Flander’s Compagny
- Armand : Mais rassurez-vous Monsieur Pottier ! Nous avons en catalogue un tas d’autre prétendants à vous proposer !
- Nadège Pruneau : Monsieur Trumman, c’est la troisième fois cette année que Lord Valdemarne fait défaut aux obligations de son contrat ! Vous comprendrez que mon client ne va pas tolérer ça plus longtemps !
- Armand : Le problème est que cet imb… hum, que Lord Valdemarne s’est fait mordre par son serpent apprivoisé et qu’il est indisponible pendant au minimum trois semaines…
- Henry Pottier : Nadège a raison Monsieur Trumman ! La saison que quidkish est terminée et si je ne trouve pas très rapidement de quoi intéresser la gazette du sorcier, ma quotte auprès des CSP plus va indéniablement faiblir !
- Nadège Pruneau : Et vous avez une obligation de résultat ! Les derniers sbires que vous avez osé envoyer n’ont pas tenu vingt secondes face à un expeliarmus ! Allons-nous encore devoir réclamer une réduction sur le forfait ???
- Armand (l’air paniqué) : Nous… nous allons trouver une solution… HIPPOLYTE !
- Hippolyte (passant une tête en dehors de son bureau) : Oui Monsieur ?
- Armand : Qui avons-nous en stock pour combler l’absence de Lord Valdemarne ?
- Hippolyte : Heu, à part des bras cassés ou des incompétents ?
- Armand : Oui, évidemment !
- Hippolyte : personne…
- Nadège : Oh ! Mais ça va finir en rupture pure et simple ça ! Monsieur Pottier, qu’en pensez vous ?... Monsieur Pottier ?
L’attention du Héros de Poulpelard était entièrement tournée vers l’autre bout du couloir.
- Henry Pottier : Et elle ? C’est qui ?
- Armand : Oh, c’est une recrue récente que nous n’avons pas encore…
- Henry Pottier : Mais c’est une recrue… C’est elle que je veux !
Nadège était paralysée sur place, la mâchoire béante… Elle regardait la magnifique femme en tailleur haute couture avancer vers eux, un dossier dans les bras. Son chemisier laissait deviner une poitrine parfaite et les bas résilles dans des escarpins de créateurs mettaient en valeur ses chevilles fine et ses jambes galbées à la perfection. Pas étonnant que tout ce qui contenait de la testostérone dans un rayon de 500 mètres en reste baba ! Comment la CC avait-elle pu rater un pareil engin !
- Mei-An : Bonjour Madame, bonjour Monsieur. Monsieur Trumman, voici l’audit comptable du service export que vous m’aviez demandé ce matin à mon arrivée… Madame, Monsieur, je vous souhaite une excellente journée.
Henry Pottier, tel le loup de Tex Avery, avait les yeux qui sortait de ses orbites alors qu’il fixait la chute de rein de la belle qui s’en repartait vers son bureau.
Nadège aussi n’en perdait pas une miette : non seulement cette fille était une bombe anatomique, mais en plus elle maîtrisait la comptabilité avec une célérité peu commune !
- Armand : Hum, Monsieur Pottier, je ne voudrais pas me montrer désobligeant, mais Mai An est une jeune femme peu expérimentée en magie et qui ne joue pas dans la même catégorie que vous…
- Henry Pottier : Oh, ce n’est pas grave que je la surclasse… je ne commettrai pas l’erreur d’avec vos derniers sbires trop fragiles. Préparez l’avenant !
- Armand : Mais…
- Nadège : Vous n’oseriez pas aller à l’encontre des désirs d’un client que vous avez déjà déçu Monsieur Trumman ?
- Armand : Non… Très bien, si vous voulez passer dans mon bureau…
Nadège jubilait intérieurement ! Elle allait pouvoir mettre en branle toute la force de la CC pour débaucher cette femme. Elle jeta un coup d’œil curieux à un bureau ouvert dans lequel un homme s’échinait sur un ordinateur dernier cri dénotant avec l’environnement informatique local. Sa jubilation s’accru d’un nouveau cran ! Elle avait non seulement détecté une future recrue pour la CC à débaucher de ce repaire de looser, mais elle avait aussi repéré celui qui devait être à l’origine de l’attaque informatique qui avait manqué de peu de dévoiler le cyber assaut de la CC sur la Flander’s.
Faisant semblant de recevoir un message téléphonique, elle prit discrètement plusieurs clichés du personnage.
Olydri
Les partisans de l’Ordre fuyaient devant les furies conjuguées du Tecknogräd et de l’élémentaliste de l’Aurore. Bien que mineure, la victoire dans cette instance allait donner un coup de pouce considérable à l’Empire : en effet, le contrôle de la zone permettrait de bénéficier d’un bonus à la récolte de ressources rares.
Jeff avait collé aux basques de D-us13 comme un chewing gum à la semelle d’une chaussure. Pouvoir admirer l’un de ces joueurs HL ayant opté pour la technologie s’apparentait à peu de chose près au paradis pour le grand adolescent.
Les trompettes de la victoire raisonnèrent et les vainqueurs hurlèrent leur joie.
D’un geste de la main Arnaud75 félicita l’équipe et les salua, devant se déconnecter tôt. Yttrium et Shi suivirent le mouvement, ayant des cours le lendemain matin.
Quand Grégoire proposa au québécois de l’aider à monter ses niveaux, le jeune joueur faillit s’évanouir de bonheur et accepta avec empressement.
Grégoire était content, il avait pu partager un moment avec ces drôles d’énergumènes de la Guilde du Stylo Unique qui s’avéraient roxer leur poney en bataille. Et avoir un newbie à aider caressait sa fibre paternaliste. Il avait rapidement été ému par Jeff qui démarrait sa carrière de néogicien dans cet univers impitoyable d’Horizon et l’avait immédiatement pris sous son aile.
Après quelques instances rondement menées, Jeff avait pris cinq niveaux et récupéré un stuff digne de ce nom. Remerciant son parrain de circonstance, il se déconnecta et plongea dans les bras de Morphée. Ses rêves furent peuplés d’action plus héroïques les unes que les autres de son nouveau compagnon de jeu… comme dans les comtes, il s’imaginait être la princesse sauvée par le preux chevalier…
Devant la tour Trumman, le soir.
Philippe Saquebien, bien que détendu pour la première fois depuis plusieurs jours, restait frustré de ne pas encore avoir réussi à retrouver la trace de celui qui avait réussi à le berner. Ce type frisait le génie pour l’avoir envoyé chasser les biscottes en Asie !
Cette pensée l’alerta… cela lui disait quelque chose, mais il était bien incapable de deviner quoi… Secouant la tête de dépit, il monta dans sa voiture et pris la direction de son domicile, sans remarquer la Twingo verte qui s’engagea derrière lui sur la chaussée et le suivit tout du long.
Arrivé chez lui, il posa son manteau sur le dossier d’une chaise et avança d’un pas déterminé vers une porte siglée d’une tête de mort interdisant l’accès, la chambre de Théodore.
Au moment où il allait actionner la poignée, il perçu un rire trop aigu pour être celui de son fils. Il plaqua discrètement son oreille au battant…
Pika : Mon petit chou, il va falloir te montrer plus téméraire que cela si tu veux avoir ta récompense !
Théodore : mais, mais… c’est que je n’ai jamais fait ça à une fille avant !
Pika : Huuummmmm ! Voyez-vous ça ! Cela explique ta pudibonderie ! Allez vas-y, laisse-toi aller !
Théodore : Heu, comme ça ?
Pika : Huuuuummmmm Ouiiiiiiiiii, vas-y plus fort ! Comme c’est booooonnnnnnnnn !
Le sang de Philippe Saquebien ne fit qu’un tour et il ouvrit la porte à la volée avant de rester paralysé devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux.
Hôpital Georges Pompidou.
La migraine du Brigadier-chef ne passait pas. Dans un demi sommeil perpétuel, il voyait défiler, à travers ses paupières closes, les gens dans la chambre sans parvenir à se débarrasser de l’espèce d’image rémanente qui accompagnait chaque personne, comme si un être plus ou moins lumineux se superposait à chacune d’entre elle, tel un spectre. Comme dans le cauchemar qu’il avait fait plus tôt.
Seul le corps de son voisin semblait échapper à cette règle, aucune silhouette lumineuse ne se superposant à lui. Et ce constat l’effrayait au plus haut point, sans qu’il puisse expliquer pourquoi.
Il paniqua encore plus lorsqu’il devina l’arrivée d’un être dont le double lumineux était plus éblouissant que le soleil ! Se forçant à ouvrir les yeux, il vit un genre de colosse habillé d’un jean blanc et d’un t-shirt assorti entrer et se pencher au-dessus du lit de son voisin.
Fermer les yeux tournés vers cet homme était comme se faire passer les rétines au laser à haute fréquence, tellement il brillait. L’haltérophile passa plusieurs fois ses mains au-dessus du corps d’Auguste Titan avant de pousser un soupir frustré.
- Homme mystérieux (se tournant vers Geniet) : Bonjour Monsieur, je me présente, je suis Dominique. Je sais que vous avez été blessé en même temps que mon client ici présent, enfin presque présent. Mon enquête sur les faits me fait douter de la version officielle : beaucoup trop de choses ne cadrent pas.
- Geniet : Mugnnnn ?
- Dominique : Oh, je vois… vous ne pouvez pas parler… Un instant
L’homme saisit le crane couvert de bandages de Geniet avec une extrême délicatesse. L’instant suivant, le policier revécu dans le détail l’agression dont lui et Titan avaient été victimes.
- Dominique : c’est bien ce que je pensais… Désolé de vous avoir fait revivre ce traumatisme. Prenez soin de vous et surtout ne dites rien de cela à personne ! Je repasserai vous voir quand vous irez mieux et vous aurez des explications, je vous le promets. En attendant montrez-vous très discret : votre agresseur dispose de moyens hors normes et pourrait vouloir venir finir le travail, comme elle l’a fait pour votre collègue. Il est d’ailleurs surprenant qu’elle vous ait laissé en vie tous les deux.