J'ouvre ce topic (je n'en ai pas vu à ce sujet sur ce forum) à propos d'une série qui m'est chère, à savoir Final Fantasy créée par Hironobu Sakaguchi.
Je souhaite par ce biais faire partager mon expérience de jeu, qui m'a occupé pendant de longues heures et qui m'occupe encore aujourd'hui bien des années, après avoir commencé il y a plus de 20 ans.
J'ai eu la chance d'avoir pu jouer l'ensemble des épisodes de la série principale (hors FF XI et FF XIV, les MMO), je les dévore régulièrement encore aujourd'hui et je pense que cette série est symptomatique de ce qu'une société de développeurs de jeux vidéo peut devenir avec les années.
Il faut savoir que cette série RPG a vu le jour en 1987, et au départ avait pour but de sauver une entreprise, Square, de la faillite. D'où le titre : Final Fantasy.
Je traite uniquement la série principale et par ordre chronologique de sortie.
Attention : les avis présentés ici reflètent ma propre expérience de jeu et n’engage que moi. Ils n’ont évidemment pas vocation à faire consensus auprès de tous !
Final Fantasy (1987)
Le premier de la série à l'époque des consoles 8 bits! Ressorti (beaucoup) plus tard sur les consoles plus récentes pour nous autres Européens.
On y incarne les 4 Guerriers de la Lumière, que l'on peut modeler à notre guise. En effet le premier choix demandé au lancement d'une nouvelle partie est de composer notre équipe de 4 à partir de plusieurs classes possibles.
Pas de background des personnages principaux, on peut les nommer comme on le souhaite et donc s'identifier aisément avec 3 potes !
Pas vraiment de quêtes annexes non-plus, le scénario est assez spartiate, simple et efficace, planté dès le début du jeu.
Un système de combat au tour par tour et d’évolution des personnages plutôt classiques, pour les contemporains que nous sommes et face à Dragon Quest série concurrente, mais vraiment efficace pour l’époque (ou pour les nostalgiques !)
Des musiques 8 bits qui sont déjà saluées à l’époque (Merci Nobuo Uematsu !) et qui feront le bonheur des musiciens amateurs et professionnels qui feront des tas de reprises et remix de ces fabuleux thèmes.
On y voit pour la première fois, une mythologie sur des cristaux et ça ne sera pas la dernière !
Final Fantasy II (1988)
Un an plus tard, la suite, qui n’en est pas une puisque chaque épisode (jusqu’au IX du moins) comporte une histoire et un univers inédit, prend le nom de Final Fantasy II et offre l’apparition du volatile le plus classe et le plus majestueux que la création toute entière n’ai jamais porté, j’ai nommé : le CHOCOBO !!!!
Alors merci Square de nous avoir offert le Chocobo, qui fera tous les épisodes sans exception depuis, avec plusieurs couleurs, plusieurs spécificités et compétences.
Premier épisode aussi où l’on a des personnages principaux avec leur propre histoire et un univers plus développé avec des personnages secondaires bien présents.
Concernant les combats, apparition du système de points de magies (MP), et d’un système d’évolution des caractéristiques du personnage assez particulier (différent du farming d’XP classique) qui ne sera pas réutilisé plus tard dans les autres jeux. Apparition également de la magie « Ultima », sort d’attaque offensif le plus convoité...
Final Fantasy III (1990)
Sorti à l’origine en 1990 à l’époque sur la Famicom (NES) poussant la console sur ses capacités, et qui aura droit à son remake en 2004 sur Nintendo DS (et en 3D s’il-vous-plaît !).
Niveau scénario on revient dans du classique, par rapport à FF II, même si on retient quelques rebondissements bien pensés.
Au sujet des nouveautés, attention il y en a à la pelle :
Les invocations : de puissantes magies représentées par des bêtes ou entités mythiques : Ifrit, Shiva, Ramuh, Bahamut…
Les Mogs : devenues des mascottes de la série à l’instar des Chocobos !
Les Jobs : donnant l’orientation du combattant lors des combats. Même si le système était apparu dans FF I, ce dernier est considérablement développé dans cet épisode-ci et modulable en fonction des situations.
Cid : Un personnage (plutôt un nom) récurrent bien différent dans chaque jeu, mais ayant, la plupart du temps un rapport avec les aéronefs.
Episode plutôt critiqué en 2006, lors de sa sortie sur DS, car certaines mécaniques de jeu datant de 1990 pouvaient être devenues un peu obsolètes. Personnellement avoir tenu à coller au jeu original dans ses mécaniques a permis, selon moi, de ne pas le dénaturer. Etant sorti peu après FF X-2 la difficulté générale de l’époque a dû en dérouter plus d’un !
Ah oui… Il y a des cristaux dans cet épisode !
Final Fantasy IV (1991)
Arrivée sur la génération 16 bits. Pas vraiment d’exploitation à fond des graphismes pour ses premiers exploits sur la nouvelle console.
Le système de combat et d’évolution des personnages est moins innovant, beaucoup plus affiné par rapport aux 3 premiers épisodes. A noter cependant l’arrivée du système, non des moindres Active Time Battle (ATB) prenant le pas sur le tour par tour connu depuis le début, par une jauge se remplissant pour lancer une action en combat.
Le plus grand bond en avant, vient sans doute, du scénario et de la bande son, qui deviendront pour les épisodes à venir les principales marques de qualité de la série Final Fantasy. Beaucoup de personnages que l’on contrôlera dans la partie, très différents, même ceux éphémères. Rien n’a été laissé au hasard et pour la première fois on pourra ressentir quelques émotions en découvrant le scénario pour la première fois. Belle prouesse pour un jeu de 16 bits !
Il sera le premier épisode à sortir aux USA… et aura droit quelques points de censure mineurs et de baisse de difficulté par rapport à la version japonaise en particulier sur la notion de mort…
FF IV aura droit à divers portages sur les consoles suivantes, mais ça sera la version Game Boy Advance en 2005 (pour son contenu et ses donjons inédits) et sa version DS en 2007 (pour la 3D !) qui seront les plus connues.
Plein de cristaux, ici aussi !
Final Fantasy V (1992)
Retour à une équipe de 4 combattants fixes concrètement dans cet épisode.
Des graphismes beaucoup plus détailles par rapport à FF IV.
Le système de jobs encore plus peaufiné, de plus en plus modulable et adaptable aux différentes situations, entraîne de ce fait une augmentation sensible de la difficulté car les boss deviennent beaucoup plus stratégiques par rapport à l’accoutumée. Plusieurs essais pourront être nécessaires chez certains d’entre eux.
Cependant le scénario est moins inspiré que l’épisode précédent. Des personnages principaux beaucoup moins fouillés, un univers général un peu en dessous que ce que l’on a pu connaître. Même constat pour les musiques, Nobuo Uematsu ne pouvait pas être au sommet de son art à chaque fois.
Un point qui fait consensus auprès de tous, c’est probablement un boss inoubliable, qui, une fois nous fais sourire, une autre fois nous donne du fil à retordre, j’ai nommé le grand : Gilgamesh ! Ayant un thème musical de combat comme faisant partie des plus cultes selon moi tous jeux confondus (eh oui, même faisant partie d’une BO pourtant des moins réussies !). Des combats ayants marqué le jouer et qui connaitront une fin plutôt inattendue. Boss tellement marquant qui aura droit à des apparitions dans des épisodes futurs !
Encore des cristaux dans cet épisode !
Final Fantasy VI (1994)
Probablement mon épisode préféré de toute la série, même si il n’a pas encore eu à mon goût un remake à ce jour qui lui rende justice !
Le dernier de la génération 16 bits, avec des graphismes beaucoup plus fins et plus sombres pour coller à l’ambiance générale du titre. Les graphismes à partir de cet épisode seront une véritable marque de fabrique de la série de la part des développeurs et deviendront une référence par rapport aux autres jeux du moment.
Une équipe de combattants colossale : 14 personnages, sans compter les temporaires ! Tous différents les uns des autres, ayant tous un background travaillé, certains plus développés que d’autres, le jeu prenant le parti de ne pas vraiment avoir réellement de personnage principal.
Concernant le scénario, c’est certainement le Final Fantasy le plus dense de l’ensemble de la série. Des Royaumes, un Empire, des Résistants, de la Magie, de la Technologie, des Méchas, du Steam-Punk, et j’en passe la liste est trop longue… Des boss cachés, des invocations secrètes, des quêtes annexes à profusion et chaque personnage à droit à, au moins, une quête optionnelle centrée sur lui-même (je rappelle qu’il y en a 14…).
Chose rare pour un jeu de l’époque, et beaucoup plus que pour FF IV, le scénario arrivait à transmettre des émotions au joueur par l’intermédiaires des personnages. Pour « seulement » des pixels en 16 bits, des boites de dialogues, et une ambiance sonore, le tour de force est à noter.
Un des points culminants de cet épisode est probablement sa bande originale qui reste vraiment dans les mémoires. Qui ne se souvient pas du thème de combat des boss ? Du thème de Terra ? Ou de la scène sublime (on est sur Super Nintendo !) de l’Opéra ?
Le système d’évolution des personnages et l’un des plus flexibles jamais créés à l’époque. Les compétences propres aux personnages au début du jeu, laissent la place plus tard à une ouverture à une palette de compétences pour chacun d’entre eux.
Édité le 29 April 2019 - 18:24 par Silverus