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La néogicienne amoureuse ? II

Une possible suite des épisodes précédents
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RE: La néogicienne amoureuse ? II
le 27 May 2019 - 13:38

CHAP 48

Hôpital Georges Pompidou

Ellana Adoryvi était à la fois surexcitée et paralysée par le stress. Elle se tenait tranquillement devant la banque d’accueil du service administratif, attendant que le charmant jeune homme, dont le badge proclamait qu’il s’appelait Félicien Darkels, assis derrière le comptoir et qui s’échinait à retrouver son dossier dans les confins du serveur informatique relève les yeux vers elle et lui donne le précieux sésame qui l’amènerait enfin là où elle souhaitait arriver depuis le début de ses longues études : un vrai service de traitement des polytraumas.

Son internat en clinique gériatrique provinciale l’avait épuisé : changer des couches et gérer les suites des AVC et autre crise cardiaque fatals dans 90 % des cas n’était pas fait pour motiver la jeune femme qui espérait une activité plus dynamique.

Voir son interlocuteur muet depuis dix minutes se mettre à gratter sa courte barbe en maugréant, puis soudain décrocher un téléphone pour appeler sa chef de service, les sourcils froncés, augmenta le taux d’angoisse d’Ellana. Après un échange à voix basse dont elle ne capta pas le moindre mot, il raccrocha.

- Félicien Darkels : Ah la la ! C’est vraiment la tuile là ! Votre dossier est bien enregistré chez nous, mais ces crétins du service des RH ont encore merdé : ils vous ont appelé en même temps qu’un autre candidat qui est arrivé la semaine dernière et a pris le poste !

Un frisson glacé saisit la jeune médecin.

- Ellana : Que, quoi ? Vous voulez dire que j’ai pas le poste… mais j’ai un courrier signé de chez vous avec écrit « contrat de travail » en haut disant clairement que je démarre aujourd’hui !

- Darkels : Je sais bien Mademoiselle, vous êtes bien sur la liste des membres du personnel, seulement le poste qui devait vous être attribué l’est déjà !

- Ellana : Mais c’est dingue ça ! Et je fais quoi moi maintenant ?

- Darkels : là, j’en sais rien. Ma cheffe va voir avec les différents boss si l’un d’eux a une place dans son service… Sinon vous allez surement recevoir une lettre mettant fin à la période d’essai.

- Ellana (des larmes aux yeux) : Mais j’ai démissionné de mon poste précédent pour venir travailler ici moi !

- Darkels : Je sais, mais je ne peux rien y faire. Ça dépend pas de moi.

Le téléphone se mit à clignoter sur la musique de terminator. Félicien décrocha.

- Félicien : Oui ? Ah ! Heu, vous êtes sûre ? Bien Madame.

Se tournant de nouveau vers Ellana :

- Félicien : Bon, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle : on vous a trouvé une place, mais pas dans ce que vous souhaitiez.

- Ellana : C’est-à-dire ?

- Félicien : c’est un poste qui normalement est réservé à un interne. Les tâches seront basiques. C’est au 4ème étage. Voilà votre badge. Il sert pour les ascenseurs réservés au personnel. Je vous préviens, ce sont des tarés là-haut. Personne n’approche de cet étage !

- Ellana : Mais c’est quoi ce service ?

- Félicien : Un truc avant-gardiste parait-il… ils testent des traitements expérimentaux sur des cas désespérés. Le patron de l’étage est un mec super flippant, et son équipe donne des frissons dans le dos. Enfin, je dis ça, mais je voudrais pas vous effrayer non plus… Dans tous les cas méfiez-vous !

- Ellana : Heu, OK. Je dois voir qui là-haut ?

- Félicien : Montez et cherchez le bureau des infirmières, c’est là qu’ils traitent directement leur administratif. L’ascenseur est là-bas. PERSONNE SUIVANTE !

Ellana fut tellement choquée d’être ainsi chassée de la borne d’accueil qu’elle prit mécaniquement la direction des ascenseurs avant de se rendre compte de l’impolitesse dont Darkels avait fait preuve une fois son poste déterminé. Elle se posait mille questions sur cet étrange service qui s’apparentait plus à un rassemblement de cas désespérés : elle avait bien compris que l’hôpital lui avait trouvé un joli placard pour qu’elle s’y étiole et parte d’elle-même.

La sonnerie d’arrivée à l’étage la tira de ses noires pensées, et elle se concentra sur son environnement, repérant la flèche indiquant la direction à suivre pour rejoindre le bureau des infirmières.
Elle vit alors sortir de ce qui semblait être un petit bloc opératoire une jeune femme blonde en blouse de patient, un drap vert autour de la taille, les joues en feu, suivit de près par une adolescente agile et une étrange femme en habit du 19è siècle dont les bras semblaient couverts d’un mélange de métal et de cuir, un sourire hilare accroché au visage.

- Karumiko : je te jure maman, on a tout fait pour te prévenir, mais tu es partie trop vite !

- Basileia : n’empêche que je viens de me payer la honte du siècle !

- Sam : Ne t’inquiète pas ma chérie, on ne voyait presque rien…

Ellana se mit sur le côté pour laisser passer l’étrange cortège, se disant que cette patiente était bien jeune pour avoir eu si tôt un enfant. Elle reprit son chemin. Parvenue enfin devant la bonne porte, elle frappa légèrement, sa timidité naturelle reprenant le dessus. N’entendant pas de réponse, elle entrouvrit la porte. Plusieurs tables de travail avec ordinateurs, pots à crayons et autres ustensiles indispensables au travail de bureau étaient alignées sur sa droite. Une table basse avec un grand canapé et trois fauteuils crapauds occupait l’espace à gauche. Enfin, au fond, une porte donnant sur des vestiaires, douches et toilettes.
Un grand homme en costume à gilet se reposait étendu sur le canapé, les yeux fermés.
Ne voyant personne d’autre dans les environs, Ellana se décida à secouer l’épaule de l’endormi. A peine eut-elle posé ses doigts sur le coton blanc de la chemise qu’un son semblable à celui d’un gong raisonna. Elle ressentit comme une étrange pression autour d’elle, sensation qui passa rapidement. Ne voyant pas ce qui avait pu se passer, elle mit ça sur le compte de son stress.
Deux yeux, tels des puits sans fond aux parois de lave en fusion capturèrent alors son regard, lui donnant l’impression de chuter dans des abysses infernaux. Prise d’une terreur absolue, elle tenta de hurler sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche et se sentit basculer.
Deux mains la saisirent en douceur, même si elle pouvait sentir la force sous-jacente à cette étreinte, et un sourcil se dressa au-dessus des deux yeux devenus soudainement verts.

- Dr No : Mademoiselle ? Allez-vous bien ?

- Ellana : Oh mon Dieu ! oh mon Dieu !

- Dr No : Hum, en l’occurrence le terme est impropre. Allons, calmez-vous… Lààà asseyez vous dans ce fauteuil. Tenez, prenez un grand verre d’eau.

Ellana saisit entre ses deux mains tremblantes un gobelet remplit à la fontaine proche et le vida d’un trait et osa enfin relever les yeux vers cet homme étrange, aux habits de gentleman anglais, qui l’avait tant effrayée, même si le souvenir commençait à s’estomper.

- Dr No : Bon, qui êtes-vous jeune fille et que venez-vous faire ici ?

- Ellana : Bah, heu, je suis la nouvelle…

- Dr No : La nouvelle quoi ?

- Ellana : heu, médecin

- Dr No (la regardant des pieds à la tête) : Ah… vous êtes certaine ?

- Ellana (pâlissant et prenant des papiers dans son sac) : Tenez, voilà les papiers, ils m’ont dit de venir directement ici en bas… A priori la cheffe des RH a validé avec le chef de service.

- Dr No (poussant un soupir) : Hum, je vois…

Ellana vit l’homme commencer à lire attentivement la liasse de feuilles imprimées.

- Dr No : Vous savez que ce n’est pas le service prévu sur ce contrat ?

- Ellana : Oui, mais il y a eu un problème et le poste est déjà pris

- Dr No : Je vois… ils vous ont envoyé au placard…

- Ellana (dépitée) : Oui, c’est ce que je me suis dit…

- Dr No : Bah, si vous arrivez à tenir le coup les premiers jours dans cette maison de fou, ça devrait passer. Vous pourrez peut-être même trouver le poste intéressant.

- Ellana : vous me faites peur. C’est si terrible ici ?

- Dr No : Entre les patients un peu spéciaux et les lubies des responsables, ça peut déstabiliser les plus endurcis. Mais on s’y fait à terme.

- Ellana : Le boss est si spécial que ça ?

- Dr No (un petit sourire aux lèvres) : Hum, disons qu’il peut avoir ses humeurs.

- Ellana : et le reste de l’équipe ?

- Dr No : d’excellents professionnels aux caractères surprenants, mais attachants.

- Ellana : ça ne m’aclaire pas beaucoup !

- Dr No : il faut les découvrir par vous-même.

L’homme s’installa devant l’un des ordinateurs, joua deux minutes du clavier et de la souris avant de sortir une liasse de documents de l’imprimante et de la tendre à Ellana.

- Dr No : Tenez docteur Adoryvi, signez et paraphez ces documents qui feront de vous après signature du, comment avez-vous dit déjà , ah oui, du boss, une membre à part entière de l’équipe.

- Ellana (s’installant pour signer) : merci.

A cet instant un fringant jeune homme en blouse blanche, stéthoscope autour du cou entra.

- Dr No : Ah, Docteur Nox, je vous présente le docteur Adoryvi qui vient joindre ses forces aux notres

- Nox : Enchanté.

- Ellana : Moi de même.

- Dr No : Vous devriez lui faire faire le tour du propriétaire pendant que je finis avec l’administratif.

- Nox : si vous voulez bien me suivre…

Ellana admira discrètement le physique avantageux de son nouveau collègue et se dit que finalement tout espoir n’était pas perdu dans ce service.

- Nox (s’adressant à l’homme en costume de dandy avant de refermer la porte) : Oh, et j’ai cru ressentir quelque chose d’étrange il y a cinq minutes, je voulais vous prévenir…

- Dr No : Moi aussi. Je pense qu’il va falloir nous préparer à une nouvelle visite surprise. Prévenez les autres s’il vous plait, ainsi que nos hôtes.



Édité le 27 May 2019 - 13:51 par Arnaud75

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Arnaud75
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RE: La néogicienne amoureuse ? II
le 03 June 2019 - 13:07

CHAP 49

Tour de bureau proche de Paris

Le Ninja Kodokaï hallucinait. Les troupes réunies dans le grand gymnase du sous-sol étaient impressionnantes : de quoi conquérir un petit état en 48 heures ! Le maître devait avoir une sacrée dent contre les gens de Georges Pompidou pour mobiliser ainsi une telle puissance de feu.

Le général passa derrière lui, provoquant un frisson involontaire dans toute sa colonne vertébrale. Qu’est-ce qui pouvait se cacher sous cet amas de couvertures en polaire ? Mieux valait qu’il contienne sa curiosité : le découvrir risquait d’être bien pire que de l’ignorer. La servilité des autres supers face à ce monstre démontrait qu’il valait mieux être dans ses petits papiers que contre lui.
Un mouvement du côté de la verrière surplombant le gymnase attira son œil : le Maître, son chat dans les bras, le visage plongé dans les ombres, observait le rassemblement.

Des ordres fusèrent soudain et les colonnes de soldats, accompagnées chacune de plusieurs super-vilains s’ébranlèrent en direction de la grande salle de transport située quelques mètres plus loin.

Kodokaï se précipita : il devait faire partie de la première vague afin de guider les premiers arrivés dans le dédale des couloirs.

Parvenu dans la salle de transport, il rejoignit Death Toy et une trentaine de soldat suréquipé sur le grand pentagramme tracé au sol. Le général Duncann arriva le dernier, une ordonnance se précipitant vers lui pour lui confirmer que le sort de confinement des lieux avait bien été lancé : l’étage de l’hôpital qui allait faire l’objet de l’assaut serait isolé pendant plusieurs heures du reste du monde : la prudence avait fini par l’emporter : seul l’étage serait rasé, pas le reste de l’édifice… du moins en théorie.

Le général s’avança enfin dans le cercle magique, se défaisant de son accoutrement ridicule de couverture polaire de couleur pastel.

Le Ninja faillit avoir une attaque tellement la créature révélée était impressionnante : culminant à deux mètres cinquante, la tête de couleur bleue-anthracite étaient surmontée d’une épaisse chevelure coiffée en centaines de longues tresses descendant jusqu’au creux des reins. Une armure de cuir clouté d’un noir de jais moulait les formes généreuses de la géante des glaces dont le regard glacial fit mourir sur les lèvres des spectateurs tout commentaire qui aurait pu être déplacé.
Des chausses et des cuissardes du même cuir noir dessinaient le galbe des jambes musclées. Les énormes battoirs qui tenaient lieu de main à la géante tenaient d’un côté un trident aux pointes luisantes d’un poison mortel, de l’autre un coutelas à la lame noircie.

La générale aboya un ordre et les technomages réunis sur le pourtour du pentacle entamèrent leur incantation. Bientôt la troupe guidée par sa terrible générale allait semer la mort dans l’hôpital, rapidement rejointe par les autres vagues d’assaut.
Kodokaï pria ses dieux comme à chaque fois qu’il confiait sa pauvre carcasse aux technomages pour une téléportation : le résultat à l’arrivé n’était jamais garanti…


Hôpital Georges Pompidou

Maleaume en avait marre de poireauter à la borne d’accueil. Heureusement sa "petite maman d’amour" revenait vers lui, le précieux sésame en main : il allait enfin pouvoir être débarrassé de ces fichus points de sutures qui l’agaçaient depuis plusieurs jours en le privant de son bain moussant du soir, dans lequel il se plaisait à traîner des heures en laissant couler un petit filet d’eau chaude tout en dévorant un livre ou un manga.

Ils prirent l’ascenseur, direction le 4è étage. Maleaume était partagé entre deux envies contradictoires : il espérait secrètement que la jolie infirmière ne s’occuperait pas de son cas, compte tenu de sa propension à le faire inutilement souffrir, mais qu’elle s’en occuperait quand même et se pencherait devant lui, son décolleté étant resté à jamais gravé dans sa mémoire d’ado en pleine éruption hormonale.

Il fut légèrement surpris quand ses oreilles semblèrent se déboucher d’un coup, comme lors d’un voyage en avion, lorsque la cabine franchit le 3è étage. Sa mère le prit alors par la main pour le guider vers le bureau d’accueil où une magnifique rousse les accueillit.

- Mme Yttrium : Bonjour, je viens pour le retrait des points de mon petit Maleaumounet

Exaspéré par ce surnom, le jeune homme prit une teinte écarlate

- Mlle Scarlett : Bonjour Madame et bonjour jeune homme. Oui, je vois le rendez-vous. Asseyez vous un instant je vous trouve rapidement quelqu’un.

Nox et Ellana arrivèrent à ce moment là et Mlle Scarlett, une fois les présentations faites, proposa à la jeune médecin de commencer son séjour dans le service par ce petit acte simple histoire de prendre ses marques.

Maleaume était ravi : la folle brune ne le torturerait pas et sa remplaçante était, ma foi, fort attrayante avec ses grands yeux de biche.

Nox leur indiqua une salle de soin libre où ils prirent place.

Les mains de la jeune femme étaient douces et l’opération ne prit que quelques minutes. Lorsqu’elle releva la tête, les lèvres à quelques centimètres des siennes, leurs regards se croisèrent… le garçon sentit la chaleur monter dans son corps. Allait-il oser ? Il ferma les yeux et commença à se pencher en avant…

- Ellana (se levant avec le sourire) : Et voilà mon garçon ! c’est fini. Je t’ai remis une compresse pour éponger les éventuelles petites taches de sang suite au retrait des points, mais te voilà comme neuf.

Maleaume rouvrit les yeux, manquant de tomber en avant… Une fois de plus il s’était fait des films, une fois de plus la friendzone avait triomphé : la jeune femme n’avait même pas remarqué… bref !

En sortant, ils tombèrent sur Nox, Mlle Nya et Myss Lyli en grande conversation avec Mlle Scarlett. Alors que Mme Yttrium serrait fort dans ses bras son « super courageux Maleaumonet d’Amour », Ellana capta la conversation en cours :

- Nox : donc la consigne est d’être vigilant : il faut s’attendre à n’importe quoi…

- Ellana : Il y a un problème ? Oh, pardon, bonjour, je suis le docteur Ellana Adorivy, la nouvelle…

Mlle Nya et Myss Lyli saluèrent la nouvelle venue. Ellana saisit la manche de Nox pour attirer son attention et lui chuchota :

- Ellana : Heu, c’est normal que vous discutiez des problèmes de l’étage avec une patiente ?

- Nox (sur le même ton) : Lyli n’est pas une patiente comme les autres… tu verras que les choses sont, hum, particulières ici.

- Ellana : Le secrétaire m’a dit ça aussi, vous me faites flipper !

- Nox : quel secrétaire ?

- Ellana : le mec habillé en lord anglais là…

Nox écarquilla les yeux de stupeur avant de commencer à rire. Ellana se sentit perdue et vexée. Mais la voix de Mme Yttrium derrière elle la contraignit à laisser tomber pour le moment.

- Mme Yttrium : Pardonnez moi docteur, mais y a-t-il des indications particulières pour la suite ?

- Ellana : Non Madame, tout va bien pour votre fils.

- Mme Yttrium : Vous croyez ? C’est qu’il est si sensible le pauvre !

- Ellana : Je vous assure que tout s’est bien passé : c’est un acte bénin ! Rassurez-vous !

- Mme Yttrium : mais si la cicatrice se rouvre ?

Derrière sa mère, Maleaume n’en finissait plus de rougir de honte… elle allait une fois de plus lui faire la totale, il le sentait.

- Ellana : ne vous inquiétez pas Madame, ça ne se rouvre pas comme-ça. Et s’il se passe quoi que ce soit, vous pourrez toujours revenir…

- Mme Yttrium : Oh, ça me rassurerait si vous pouviez encore vérifier, s’il vous plait docteur. C’est un garçon si fragile.

Ellana se tourna vers ses nouveaux collègues qui la regardaient hilares se dépêtrer de la mère poule. Aucune aide à attendre de leur part… OK, elle comprenait que c’était son bizutage. Ils allaient voir…

- Ellana : Hum, vous avez peut-être raison Madame, je vous propose d’examiner à nouveau votre fils, et pourquoi pas demander l’avis de tous ces professionnels : je suis certaine que le docteur Nox pourrait vérifier lui aussi, et ces charmantes aides-soignantes seront ravies de nous assister, après tout, il peut y avoir tant de complications après une opération de l’appendicite et un petit détail a pu m’échapper ! Le docteur Nox est un expert reconnu sur plusieurs continents en matière de diagnostic !

Mme Yttrium se colla au docteur Nox dont le sourire se changeât en grimace.

- Mme Yttrium : Ooooh, vous feriez cela pour mon petit cœur en sucre ? Vous seriez tellement gentil !

Nox était coincé, et il ne manqua pas le petit sourire satisfait d’Ellana alors que tout le petit groupe se dirigeait vers la salle de soin.

La main de la grande infirmière brune se posa sur l’épaule de Maleaume.

- Mlle Nya : Monsieur Yttrium, quel plaisir de vous retrouver !

Maleaume sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale alors qu’une lueur avide traversait le regard de la belle aide-soignante au-dessus d’un sourire un peu trop prononcé…

Myss Lyli suivit le mouvement, curieuse de voir ce qui allait se passer.

C’est alors que le monde sembla se figer un instant avant d’exploser tout autour d’eux.

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RE: La néogicienne amoureuse ? II
le 21 June 2019 - 16:15

CHAP 50

Une énorme sphère d’énergie se matérialisa à l’angle des deux couloirs, parcourue d’éclairs avant de disparaître aussi soudainement qu’elle était apparue. Des hommes vétus de noir venaient de se matérialiser et commencèrent à arroser les deux voies d’accès de tirs de Uzi, faisant pleuvoir des éclats de plâtre partout.

Un instant plus tôt, le petit groupe qui accompagnait Maleaume aurait été réduit en charpie, mais ils étaient entrés juste à temps dans la salle d’examen.

Madame Yttrium était suspendue, paniquée, au bras de Nox qui essayait de s’en dépêtrer, persuadée que la fin du monde venait d’arriver. Tous étaient encore sous le coup de la surprise quand les premiers sbires apparurent à l’entrée de leur pièce, l’arme braquée sur eux. Ils voyaient les index commencer à faire pression sur les queues de détente quand un cri suspendit leurs gestes. Une ombre massive approchait, ses pas faisant vibrer le sol en béton.

Nox, Mlle Nya, Mlle Scarlett et Myss Lily se déployèrent au premier rang, un petit sourire aux lèvres.
Ellana quant à elle avait saisit la seule arme à sa portée, un scalpel, qu’elle serait de ses doigts blanchit par l’effort qu’elle produisait pour ne pas trembler, et s’était rapprocher de l’adolescent assis sur la couchette et de la mère de ce dernier que Nox avait déposer sans effort à côté de son fils.
Tout trois étaient surpris malgré leur frayeur de la confiance affichée par les quatre autres face aux armes à feu de leurs agresseurs.

La haute silhouette à la peau bleue et au regard glacial d’une géante armée d’une terrible hache de bataille d’où émanaient des volutes blanchâtres de matérialisa à l’entrée, poussant les sbires qui se hâtèrent de laisser la place.

- Dunncan : Laissez-les moi !

- Nox : Ah, enfin quelque chose de sérieux à se mettre sous la dent…

- Duncann : Te voilà bien sur de toi misérable mortel

- Nox : que tu crois la Miss

La géante poussa un cri de guerre qui fit sursauter Ellana. De surprise elle lâcha le scalpel qui alla se planter à un quart de millimètre de l’entrejambe de Maleaume à travers le tissu de son jean. Le garçon n’en pouvant plus de cette succession d’émotion forte tomba directement dans les pommes.

Voyant son fils sombrer, Madame Yttrium poussa un hurlement suraigu, provoquant un réflexe chez Mlle Scarlett qui se retourna et la gifla pour faire cesser le cri. Malheureusement le coup était mal dosé et la pauvre femme rejoignit son fils au pays des songeS, assommée.

Ellana pâlit un peu plus et recula en tremblant pour s’éloigner de toute cette folie.

- Nox : Bon, c’est pas tout, mais qu’est-ce que vous venez encore nous emmerder ? Vous avez du mal à comprendre les messages qu’on vous a envoyé les fois précédentes ?

Mlle Scarlett se redressa soudain

- Mlle Scarlett : Hé, mais c’est mon ninja !

Kodokaï qui s’était rapproché pour suivre la discussion blêmit en voyant l’aide-soignante lui faire un grand sourire qui aurait fait fuir toute personne saine d’esprit.

- Dunncan : Ah, c’est la femme dont tu as parlée petit assassin… Vas donc chercher ta cible, je m’occupe de son cas.

Kodokaï ne demanda pas son reste et reparti avec un groupe de sbires visiter le reste des chambres pour réunir des otages et supprimer toute résistance.

- Dunncan : Bon, assez perdu de temps.

La géante leva son arme et frappa le sol devant elle, rependant à la vitesse de l’éclair un épais verglas sur le sol, changeant la pièce en patinoire. Ellana ne parvint pas à rester debout et finit peu dignement sur le postérieur. En revanche Nox, Nya, Scarlett et Lily semblaient indifférents à la situation. Ils semblaient même entourés d’une aura étrange.

La géante semblait elle aussi légèrement interloquée.

- Dunncan : Hum… je vois, on a des petits pouvoirs… pas grave, j’aime pas quand ça va trop vite.

Le temps de cligner des paupières, les corps emberlificotés de Nox et Lyli s’écrasèrent à deux doigts d’Ellana, tandis que Scarlett et Nya étaient repoussées sur les côtés, les bras croisés devant elle en position de parade, des traces de givre collées à leur peau.

- Mlle Nya : La vache ! Elle tape fort la bougresse !

La géante de glace ricana à ces mots. Voyant une ouverture, Mlle Scarlett fonça pour la frapper, mais son adversaire s’attendait à cette manœuvre et le tranchant de la hache frappa la poitrine de l’infirmière dans un écœurant bruit de côtes brisées et de chair massacrée. D’un coup de poignet, la géante projeta le corps recroquevillé à l’autre bout de la salle, tapissant le sol de milliers de gouttelettes d’un sang aussi écarlate que les cheveux de sa victime.

Ellana, d’abord paralysée par le choc reprit ses réflexes de médecin et commença à ramper sur le sol verglacé pour se rapprocher de la pauvre femme autour de laquelle une flaque rouge vif s’étalait.

Nox s’était redressé en position assise, secouant la tête pour s’éclaircir les idées. Miss Lyli commençait à bouger lentement.

Dunncan regardait goguenarde Mlle Nya, seule a être restée debout, en train de jeter des coups d’œil paniqués à ses collègues mis hors de combat.

- Dunncan : Bah alors ma belle, qu’est-ce que tu attends ?

- Mlle Nya : Moi, que mon patron arrive pour m’autoriser à te botter le cul dans les règles…

- Dunncan : c’est tout ce que tu as trouvé comme réplique ? Lamentable…

La hache se leva de nouveau et un corps vola à travers la pièce pour s’écraser lourdement contre un mur avant de glisser inerte au sol.

- Dunncan : vraiment des lavettes ces assassins !


Pendant ce temps, un peu plus loin à l’étage, Death Toy guida la seconde vague de sbires téléporté vers la chambre où celle qu’il avait surnommée la foldingue à l’extincteur lui avait causé tant de tracas. Il fut ravi de la trouver recroquevillée dans un coin, avec l’auspex et la voyante qui leur avaient été enlevés, sous la menace des canons des pistolets mitrailleurs des troupes de la première vague. Il ordonna qu’on lui garde ces otages au chaud et repris son exploration afin de dégoter la fameuse Storm Poison qui lui avait claqué méchamment le beignet la dernière fois. Il ricanait intérieurement à l’idée de ce qu’il lui ferait subir une fois qu’elle serait capturée… Il avait emporté quelques joujoux intéressants.

Il découvrit enfin où Storm Poison s’était réfugiée… Les toilettes des filles ! En effet, des sbires étaient à intervalles réguliers expulsés avec vigueur de la pièce.
Avec un ricanement cruel, il se défit de son sac à dos et commença à en sortir une collection de plusieurs dizaines de véhicules en plastiques, répliques des monstroplantes de la série animée « Jayce et les conquérants de la lumière ». Il insuffla la vie aux jouets qui partirent à l’assaut des toilettes.
A l’intérieur, Storm Poison vit arriver les petits véhicules dont certains commençèrent à lui tirer dessus avec de fins rayons laser, tandis que d’autres tendaient leur mini lame de scie circulaire en sa direction. Elle opta pour un repli stratégique derrière une porte de cabine qu’elle dégonda.


De son côté, Kodokaï n’était pas resté inactif. Les quelques points de résistances, des « supers » en convalescence furent rapidement maitrisés, voire purement et simplement supprimés, jusqu’à ce qu’il arrive dans la chambre où la traitresse avait été emportée pour se remettre des multiples opérations qu’elle avait subi.
L’un de ses hommes avait facilement maîtrisé le jeune homme qu’il avait vu la fois précédente et maintenait se dernier d’une douloureuse clé de bras au sol.

Il se pencha au-dessus de la silhouette inconsciente, un sourire cruel aux lèvres.

- Kodokaï : cette fois la cavalerie ne sera pas là pour te sauver ma belle… Le Maître m’a expressément demandé de m’occuper de ton cas…

Le jeune homme, bravache, tenta de se libérer.

- Félix Zazoit : Fous lui la paix raclure ! Tu n’es qu’un sale lâche pour t’en prendre à une personne inconsciente !

Le ninja dévisagea un instant le garçon.

- Kodokaï : appelle ça de la lâcheté si tu veux, moi je parle de pragmatisme : pourquoi se priver de tuer son ennemi lorsqu’il n’a aucun moyen de se défendre ? (puis se tournant vers le sbire) Rappelle moi ton nom soldat.

- Sbire : Kaëvan Monsieur !

- Kodokaï : alors soldat Kaëvan, pourquoi ne pas prouver à cet abruti la supériorité de ma philosophie sur la sienne ?

- Kaëvan : Avec plaisir Monsieur !

Dans un son de déchirement écoeurant le soldat acheva de déboîter l’épaule de Zazoit qui hurla de douleur, puis poursuivit sur les autres articulations du bras.

- Kodokaï (s’accroupissant pour dévisager Zazoit) : tu vois garçon, c’est beaucoup plus facile pour le soldat Kaëvan de te massacrer si dès le départ tu ne peux pas te défendre !
Puis, ignorant les hurlements du jeune homme, il retourna vers le lit médicalisé tout en sortant un tanto de son fourreau.


Ellana était aux cent coups. La géante à la peau bleue avait balayé en un rien de temps les quatre personnes qui s’étaient élevées devant elle. Elle était surprise de ne pas avoir été victime elle-même d’un coup de la monstrueuse hache qui semblait attirer littéralement à elle toute la chaleur environnante.

Le plus discrètement possible elle tenta de retourner le corps de Mlle Scarlett qui était coincé contre le mur en position fœtale. Le sang de cette dernière avait pris en glace au contact du verglas qui recouvrait le sol. La résistance du corps surprit la jeune médecin qui ne parvenait pas à le faire bouger. Elle aperçut alors le sourire amusée de la jeune femme à travers les mèches rouges de ses cheveux qui couvrait son visage.

Ellana jeta alors un coup d’œil autour d’elle et découvrit effarée le même sourire sur les visages cachés en parties par les ombres de Nox, Lily et Nya. Cette dernière qui semblait totalement inconsciente lui fit un clin d’œil…

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Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
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RE: La néogicienne amoureuse ? II
le 27 June 2019 - 13:24

CHAP 51


Death Toy jubilait ! Celle qui avait osé le bousculer allait payer pour son audace, il commençait à entendre les petites merveilles made in China qu’il avait apportés commencer à découper le bois du bouclier improvisé. Elle avait réussi à en écraser quelques-unes sous son talon en acier, mais le nombre faisait ici une fois de plus la force, et il sourit cruellement lorsqu’elle poussa un premier cri de douleur. Il fouilla de nouveau dans son sac à dos pour en sortir l’un de ses jouets préférés, son pistolet super NES : il comptait l’achever lui-même, voir l’étincelle de vie s’éteindre dans ses yeux. Dans son dos, il entendait le reste des troupes en train de massacrer les quelques super de l’autre bord qui trainaient ici. Leur cris d’agonie était une symphonie à ses oreilles. Il pensa une seconde au fait que Mozart Sinclar, s’il avait encore eu toute sa tête aurait apprécié.

Il se pencha rapidement pour vérifier par l’entrée des toilettes où en était la situation. Tout se passait selon son plan, dans une minute, ses machines de guerre auraient achevé l’abri de fortune de la femme aux membres de cuir et d’acier.
Le choc d’un corps mou à deux pas de lui détourna son attention. Il se tourna et vit l’un des lieutenants en charge des sbires, ou plutôt la moitié supérieure du corps dudit lieutenant en train de se vider de son sang sur ses baskets. L’obscurité emplit soudain toute la portion de couloir qu’il occupait et deux points rouges incandescents se penchèrent au-dessus de lui. Une voix ténébreuse semblant sortie tout droit des plus profonds abysses lui susurra à l’oreille :

- Voix désincarnée : appelle ton boss misérable insecte et dis-lui de rappliquer immédiatement s’il veut récupérer ne serait-ce qu’un ou deux survivants. Je suis extrêmement contrarié : tu as vu ton camarade, il a refusé de le faire…




Dans le reste de l’étage, le noir complet se fit pendant quelques seconde avant de revenir. Ellana se demanda une seconde ce qui avait pu se passer et remarqua alors que les corps martyrisés de ses collègues avaient disparu.

A l’entrée de la salle, la géante de glace répondait par monosyllabe aux hommes en noir qui venaient lui faire leur rapport. La situation sembla catastrophique à la jeune médecin : de nombreux patients avaient été exécutés, et les autres semblaient pris en otages. Quelqu’un se racla la gorge sur la droite. Dunncan et elle se tournèrent pour découvrir quatre êtres aux costumes improbables : Il y avait tout d’abord cette guerrière en armure complète, entourée d’une sarabande de lames qui souriait cruellement sous ses longs cheveux écarlates. A côté, un homme vêtu d’une tenue NBC de l’armée faisait un coucou de la main, un nuage verdâtre l’entourant telle un brouillard malsain. Accroupie devant lui, une jeune femme, rappelant ces mannequins anorexiques, mâchouillait une barre chocolatée, ses yeux lançant des éclairs vers la géante des glaces. Enfin, derrière le trio, une haute silhouette vêtue d’une cape noire à capuche se dressait. Cette dernière tendit la main sur le côté et une terrible faux s’y matérialisa.

- Dunncan : C’est quoi encore ce bordel ? Qui êtes-vous ?

De la sombre silhouette à la faux jaillit un rire de gorge, puis elle répondit avec la voix de Mlle Nya

- Mlle Nya : comment, tu n’as pas compris pauvre créature mortelle ?

La voix de Nox provint de derrière le masque à gaz de l’homme en combinaison

- Nox : elle n’a pas pu comprendre le signal, laisse-moi l’éclairer…

La guerrière l’interrompit avec la voix de Mlle Scarlett

- Scarlett : ne t’embête pas, te toute façon on la massacre et on se fritte tous ses petits potes ! Pour une fois qu’on peut officiellement se lâcher !

Enfin la maigrelette intervint :

- Myss Lily : Punaise, j’aurait préféré un autre avatar ! Je ressemble plus à rien avec les côtes qui ressortent comme ça !

- Mlle Nya : Tu veux voir ma tronche sous la capuche ?

- Myss Lyli : finalement non… ça ira comme ça.

- Dunncan : dites les pieds nickelés, vous avez fini vos débilités ?

La géante à la peau bleue leva sa terrible hache.



A l’autre bout de l’étage, Zazoit agonisait de douleur, la joue plaquée au sol. Sous ses yeux, le Ninja levait à deux mains son court sabre au-dessus de la silhouette allongée sur le lit. Puis ce fut le noir complet. Il sentit un liquide chaud et diverses matières humides lui couler dessus avant que la lumière ne revienne. Il aurait préféré s’évanouir plutôt que de découvrir les intestins de son bourreau répandus sur son visage et le sol devant lui.
L’assassin masqué par une longue écharpe autour de sa tête était en position de garde et regardait derrière Zazoit, qui regrettait un peu de ne pouvoir se retourner pour voir qui se tenait là. Une voix profonde qui déclencha un réflexe primaire de panique dans son cerveau prit la parole.

- Voix désincarnée : Pour reprendre la citation célèbre : « lève-toi et marche »

Puis la présence disparut aussi soudainement qu’elle était arrivée. Zazoit vit le ninja se détendre, se tourner de nouveau vers le lit d’où jaillit un bras couturé de cicatrices qui attrapa le poignet du bras armé de l’assassin. Une autre main jaillit à son tour pour lui attraper le visage et une terrible odeur d’ozone puis de chair brûlée envahit la pièce.
Le corps carbonisé par la foudre de Kodokaï tomba au sol dans un nuage de cendres. Alors que la femme à la peau comme du patchwork se dressait sur le lit médicalisé. Ses yeux verts comme le jade dévisageait le jeune homme étendu sur le carrelage et dont les articulations déboîtées se remettaient douloureusement en place l’une après l’autre.

Avec la voix d’un fumeur en phase terminale, la femme aux yeux verts lâcha :

- Sanklotte : t’as un estomac sur la tête mec.

- Zazoit : oui, je sais… ce devait être le soldat Kaëvan… T’as vu qui lui a fait ça ?

- Sanklotte : non, juste cette voix qui m’a réveillée. D’ailleurs on est où et qui suis-je ?




Death Toy s’était fait dessus. Il en était mortifié, mais la terreur que lui inspirait la présence devant lui l’avait privé de tout contrôle sur ses sphincters. Il avait entendu la femme pigée dans les toilettes venir voir de quoi il retournait, puis y retourner pour se planquer derrière tout ce qu’elle avait pu trouver. Une marre d’eau se répandait au sol depuis la pièce, preuve qu’elle avait arraché la faïence du sol pour compléter sa barricade.
A la troisième sonnerie sur son portable, il fut presque rassuré d’entendre la voix de son Maître.

- Death Toy : Patron, on a un problème…

- Maître du mal : Comment-ça ?

- Death Toy : le Monsieur veut vous voir

- Maître du mal : quel monsieur ? mais c’est quoi ce délire ? Allez voir la générale si vous êtes incapable de gérer un contretemps vous-même !

- Death Toy (en pleurnichant) : mais je sais pas où elle est ! Venez vite ! Je crois qu’il s’énne…

Le super vilain fut interrompu lorsqu’il sentit la présence aux yeux de braise lui arracher des mains son téléphone.

- Voix désincarnée : Alors c’est toi le responsable de ce bazar… tu as dix secondes…

- Maître du mal : Non mais qui êtes-vous pour oser me parler ainsi ! Savez vous seulement qui je suis ?

- Voix désincarnée : maintenant oui… huit, sept…

Death Toy sentit l’attention de la présence être distraite par un bruit de pas dans le couloir, et comme si elle avait reculé d’un pas, il sortit de la zone d’obscurité. Il se demanda s’il n’aurait pas mieux valu qu’il y reste : Quatre créature à forme humaine avançait, leurs costumes lui faisant instantanément penser à ce que serait une version moderne des Quatre Cavaliers… A cette pensée il comprit qu’il avait effectivement affaire à EUX ! Leur présence était terrifiante… Celle qui portait une faux sur l’épaule lança quelque chose au sol devant ses pieds et il se retrouva à regarder dans les yeux morts de la géante des glaces.

L’homme en tenue NBC s’adressa à la présence obscure

- Nox : Bon, on fait quoi chef ?

- Voix désincarnée : deux, un, zéro… hum, pas là ?

Death Toy entendit un claquement de doigts surgir de la nuée ténébreuse, et son Maître apparu soudainement, son chat dans les bras, entre la zone de noir et le quatuor mortel

- Maître du mal : mais ! Qu’est-ce donc…

- Voix désincarnée : je suis très en colère contre toi : mes précédents avertissements ne t’ont manifestement pas suffi !

- Maître du mal : alors c’est toi qui me résistes depuis… (se tournant vers les quatre cavaliers) Mais qu’est-ce qu’ils foutent là eux ? Ils ne sont pas du tout programmés pour aujourd’hui !

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RE: La néogicienne amoureuse ? II
le 27 June 2019 - 13:29

La masse de ténèbres sembla se concentrer en un point et un homme en costume trois pièce impeccable se matérialisa :

- Dr No : j’ai rarement vu pareille bêtise de la part d’une divinité !

- Maître du mal : TOI ???

- Dr No : oui, moi ! D’ailleurs, tes petits camarades vont eux aussi devoir répondre de leur laisser aller…

D’un nouveau claquement de doigts, le Dr No fit se matérialisé dans le couloir au sol trempé un Dark Vador en train de lire une revue coquine et un docteur Fatalis en train de jouer à Candy Crush

- Vador : Que…

- Dr No : Vos gueules : cette idiote fout un bazar noir depuis des semaines et vous ne réagissez pas ! Pas faute d’avoir envoyé des messages d’alerte ! Vous allez tout me nettoyer et indemniser les familles des victimes !

- Fatailis : qui elle ? A part E.V.I.L. et Death Toy… Oh Put*** ! Mais que font-ils là ?

L’homme au masque de fer en cape verte désignait les Quatre Cavaliers

- Dr No : ils sont là où ils doivent être. Et ils ont été forcés de se révéler à cause de cette idiote que vous n’avez pas été capable de surveiller ! L’autre bord sera enchanté d’apprendre votre bourde lors du prochain congrès du warp zone project…

- Vador : Soit, mais nous ne voyons toujours pas de qui vous parlez !

- Dr No : ne me dites pas que vous êtes incapable de voir au-delà des accessoires ?

- Fatalis : quels access…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le corps du Maître du mal fut instantanément réduit en cendre. D’une main sûre, le Dr No attrapa le chat qui tentait de fuir par la peau du cou et le présenta à l’assistance :

- Dr No : Basstet ! Dis bonjour aux messieurs…

Le chat crachat dans un miaulement outré

- Dr No : ce n’est pas très poli ! Tu veux vraiment m’énerver un petit peu plus ?

Le poing du chirurgien se serra un peu plus et le chat piailla de douleur avant de commencer à se transformer en une grande femme à tête de chat, enveloppée dans des draps de lin.

Les exclamations des spectateurs étaient à la hauteur de leur surprise.

- Dr No : bon, vous avez compris maintenant ? Allez : punition, prison, nettoyage, indemnisation… hop hop hop !


Quelques minutes plus tard, les super vilains partis, le Dr No regarda vers le coin du couloir et l’entrée des toilettes.

- Dr No : vous pouvez sortir de vos cachettes les filles.

Penaudes et intimidées, Ellana et Storm Poison s’avancèrent. Les Quatre cavaliers en profitèrent pour reprendre leur apparence « civile »

- Sam : Lily, c’est bien toi ?

M - yss Lily : Oui ma chérie, mais un peu plus aussi…

Elle fut interrompu par le cri d’Ellana

- Ellana : Oh mon Dieu ! Un monstre a capturé un patient !

Tous tournèrent leur regard vers une femme dont la peau semblait faite de tout un tas de petit carrés de peaux de diverses teintes, comme une combinaison moulante en patchwork, tenant sur l’épaule un Zazoit évanouit.

- Dr No : Ah ! Vous êtes réveillée, bien !

- Sanklotte : Merci pour votre avertissement Monsieur… Il est tombé dans les pommes, j’en fait quoi ?

- Dr No : Posez-le sur un lit disponible si vous en trouvez un, sinon par terre à un endroit sec et propre.

- Sanklotte : bien Monsieur.

Le toubib se tourna et posa son effrayant regard sur les deux jeunes femmes.

- Dr No : Mesdemoiselles, je compte bien entendu sur votre plus totale discrétion après ce qui s’est passé. La plupart des autres témoins auront rapidement oublié, mais ce ne sera pas votre cas, car il est parfois nécessaire que des témoins attestent des événements. La dernière fois c’était cet abruti de Noé…

Plusieurs jours après

Une fois de plus elle avait été contrainte de fuir ! Décidément son adversaire était trop malin, et il avait réussi une fois de plus à la piéger en pleine mission !
Les pistons qui renforçaient ses membres grincèrent affreusement, témoignant de la violence de l’attaque qu’elle avait subi.
Une voix derrière et au-dessus d’elle la fit sursauter. Le nécromant au curseur vert la toisait de toute sa morgue

- Mashan : échec et mat ma belle !

- Storm : Ah, saleté ! Bon, je m’avoue vaincue…

- Mashan : tu te souviens de ta promesse ?

- Storm : oui ! Je vais venir dîner avec toi et ton fichu cousin Machin !

- Mashan : N’oublie pas de mettre ta petite robe noire…

- Storm : je n’ai oublié aucune des lignes de ce foutu deal !

Une fois déconnectée d’horizon, Sam passa ses nerfs sur un petit coussin qui n’en avait pas demandé autant et finit en charpie.
La voix de sa gouvernante la fit sursauter. Elle ne put retenir un tremblement involontaire en repensant à ce qu’était devenu sa plus vieille amie.

- Myss Lyli : allons Mademoiselle ! Est-ce une façon de se tenir et… Oh la vache… vous avez perdu votre pari ?

- Sam : Ne m’en parle pas !

- Myss Lyli : Bah, vous serez superbe, vous éblouirez le cousin et il se lamentera pendant quelques éons de n’avoir pu séduire pareille beauté !

- Sam : c’est gentil ça !

- Myss Lyli : Oh, et Mademoiselle Alexandra sera là avec d’autres dans la salle pour vous porter secours au cas où…

- Sam : tu… tu leur as dit !!!

Un éclair de malice traversa l’œil de la gouvernante

- Myss Lyli : solidarité féminine avant tout ! Quand un macho tel que Monsieur Mashan tente de vous caser avec une de ses connaissances, il est impératif de prévoir de quoi doucher sa testostérone débordante !


Beaucoup plus tard ce jour là.

La Rolls Royce s’arrêta devant l’entrée d’un magnifique Palace parisien. Un Félix Zazoit en bel uniforme de chauffeur en descendit pour ouvrir galamment la portière arrière avant que le groom à l’entrée n’ait eu le temps d’esquisser un geste. Ce dernier profita du spectacle de ces deux longues jambes chromées sortant de l’habitacle.
La vision de cette magnifique femme aux membres de cuir et d’acier brillant, sublimement moulée dans une petite robe noire au décolleté provoquant lui fit rater un ou deux battements de cœur, avant qu’il ne se précipite pour ouvrir les portes de l’établissement sur un impeccable salut.

Sam fut escortée par un maître d’hôtel guindé jusqu’à la salle principale du restaurant trois étoiles de l’établissement. Au moins ce coquin de Mashan ne l’avait pas trainée dans un immonde boui-boui puant la graisse. Mais ce décor idyllique ne lui faisait pas pour autant oublier sa vive rancune vis-à-vis du légiste et mécanicien de génie.

Son œil exercé repéra rapidement la table où son bourreau l’attendait, un homme de dos assis en face de ce dernier. Elle repéra Alexandra dans une superbe tenue écarlate, une étrange fourrure en peau de renard suspendue à sa chaise… le clin d’œil de la fourrure l’informa sur qui se cachait sous cette apparence innocente. Avec son amie et presque mère, Indoril la salua d’un petit geste du menton et lui indiqua d’un coup d’œil la présence des deux aides-soignantes, Cavaliers de l’Apocalypse à leurs heures perdues, à l’autre bout.
Elle vit aussi à une autre table Geniet en train de regarder d’un œil bovin et énamouré son interlocutrice qui n’était autre que la belle tzigane qu’ils avaient ramenée des sous-sols de l’E.V.I.L. compagny.
Elle arriva enfin à la table.

Mashan se leva immédiatement, bientôt suivit de son vis-à-vis qui se tourna vers Sam pour la saluer poliment.
Cette dernière sentit son cœur s’arrêter un instant avant de repartir de plus belle. Elle n’aurait pas eu des jambes en acier qu’elle aurait été persuadée de les avoir en coton. Elle ressenti comme un papillonnement dans le creux de son estomac et se mit à rosir légèrement, intimidé par ce sublime visage d’ange qui la dévisageait. L’homme qui venait de ravir son cœur portait un bouc finement taillé au-dessous d’un sourire un peu enfantin et de deux grands yeux pétillants de gaieté.
En son for intérieur elle sut qu’elle venait de vivre au plus intime de son être un véritable coup de foudre ! Oh comme il lui tardait de saisir délicatement ces lèvres entre ses incisives…

- Mashan :Ma chère Storm, j’ai le plaisir de te présenter un bon ami à moi, grand sportif devant l’éternel et lui aussi fan d’Horizon… Kévin Lepape. Kévin, je te présente mon amie Sam…

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