda qui pour l'instant arrivait à éviter ou encaisser les attaques. Il est à 70 % de vie... on devrait bientôt changer de phase, si c'est un boss...
- ça veut dire quoi ?, demanda Maribelle.
- Que tu vas devoir certainement me soigner plus.

Tout à coup, le boss se mit à pousser un cri de rage qui les étourdit. Il arracha sa chemise et on vit qu'il portait des tatouages : une tête de mort dans le dos, une rose sur l'épaule droite, une main avec un « 1 » sur l'épaule gauche. Deux brigands arrivèrent en renfort.

- Je reste sur le boss, vous me tuez les adds qui viennent d'arriver, et ne donnez pas tout encore, attendez qu'il soit vers 15-20 % de vie, dit il avant de devoir à nouveau encaisser un coup de hache qui attaqua sévèrement sa peau de pierre. Maribelle le soigna tout en regardant les deux brigands qui venaient vers elle.
- Hey ! Les gars, ce serait bien que vous vous occupiez rapidement des deux autres car j'ai l'impression qu'ils m'en veulent !, dit elle.
- Normal, répondit Skellbot, tu es la soigneuse du groupe...
- Bah butez les ! Moi je dois tenir Gamagunda en vie !

Hakaru sauta sur le dos d'un et commença à le lacérer tandis que Snaïpeur le transperçait de flèches. Skellbot envoya une salve d'énergie sur le premier et fit sortir de terre des squelettes pour ralentir le deuxième. Mais ce dernier réussit quand même à arriver au niveau de Maribelle qui dut se défendre à l'aide de son bâton : elle lui donna un grand coup dans la tête puis le repoussa avec le bout. Mais il était coriace comme son copain et revint à la charge.

- MARIBELLLE !, cria Gamagunda qui voyait ses points de vie descendre dangereusement.
- Ouais, ba va falloir attendre mon biquet !, j'ai un gros con sur le cul alors lâche moi cinq minutes la grappe le temps d'en finir avec lui...
- J'arrive..., dit Skellbot qui envoya des squelettes sur le boss pour le distraire le temps de finir les deux brigands.

Maribelle donna à nouveau des coups de bâton sur le brigand dont la vie ne semblait pas descendre très vite. Elle voyait, du moins, « sentait » la vie de son tank diminuer au fur et à mesure, et ce malgré les squelettes. Elle savait que si le tank mourait, ce serait vite leur tour. Il fallait vraiment en finir rapidement avec ces deux sbires. Sinon, il se retrouverait encore en échec et cela, elle ne le voulait pas, elle ne le supporterait pas. Elle voulait avancer dans le jeu !, elle ne voulait plus continuer à accumuler les déroutes et les erreurs ! Elle avait laissé de côté ses angoisses pour l'instant et ne pensait plus qu'à une chose : progresser dans le jeu... progresser tout simplement. Alors elle serra les dents et ses doigts sur son bâton. Il fallait qu'elle soigne Gamagunda ! Mais aussi les autres qui perdaient de la vie avec les adds sans parler d'elle ! Elle était stressée et elle devait réagir rapidement sinon l'équipe allait être décimée. Elle se rendit compte que la classe de prêtre n'était pas aussi facile qu'elle le pensait.

- Hansaplastoum ! Hansaplastoum !, dit elle en envoyant un sort remontant la vie de toute l'équipe.

Hakaru, toujours sur le dos de l'ennemi, donna un dernier coup de katana et le brigand tomba. En touchant terre, il explosa en paillettes rouges. Ceci permit de s'occuper du deuxième. Maribelle réussit à passer un sort de soin sur Gamagunda entre deux attaques. Skellbot, Hakaru et Snaïpeur firent leur possible pour tuer le plus rapidement le dernier add afin de laisser respirer leur prêtresse.

- Alors Snaïpeur ?, tu trouves toujours que c'est super facile ?, ironisa Skellbot.
- Pas le temps..., répondit l'intéressé qui était trop focalisé sur le combat pour perdre du temps à parler.

Enfin le brigand disparut dans un brouillard écarlate. Les trois attaquants repartirent s'occuper du boss. Hakaru partit sur son dos pour lui faire plus de dégâts. Maribelle soigna Gamagunda puis les autres. Elle se sentit plus détendue. La vie du boss se remit à descendre régulièrement. On allait arriver à la fin du combat. Il était temps !

Tout à coup le boss se remit à crier de rage :

- RHAAAAAAAAAAAAAAAA ! Bande de larves ! Vous ne pensez quand même pas que vous allez me battre !!!

A nouveau, tout le monde fut étourdi. Le boss en profita pour attraper Hakaru et la balança avec force dans Snaïpeur. Il assena dans la foulée un grand coup de hache sur Gamagunda. Celui-ci vit le coup arriver alors qu'il était encore incapable de bouger. Il essaya de bouger quand même... mais rien n'y fit. Il allait se prendre une attaque à pleine puissance sans pouvoir ériger une quelconque défense...
Maribelle vit les points de vie d'Hakaru chuter vertigineusement puis ceux de Snaïpeur dans une moindre mesure. Mais ce qui lui faisait le plus peur c'était l'attaque qui arrivait sur Gamagunda. Et elle ne pouvait bouger. Et quand bien même elle aurait pu, elle ne savait quel sort aurait pu le sauver.

La hache s'abattit avec fracas sur Gamagunda qui disparut dans un nuage de poussière.

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Chapitre 10 : A mort ! (1/3)
le 24 July 2017 - 19:12

Maribelle était sous le choc. La dernière attaque du boss avait littéralement détruit leur équipe. Mais comment des joueurs de leur niveau pouvaient battre un ennemi aussi puissant ? Ce n'était pas possible ! Le jeu était cheaté ! C'était quoi ce bordel ?! Pourquoi faire un jeu si les opposants étaient insurmontables ? S'il n'était pas possible d'évoluer, de progresser normalement dans le jeu ? C'était complètement inepte ! Autant elle était enjouée en début de combat, autant maintenant le doute et le désespoir commençaient à s'insinuer en elle.

- Maribelle ! Tu as vu ce qu'a fait le boss ? Il a tué Gamagunda d'un seul coup de hache !, dit Snaïpeur comme si l'évidence n'était pas assez criante.
- On peut bouger !, dit Skellbot qui envoya ses squelettes, Snaïpeur ferme la !, Maribelle soigne tout le monde et vérifie l'état de Gamagunda !
- Mais il est... , commença t elle tout en regardant la poussière commencer à disparaître.
- Fais ce que je te dis !, s'énerva le nécromancien, Hakaru et Snaïpeur attaquez le boss !

Après avoir soigné ces derniers, Maribelle tenta de voir où se trouvait le corps de Gamagunda. Elle ne savait pas ce que Skellbot voulait qu'elle fasse. Tout à coup la poussière disparut complètement et ils découvrirent l'impensable ! Gamagunda était toujours vivant ! Il avait réussi à arrêter l'attaque en immobilisant la lame de la hache entre ses deux mains par contre il semblait évident qu'il morflait sec... Il serrait les dents et ses muscles étaient crispés par l'effort. On pouvait également voir que ses multiples blessures saignaient. Maribelle vérifia ses points de vie...
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5
En hâte, elle se mit à incanter pour lancer un sort de soin.
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- Mercurocroum ! , elle pria pour que le soin passe avant la disparition complète des points de vie du tank.

Il y eut comme un moment de flottement... comme si le jeu mettait du temps à se décider pour savoir s'il allait ou non laisser vivre Gamagunda. Ou peut-être n'était ce qu'une impression fugace de Maribelle. Mais enfin elle vit les blessures du Tank commencer se refermer.

- Attaquez le !, cria Gamagunda comme galvanisé par ce fugace aperçu de la mort. Il était comme électrisé. Son sang semblait bouillir à l’intérieur de son corps, il sentait des fourmillements dans tous ses membres. Il lui semblait que son coeur allait exploser dans sa poitrine. Son regard s’était occulté au monde, il ne voyait plus que le boss. Il se mit à hurler à gorge déployée : RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Il ne remarqua pas l’aura rouge qui grandissait autour de lui. Ses mains ouvertes, tendues vers le bas, concentrèrent des orbes d’énergie. Skellbot n’en croyait pas ses yeux. Ce ne pouvait pas être cela ! Il n’était même pas niveau 10 ! comment un truc pareil pouvait se faire !
De son côté, le boss ne se laissa pas impressionner et attaqua sa cible par un coup de taille horizontal.

- EXPELLIUM !, cria le tank en tendant les bras vers l’ennemi. Deux flux d’énergie pures jaillirent des paumes tels des lasers pour frapper de plein fouet l’adversaire. Ce dernier fut stoppé par la force de l’impact, il eut un mouvement de recul. Il accusa le coup puis se reprit. Il secoua la tête et se protégea à l’aide de sa hache.

Passé leur moment de surprise, les compagnons redoublèrent leurs attaques. Hakaru se plaça derrière le géant et lui joua sa symphonie en katana majeur. Snaïpeur et Skellbot arrosèrent le boss de leurs jets mortels tandis que Maribelle tentait de remonter les points de vie de Gamagunda qui inexplicablement continuaient à descendre. Elle était en sueur, le garder en vie était un véritable défi en soi. Elle avait bien remarqué l’aura rouge autour du tank, elle avait compris que la chute des points de vie était liée à celle-ci. Mais elle n’avait aucun sort de guérison d’altération en stock, et ses points de magie n’étaient pas inépuisables. Heureusement, elle remarqua qu’il ne devait rester que cinq ou dix pour cent de vie à l’ennemi.

Les deux rayons d’énergie se tarirent et Gamagunda tomba à genou. Il était littéralement vidé. Il n’avait plus de points de magie, il était sans défense. Il avait tout donné, il ne pouvait plus bouger, il n’avait plus d’énergie. Mais le géant n’était pas mort, et il le vit à nouveau amorcer son coup de hache à la verticale. Il n’allait pas y réchapper ce coup-ci, il n’avait plus de tour de passe-passe dans la manche. Il vit que ses compagnons donnaient tout ce qu’ils pouvaient pour finir le boss avant qu’il ne puisse donner son coup fatal. Malgré cela, la barre de vie du géant ne descendait pas assez vite.

La tension était palpable. Ils avaient tous compris la situation. Ils n’avaient pas besoin de se parler. Quel joueur de MMORPG ne connaît pas ce moment fatidique où le boss est sur le point de mourir mais tout à coup, pour une raison futile, tout part en cacahuète et tous les joueurs meurent. Ils étaient en plein dedans. Alors ils donnèrent tout ce qu’ils avaient. Les Katanas d’Hakaru semblaient être des ailes lui permettant de voler autour de l’adversaire. Les traits de Snaïpeur semblaient partir de plus en plus vite. Skellbot balançait ses salves d’énergie ainsi que ses squelettes qui sautaient partout à travers le champ de bataille. Et Maribelle… elle essayait de garder tout le monde vivant mais là, elle ne pouvait rien faire pour Gamagunda. S’il n’avait plus de défense, ses soins sur lui seraient d’aucune aide. Elle se sentit désarmée. Que faire ?

Gamagunda baissa la tête en souriant. Au moins ils le finiraient rapidement. Il releva la tête pour affronter la mort en face. Il vit la hache arriver vers lui. Il vit le visage du géant, il remarqua soudain un sourire en coin.

- Attention !, eut il juste le temps de dire en comprenant ce qui allait se passer. La hache s’abattit sur le tank mais au dernier moment, il la releva et l’envoya en direction de l’archer et du nécromancien. Snaïpeur réussit de justesse à l’éviter en effectuant une roulade. Skellbot eut la chance d’avoir trois squelettes qui vinrent faire rempart, mais ne réussit pas à éviter complètement l’attaque et fut touché. Dans le même temps, le géant se tourna vers Hakaru et l’attaqua. Celui-ci donnait l’impression de se battre contre une mouche car la mini ninja continuait à le harceler avec ses lames alors qu’il essayait de l’attraper avec ses grosses mains. Mais la compétence n’était pas éternelle. Et bientôt, elle se déplaça plus lentement. Le Boss put enfin se saisir du moustique. Elle se débattit mais rien n’y fit.

C’est la fin, se dit Gamagunda en voyant qu’Hakaru allait y passer. Dommage, on y était presque.
C’est alors qu’il sentit un déplacement sur sa gauche. Une ombre courait vers la silhouette de l’ennemi.

- Enculé de bâtard de merde ! On s’est pas fait chier à arriver à te descendre à 1 % pour que tu nous wipes la tronche maintenant !, cria Maribelle comme en transe. Elle était hors d’elle, elle ne pouvait accepter ce qui se passait. Elle savait qu’elle devait rester en arrière, étant prêtresse, et quand la situation avait dégénéré, il lui avait été dur de ne pas foncer dans le tas. Mais là !, là !, l’autre raclure de bidet avait osé toucher à Hakaru et cela, elle ne pouvait pas le tolérer. Elle courut le plus vite possible vers l’échalas tant honni. Ce dernier, tout à sa proie, ne vit pas venir la bourrasque blanche. Elle commença par donner un grand coup de bâton dans son genou qui émit un craquement sinistre. Ceci lui fit relâcher Hakaru qui se mit un peu en retrait pour reprendre son souffle. Le géant mit un pied à terre, surpris. Maribelle enchaîna en bondissant vers lui et lui assena un formidable coup de bâton vertical sur la tête. Celui-ci tomba à terre tête en avant.

- Mange ! Pourriture de connard de boss nourri à la charogne de lemmings !, cria t elle tout en continuant à frapper la tête de l’ennemi. Tout à coup la tête explosa en paillettes comme le reste du corps. Le boss était mort. Une aura bleue clignota autour des compagnons prouvant qu’ils avaient pris au moins un niveau. Mais Maribelle semblait ne pas avoir réalisé. Elle était en mode combat, elle regardait autour d’elle, le regard hagard, le bâton toujours dans les mains, comme à la recherche d’un autre ennemi. Elle haletait, la rage l’habitait encore.
Hakaru s’approcha doucement d’elle et posa sa main sur son bras pour lui faire poser son bâton.

- Maribelle, fini. Toi, calme, dit elle simplement. La prêtresse la regarda un moment avec ses yeux de chien fou comme si elle ne comprenait pas ce qu’elle avait dit. Puis son regard se changea et elle se mit à sourire.
- Merci, Hakaru, dit-elle puis réalisant qu’ils avaient gagné, YOUHOUUUU ! On a réussi !

Skellbot qui était un peu plus loin avec Snaïpeur, se tourna vers ce dernier et lui dit en aparté :
- Elle est un peu frappé ta copine, non ?
- c’est pas ma copine…
- Oui, mais elle est vraiment bizarre, elle ferait moitié peur… Elle a une putain case en moins, elle joue n’importe comment…
- Oui, perso, quand elle se met en colère, je me chie dessus, elle fout les méga boules !
- En attendant, c’est elle qui a réussi à nous sauver la mise ! Elle est étonnante ! Ah ah ah ah !, finit il en riant et prenant l’archer par l’épaule pour rejoindre le groupe. Snaïpeur se demanda duquel il devait avoir le plus peur, entre Skellbot et Maribelle… Que le nécromancien soit aussi familier avec lui d’un coup le mettait très mal à l’aise et son rire était sinistre !


Gamagunda se leva et se rendit compte qu’il n’avait plus les séquelles de la bataille. La prise de niveau avait ramené toutes ses statistiques au maximum. Il sourit en se disant qu’ils avaient quand même eu de la chance. Il se gratta la tête et s’avança vers les filles.



Édité le 24 July 2017 - 19:14 par Kurash

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Chapitre 10 : A mort ! (2/3)
le 24 July 2017 - 19:13

- Alors les filles ? Heureuses d’en avoir fini avec ce méchant boss ?
- Oui !, répondit joyeusement Maribelle.
- Skellbot, Snaïpeur, ça va de votre côté ?, demanda t il, riant intérieurement en voyant l’air gêné de l’archer.
- ça va ça va, répondit ce dernier rapidement.
- En effet, ça va mieux maintenant, dit la voix métallique mais, pour une fois, légèrement chaleureuse du nécromancien.
- Bon, on va pouvoir aller voir dans cette cabane ce qu’il y a…, dit le tank en la montrant du doigt. Va savoir quels trésors on va y trouver…
- Ouep allons-y !, répondit la prêtresse en y allant d’un pas décidé.

La cabane était à l’image du camp, sale et puante. On distinguait, dans le bazar des affaires hétéroclites qui agrémentaient l’unique pièce, une table en bois vermoulu avec son tabouret, un lit miteux aux draps déchirés avec une couverture rapiécée d’un marron douteux. Le mobilier tout comme l’habitation semblaient pouvoir s’écrouler à tout moment mais par un miracle incroyable tout restait en place.

- Heu, il faut fouiller là dedans, demanda Maribelle en se couvrant le nez et la bouche avec sa main.
- Bah oui, tu crois quoi toi ?, lui répondit Gamagunda en riant. Un trésor, ça se mérite !

Ils se mirent alors à fouiller la cabane, en déplaçant les différentes immondices, vestiges d’objets et de vêtements appartenant aux brigands. C’était particulièrement pénible, autant par la vue que l’odorat et le toucher… Tout à coup Hakaru apparut dans l’entrée. Ils n’avaient pas fait attention mais elle n’avait pas suivi le mouvement.

- Tiens, t’étais pas avec nous ?, demanda Snaïpeur.
- Non, Hache récupérer, répondit elle.
- Hein ?, fit l’archer qui ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire.
- Elle dit qu’elle a récupéré la hache, dit le nécromancien comme si c’était évident. c’est un objet clé permettant de valider la réussite de la quête, tout à la joie de notre victoire, on l’avait oublié. Merci Hakaru.
- Oh !, oui, c’est vrai !, dit Gamagunda. Je n’aurai pas aimé avoir à le refaire !, merci Hakaru.
l’intéressé accepta les remerciements en s’inclinant en avant.
- pas problème, dit elle.

Les recherches continuèrent mais à part des loques et des saletés, ils ne trouvèrent rien.

- C’est pas possible, on a rien, pas un petit coffre, nada que dalle ?, dit Maribelle dépitée.
- Ah ba, c’est pas normal, c’est pas juste ! Pfff…, renchérit le tank.
- Peut être pas, dit Snaïpeur en souriant.
- hein ?, firent les deux en chœur.
- Je me suis dit que si j’étais le chef, je ne voudrais pas qu’on trouve mon butin, et donc… je ne le mettrais pas dans la cabane… d’autant plus que les quatre autres pourraient très bien le lui piquer.
- Oui, et ? cela ne nous dit pas où il l’a mis, répliqua Gamagunda. Il lui semblait que l’archer voulait juste se rendre intéressant. Il avait bien remarqué que ce n’était pas un grand courageux dans tous les sens du terme.
- Et bien, en fait, quand on cache un trésor, il faut pouvoir le retrouver, et donc… il faut une carte !
- Et tu en as trouvé une ?
- Oui, dans ça !, et il exhiba un vieux calepin. J’ai trouvé ce truc dans le matelas du lit.
- Beurk !, tu me dégoûtes !, dit Maribelle en faisant la moue.
- C’est bon, je l’ai pas sorti de son cul non plus !, répliqua Snaïpeur. Et fais pas ta jalouse tout ça parce que moi, j’en ai dans la ciboulette et pas toi !
- Eho, il va se calmer l’avorton ! Et on dit en avoir dans le ciboulot ! Crétin des îles !, répondit elle.
- Bon calmez vous !, dit Gamagunda. Montre nous cela.

Snaïpeur montra les pages intéressantes. Skellbot et Gamagunda s’extasièrent devant la découverte. Maribelle resta interdite devant leur comportement.

- heu, vous arrivez à déchiffrer quelque chose là ?, non mais vous déconnez hein ?, ce ne sont que des gribouillis, des traits dessinés au hasard.
- Tu n’arrives pas à voir quelque chose de cohérent ?, demanda le tank.
- bah, vu qu’il n’y a rien de cohérent dans ce truc, vous foutez pas de ma gueule, je vois bien qu’il y a rien sur ces feuilles de merde, dit elle énervée.
- Ah, tu n’as pas dû apprendre la compétence alors ?, avança Snaïpeur.
- Non, normalement, il n’y a pas besoin de compétence spéciale… à moins que… dans mes métiers j’ai la calligraphie, dit Skellbot.
- Moi aussi, je suis élémentaliste, c’est utile, répondit Gamagunda.
- Et moi aussi, dit Snaïpeur.
- hein ? Mais tu es archer ? Ça sert pas à grand-chose…, dit Gamagunda.
- Bah je l’ai et puis c’est tout, la preuve que ça sert !, dit il en montrant le calepin.
- Donc on ne peut lire ce calepin que si on est calligraphe… intéressant…, dit Skellbot.

Ils sortirent et allèrent un peu plus au nord comme l’indiquait la carte sur le calepin. Il se retrouvèrent au milieu d’une petite clairière. Il n’y avait absolument rien.

- Et maintenant ?, demanda Maribelle, on creuse ?
- heu, non, c’est pas ce qu’il y a de marqué, dit Snaïpeur qui relit une fois la page, surpris parce qu’il y avait trouvé. Bon bah on va le faire alors.

Il se mit à sautiller et à battre des bras comme pour s’envoler : petit canard envole-toi ! Envole-toi ! Le brouton grognon veut te faire du mal ! Petit canard envole toi ! Envole-toi !

Maribelle et Gamagunda ne purent s’empêcher de pouffer de rire. Skellbot sembla dépité et Hakaru avait toujours son visage impassible.
Néanmoins suite à ces gesticulations, une cabane apparut au milieu de la clairière. : une jolie petite maison en bois qui n’avait rien à voir avec la précédente. Elle était de bien meilleure facture. A croire qu’elle n’avait rien à voir avec le possesseur du carnet.

La porte était ouverte. Ils pénétrèrent et découvrirent un petit intérieur cosy. Il y avait une table ronde en bois avec ses quatre chaises dans un coin et à l’autre bout de la pièce se trouvaient deux gros coffres. Snaïpeur se jeta dessus comme un affamé. Il tenta de soulever le couvercle du premier sans y parvenir, il regarda l’objet sous toutes ses coutures. Il se mit à inspecter et à tester différentes choses pour réussir à l’ouvrir. Les autres compagnons le regardaient faire les bras croisés, même Hakaru.

- ça y est, il a pété un boulon !, dit Gamagunda en souriant.
- Je le savais cupide mais pas à ce point-là…, dit Maribelle.
- Lui, dans tête, tout cassé !, dit Hakaru.
- oui Hakaru !, tu as fait un blague !, releva Gamagunda qui la regarda pour voir s’il y avait trace d’une émotion sur son visage. Mais il était resté impassible comme à son habitude. Il reporta son attention sur l’archer qui s’agitait frénétiquement sur les coffres.

Au bout d’un moment Skellbot s’approcha des coffres :
- Elryk !, dit-il et tout à coup les coffres s’ouvrirent.
- Mais… mais… comment ?, dit Snaïpeur surpris.
- Bah si tu avais pris le temps de connaître le nom du boss…
- hein ?
- Ah oui…, réagit le tank, c’est vrai qu’il s’appelait Elryk Hache Sanglante.
- Comment l’avez vous su ?, demanda Snaïpeur.
- tu n’utilises jamais ta pixie ou ton interface ?, demanda Skellbot agacé.
- Bah en fait… non… je fais au feeling !
- Pourquoi je ne suis pas étonné… en fait avec Maribelle vous allez très bien ensemble…, se rendit compte le nécromancien.
- Hein ?, hé !, ne me compare pas à lui !, réagit vivement Maribelle qui n’appréciait guère d’être mise dans le même panier que l’autre dégénéré.
- Oui… oui… Bon qu’avons nous là dedans…, dit Gamagunda pour calmer les choses.
- Oh une cage avec un Smourbiff !, dit Snaïpeur en la sortant. C’était un beau spécimen de Smourbiff au pelage chatoyant d’un beau bleu azur. Il avait une jolie petite corne sombre en haut de la tête et comme une étoile jaune au niveau de l’oeil droit.
- Mais, mais…, fit Maribelle n’y croyant pas. Elle appela sa pixie pour vérifier. Pixie ! Pi...
- Maribelle, la coupa Gamagunda. Quand tu parles à ta fée, s’il te plaît, subvocalise… ça ne se fait pas de l’appeler comme cela…
- Ah ok…, dit Maribelle qui continua en subvocal.

- Aaaaah, enfin tu te souviens de moi !, dit la pixie en apparaissant. Il semblait qu’elle faisait la tête. Maribelle en était choquée. Mais c’était quoi ce programme d’aide ? Pourquoi l’avoir codé avec un taux de susceptibilité aussi haut ? Bref… il fallait faire avec mais cela l’énervait.
- Pixie, j’ai besoin de toi, commença Maribelle mais son interlocuteur semblait ne pas se soucier d’elle. Exaspérée, Elle demanda : Bon qu’est ce qu’il y a ?
- Tu pourrais commencer par dire bonjour !, espèce de malotrue !, pfff…
- Excuse moi… bonjour Pixie…
- mmmh c’est mieux… mais il va falloir faire des progrès…
- Peux tu me confirmer qu’il s’agit du smourbiff étoilé de ma quête ?, demanda t elle en montrant l’animal.
- Ah oui, c’est bien cela mais tu aurais pu le savoir en vérifiant dans ton interface !, dit elle en lui tirant la langue et elle disparut dans une explosion bleue en lâchant : allez à plus !
Maribelle regarda l’endroit où se trouvait la pixie quelques secondes avant, elle était interdite, elle ne comprenait vraiment pas cette fée. C’était quoi ce caractère à la « mords moi le noeud » ? C’est cela bon débarras ! Visiblement elle n’était pas contente qu’on ne l’appelle pas, mais elle repartait tout aussi sec sans regret… incompréhensible…

Elle se tourna vers ses compagnons qui avaient déjà partagé les affaires. Ils lui donnèrent sa part du butin. Elle remarqua qu’il y avait des vêtements mais qu’elle ne pouvait pas encore porter.
- C’est pas grave, au moins tu l’auras quand tu atteindras le niveau, dit Gamagunda.
- Et le smourbiff, c’est bien le smourbiff étoilé !, je vais pouvoir finir ma quête !
- Ah ba cool ! c’est une des quêtes que tu avais partagé avec nous ?
- Tiens je sais plus, au pire je vous la partage à nouveau vous verrez bien…

Les compagnons quittèrent sans regret la cabane qui disparut quand ils s’enfoncèrent dans la forêt. Ils décidèrent de rentrer au village.

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Kurash
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