(J'ai tout d'abord envoyé ce message à Fabien Fournier sur son Facebook en bonne groupie que je suis mais j'ai pas pensé que c'était tout de même vachement intrusif. Du coup je le repose ici et m'excuse pour la gêne occasionnée.)
Bonsoir Monsieur Fournier ! Tout d’abord, un grand merci à vous et toute votre équipe pour m’avoir ému, émerveillé, fait rêver, à travers l’univers de Noob. Je tenais à vous le dire en premier lieu.
Maintenant, l’objet de ce petit (long ?) message est une question que je me pose. Ou en tout cas, une question que j’aimerai vous poser pour savoir si ma réflexion a besoin que j’étoffe un peu plus mon travail. Ce dernier ne prend en compte que la série, et non l’intégralité de l’Univers transmédia. Mais voici ma question :
Quelle est la réelle identité du monde d’Olydri, et plus particulièrement de la Guilde Noob ?
La psyché d’un individu est une chose fascinante. Elle peut faire imaginer des choses qui sortent du contrôle de l’individu en question. Retenir certains faits sans que nous puissions nous en apercevoir, retranscrire ces faits, et être capable de créer tout un univers afin de protéger la santé physique et mentale de l’individu.
Ma réflexion débute tout d’abord avec un jeune guerrier de niveau 100. Stanislas Châtelain, aussi nommé « Arthéon le Guerrier » dans le MMORPG dans lequel il joue, est un jeune homme un peu trop concerné par son jeu vidéo. Alors qu’il tente de tricher et d’acheter des crédits à un site pirate, il se fait attraper et bannir à vie de son jeu favori. Ainsi commence sa triste descente en enfer.
Sept personnages sont intimement liés à la Guilde Noob : Sparadrap, le prêtre amateur de smourbiff et de flan, Omega Zell, l’ultime Apollon macho dont le seul but est de devenir numéro un du monde d’Olydri, Gaea, la fourbe et cupide Invocatrice, Maître Zen, fondateur de la guilde Noob que la rage à envoyer en prison. Arrive ensuite Ivy, une néogicienne narcoleptique, Couette, une miss France Elementaliste et Arthéon, bien sur, guerrier que l’envie à renvoyer au niveau un.
Là où je veux en venir, c’est que chaque personnage qui a véritablement été lié à la guilde Noob jusqu’à l’arrivée d’Ystos l’Assassin est aussi lié à un péché capital. Sparadrap, le Gourmand à la recherche de Flan qui va même aller jusqu’à mettre son dessert favori en tant que mot de passe pour son jeu préféré. Omega Zell, l’Orgueilleux, incapable de rester concentrer et constamment en train de fanfaronner autour de ses talents de joueur. Gaea, la Cupide. Maitre Zen, la Colère. Ivy, la Paresse, évidemment. Couette me pose un peu plus de soucis, car sa superficialité peut-elle être considérée comme de la « luxure » ? Enfin, Arthéon, à qui l’Envie de devenir meilleur n’a malheureusement pas profité.
Mais où veut-il donc en venir ? Eh bien, je pense que Noob n’est pas réel. En tout cas, pas dans notre esprit. Je pense que Noob est une invention d’Arthéon afin de protéger sa psyché contre le malheur qui lui est arrivé. Olydri peut être réel, mais Arthéon a bien pu être banni d’un autre MMORPG. Son esprit projette alors les 7 péchés capitaux pour l’aider au mieux à les gérer (d’où sa condition de maître de guilde) dans sept personnages virtuels.
Capilotractée ? C’est en effet vrai. Néanmoins, les diverses évolutions d’Arthéon viennent me dire que ma théorie n’est pas si mauvaise que ça. En effet, le personnage d’Arthéon a tout d’abord peur des infâmes « Maître du jeu ». Il les projette dans des avatars très sombres, très noirs, ressemblant légèrement à des Nazgüls du Seigneur des Anneaux. Emissaires d’une justice expéditive, ils sont le fléau du guerrier Arthéon. Les maîtres du jeu ne font pas peur à Arthéon, ils SONT littéralement sa peur. En effet, ils sont sans doute les seuls êtres capables de le retirer du monde qu’il s’est créé : c’est-à-dire le monde qui le protège.
Il va ensuite oublier cette peur pour défendre les autres péchés capitaux de sa « colère » au moment où il va affronter Maître Zen pour les droits de maître de la guilde Noob. Ainsi, l’envie de reconquérir ses autres péchés capitaux va vaincre la colère et la peur.
(Sparadrap n’est pas seulement représentatif de la gourmandise de Stanislas Châtelain, mais aussi représentatif de son innocence. En effet, le prêtre naïf va avoir un rôle clé quand à l’avenir de la guilde « Noob ». Nous y reviendrons plus tard.)
Arthéon doit donc reconquérir les niveaux de sa conscience. Il doit apprendre, avec ses péchés capitaux, à se reconquérir soi-même. Il va gravir les échelons, les niveaux, subir les échecs, noyer ses peines, fêter ses victoires. Enfin, il va s’enticher de l’Espoir, la jeune Cary, qui va alors le décevoir en s’évaporant. A cet instant, la première personne que va voir Arthéon est Maitre Zen. L’envie disparaîtra alors, et Arthéon bannira définitivement l’avatar de Maître Zen de sa psychée, et deviendra à son tour la Colère. « Ta machination a détruit une partie de moi, tout ça pour récupérer ta foutue Guilde. »
Alors que la Colère devient de plus en plus puissante, il bannira tous les autres péchés capitaux. L’équilibre n’existera plus pour Arthéon, qui déclarera donc : « Je ne serai désormais plus qu’un joueur solitaire, animé par la haine et le colère. » lorsque l’innocence, Sparadrap, tentera de le raisonner mais aussi de l’isoler du reste de ses pêchés capitaux. Néanmoins, la « gourmandise » de Stanislas Châtelain est un bien maigre péché comparé à sa colère monstrueuse à ce moment-ci. Il rejette alors le dernier péché capital, ainsi que toute son innocence.
Oubliant toute Peur, pactisant même avec elle (Charles-Antoine Donteuil et les MJ), Arthéon devient une créature surpuissante. Tenant désormais un rôle-clé dans la sureté de son équilibre mental, il tente de détruire lui-même ce qu’il a entreprit. Désormais, pour restaurer un équilibre dans son esprit, les autres péchés capitaux doivent devenir plus forts. Ce qu’ils font. Ils réussissent à vaincre la colère, et mettent un terme à Arthéon la Colère, qui retrouve la paix pour retourner dans le monde qu’il a créé, avec ses amis Cupide, Gourmand et Orgueuilleux, cette fois-ci en recréant des personnages qui incarneront autre chose que des péchés.
Mais pourquoi Arthéon fou et pas Sparadrap timbré, alors ? Car les trois personnages principaux, en plus d’Arthéon, sont Gaea, Sparadrap et Omega Zell. Si la série donne son importance à ces quatre là, je pense qu’il y a aussi une raison. La cupidité, celle qui a conduit Arthéon a acheté des crédits pirates. L’orgueil, celui de ne pas se laisser distancer par ses compagnons de la guilde Justice. La gourmandise, aussi « greed » en anglais, signifiant cette gourmandise pour une épée beaucoup plus puissante que celle qui l’a déjà. Enfin, l’envie d’être dans les grands noms du MMORPG dans lequel il joue. Ces quatre péchés capitaux sont les clés de l’accident qui a conduit Arthéon a devenir fou.
Quelles réponses avons-nous si cette théorie est juste ? Celle qu’Arthéon est tellement intéressé par le background car il est le créateur de ce background. Le fait que le nom de « Noob » renvoie essentiellement à la dernière pensée qu’il a eu avant de tomber dans la folie : « Je suis un véritable noob d’avoir fait ça. » ou encore « Je vais devoir recommencer du début, en bon noob. ». Elle nous fait aussi apparaître que seuls deux personnages sont de véritables personnages, les autres n’étant que des personnages que l’on peut supposer réels : le farmeur chinois, Ash mais aussi Sapphir de la guilde Justice qui dira à Arthéon : « Tu l’as bien mérité », révélant qu’elle connaissait Arthéon au début des faits.
L’un des indices que l’on pourrait aussi avoir et lorsque Arthéon prend une double personnalité, à l’image de Sméagol/Gollum lors de la scène reprenant la fondation de la communauté de l’anneau dans LoTR, alors que Sméagol/Gollum n’apparait pas dans la scène. Néanmoins, sommes-nous en position de pouvoir le dire ?
Voilà ! C’est sur ces trois pages que je vous remercierai de votre attention. Je suis désolé du « Pavé César » (Celui qui t’a lu te salue) et vous remercie si vous y jetez un coup d’œil. J’espère qu’un jour, j’aurai une réponse pour savoir si cette théorie mériterait un peu plus de travail, mais dans tous les cas, je vous remercie d’avoir prêté attention à ce texte et vous souhaite une bonne continuation !