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Petits touts et grands riens à propos des comic books

Pavés vaguement didactiques, sur un malentendu
46 réponses - Page : 2 sur 3 - 1 2 3

RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 30 December 2014 - 23:52

Hellblazer, donc. Je ne vais que très sommairement évoquer ce qui se passe dans les premiers numéros, je pense que je vous ai déjà donné pas mal d'informations à digérer.

http://img15.hostingpics.net/pics/939710Hellblazer1.jpg

Après avoir sauvé sa nièce Genma d'un serial killer, John se retrouva piégé dans une lutte entre le Ciel et l'Enfer autour de la naissance d'un messie, et fut ramené des portes de la mort par le démon même qu'il avait invoqué à Newcastle, qui lui donna son sang pour le sauver, en échange de quoi John empêcha la naissance du messie du côté céleste. Mais le plan se retourna contre l'Enfer quand l'équilibre fut rétabli par la naissance de la fille de Swamp Thing, qui utilisa temporairement le corps de John pour la concevoir.
Le fait d'avoir du sang démoniaque dans les veines resta un avantage pour John tout au long de la publication d'Hellblazer, ne serait-ce qu'en lui fournissant une meilleure résistance à l'alcool.
Parmi les autres évènements marquants de ce début de série, on peut compter la mort de son père des mains d'un serial killer qui avait fait de John sa cible, ou encore un cancer dont il ne guérit qu'en piégeant la trinité régnant sur l'Enfer, se faisant de Satan en personne, le Premier des Déchus (« First of the Fallen ») un ennemi personnel, même si on peut débattre que le fait de réussir à l'exorciser une première fois au moins de bière bénie peut avoir suffi.
De nombreux autres conflits eurent lieu dans sa vie, dont seulement une minorité directement liée à la magie. Mais comme promis, je ne vais pas plus en parler.
Je vais juste évoquer les trucs récurrents dans le comic book : la mort de ses amis et de ceux qui lui sont proches, son amitié avec Chas, sa relation tumultueuse avec sa famille, son conflit avec le Premier des Déchus et le démon Nergal, et ses pulsions auto-destructrices.

Le personnage, à l'origine introduit dans la continuité officielle de DC, évolua avec Swamp Thing dans un univers à part, ressemblant à celui de DC, mais qui, au lieu de changer au rythme des évènements majeurs tels que la Mort de Superman, Identity Crisis ou Infinite Crisis, était marqué par des évènements arrivant dans le monde réel, comme les différentes élections ou guerres.

http://img15.hostingpics.net/pics/794084ConstantineVol11Solicit.jpg

Cela mena à une tentative de réintroduire les deux personnages dans la continuité normale à la suite du crossover Brightest Day, mais cette tentative ne mena pas à grand-chose à cause d'un autre crossover, Flashpoint, qui vit les univers Vertigo (où avaient lieu les comic books Sandman, Swamp Thing, Animal Man dans une certaine mesure, Shade the Changing Man et Hellblazer), Wildstorm, et DC fusionner, pour former une nouvelle continuité, connue sous le nom de New 52. Mais j'en reparlerai.

http://img15.hostingpics.net/pics/133429JusticeLeagueDarkVol130Textless.jpg

Dans cette nouvelle continuité, le personnage de John Constantine changea considérablement. Pour être franc, il est plus simple de citer les ressemblances entre les deux versions que les différences : tous deux sont anglais, des magiciens, fument et boivent, ont un passé amoureux avec Zatanna, et n'hésitent pas à faire des choix difficiles pour que personne d'autre n'ait à les faire et, enfin, tous deux préfèrent se tenir à l'écart de la communauté héroïque et occulte.
Mais cela s'arrête là. Le passé du nouveau John Constantine diffère radicalement de celui de Hellblazer, tout comme son attitude envers la magie, qu'il utilise plus volontiers, et sans chercher à se passer de tous ses artifices. Il est également plus impliqué dans la communauté occulte super-héroïque, rejoignant à un point la Justice League Dark, plus portée sur la gestion des menaces surnaturelles.

Je vais m'arrêter là sur la présentation de la vie du personnage, parce que ça reviendrait à spoiler Hellblazer, et je m'en voudrais vraiment, tant ce comic book vaut la peine d'être lu. Je vais donc passer la prochaine fois aux raisons de la popularité de ce personnage, et aussi de la fascination qu'il exerce.

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Ragnor
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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 05 January 2015 - 00:33

Ragnor a écrit :
Flashpoint, (...) pour former une nouvelle continuité, connue sous le nom de New 52. Mais j'en reparlerai.


Ragnor a écrit :
Dans cette nouvelle continuité, le personnage de John Constantine changea considérablement.


C'est pourtant simple à expliquer : Avec Flashpoint, reboot pour redéfinir tous les personnages DC selon des critères en vogue chez les auteurs actuels. Ce qui entraine des personnages redondants avec suppression de la plupart des éléments qui faisaient leur originalité.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 05 January 2015 - 01:55

Pas forcément tous les personnages. Enfin, faut bien dire qu'à part Green Lantern, parce que Geoff Johns allait pas toucher à ses jouets, tout le reste a changé.
Cela dit, les problèmes de continuité de Flashpoint, y en a pas mal. Mais j'vais garder ça en réserve pour plus tard.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 07 January 2015 - 16:35

Passons maintenant à la question que vous vous posez si vous avez lu les pavés précédents.

Pourquoi une telle longévité ?

Encore une fois, je voudrais préciser quelque chose avant de rentrer dans le détail de ce que je compte dire à propos de John Constantine : quasiment tout le contenu de cette partie est ma vision du personnage, le jugement que je porte sur lui, et les raisons pour lesquelles j'en suis fan. Donc si vous n'êtes pas d'accord avec moi, c'est tout à fait normal, c'est juste la manière dont je le perçois et dont j'analyse l'impact qu'il a eu, qui n'est pas forcément la même que la vôtre.

Pour moi, John Constantine est sans doute le plus humain de tous les personnages de comics, et l'un des plus humains de tous les personnages de fiction de manière plus générale, que j'ai rencontrés. Il a des défauts et des qualités, mais à la différence des autres personnages de comic books, il n'est pas caricatural. Le lecteur comprend rapidement que derrière l'attitude provocante et cynique, derrière l'humour noir et grinçant et le désintérêt apparent dont il fait preuve, se cache en fait une personne marquée par ses erreurs et par les choix qu'elle a dû faire.

Le personnage est torturé, mais n'est pas irréaliste dans son traitement. Il ne va pas passer des pages et des pages à se lamenter sur son sort, ou au contraire tenter d'expier sa culpabilité en s'embarquant dans une croisade contre le mal (oui, je vous regarde Silver Surfer et Punisher), mais va plutôt fuir ses remords dans l'alcool et la manipulation de ses semblables. Ce n'est pas pour rien qu'il vit très mal le fait qu'une de ses connaissances lui fasse remarquer qu'il a besoin de sauver les gens et surtout de bien le leur faire comprendre, c'est le seul moyen qu'a son égo de l'empêcher de s'effondrer psychologiquement.
John Constantine est un personnage nuancé, capable du pire (laisser ses amis mourir pour lui), comme du meilleur (se sacrifier pour que quelqu'un puisse vivre heureux avec les siens). Mais au fond de lui, derrière les addictions, derrière le besoin de se sentir supérieur, il est façonné par ses cicatrices mentales, par ses traumatismes. Traumatisme de la mort qui le suit, et qui frappe tous ceux proches de lui. L'un des plus lourds fardeaux qu'il porte est la culpabilité due à ces morts, tout comme l'un des thèmes récurrents de Hellblazer est le fait que tous ceux qui lui sont chers payent au prix fort cette proximité.

J'ai parlé d'addictions, et le terme n'est pas mal employé. En plus de l'alcool et des cigarettes, marque de fabrique du personnage avec son trench-coat et cause de son cancer, John Constantine est dépendant de la magie. S'il méprise le cérémonial qui l'entoure et qu'il le considère comme une mise en scène parfois utile mais toujours dispensable, il ne peut se passer de la pratique de la magie elle-même, que ce soit pour sauver le monde du Premier des Déchus, pour sauver son âme, ou juste pour obtenir une pinte gratuite.
John est et restera toujours un Constantine. La magie coule dans ses veines, et il a le potentiel de devenir l'un des plus grands magiciens de sa génération, ce qu'il est, d'une certaine manière. Mais s'il refuse de jouer un rôle de premier plan, préférant agir dans l'ombre, il met un point d'honneur à ce que son nom ait un poids considérable dans la communauté occulte au sens large, auprès des démons, des autres mages, ou encore des créatures surnaturelles quelles qu'elles soient. Le but en est doublement égoïste : satisfaire sa vanité, et lui épargner des efforts, en utilisant son nom comme moyen de dissuasion.

Si je dis que John Constantine est l'un des plus grands magiciens de sa génération malgré son manque d'ambition sur ce point de vue, c'est parce qu'il possède une connaissance de l'occulte pour le moins considérable, sachant de surcroît où trouver encore plus d'informations au besoin, et à qui faire appel le cas échéant. Mais ce n'est pas la seule raison : son potentiel est en fait pleinement utilisé, mais toujours avec un pragmatisme considérable. S'il y a un moyen de se tirer d'une situation non pas avec un sort mais avec un artifice, un mensonge ou une mise en scène, il le choisira quasiment systématiquement. A moins que la magie serve à ladite mise en scène ou à marquer un point. Il a ainsi vaincu le Premier des Déchus, ou le Roi des Vampires.

J'ai parlé du côté humain du personnage. J'y reviens encore. Comme je l'ai dit, il est tout en nuances, et est loin d'être aussi simpliste que la plupart des autres personnages de comics. Et ne venez pas me dire que Batman, le Joker, John Stewart, Iron Man ou Spider-Man sont complexes. Ils ne le sont pas. Ils correspondent à des archétypes et n'ont de complexe que leur histoire, ce qui est bien le minimum après 60 à 70 ans d'existence (je sais, je sais, 75 pour Batman). D'un autre côté, John Constantine s'est développé au fil des scénaristes, différentes facettes de sa personnalité étant révélées, modifiées, supprimées selon les évènements qui se déroulaient.
La narration, centrée sur lui la plupart du temps, voire venant de lui, contribue énormément à l'identification du lecteur au personnage, tout comme le schéma narratif, qui fait alterner de longues périodes sombres avec de rares moments de repos, ou de détente, où le lecteur partage le soulagement de John, et profite de ces précieux moments de paix.

Le dernier aspect, pour le coup plus consensuel, facilite encore une fois l'identification du lecteur. Cet aspect est en fait double, et confère un plus grand réalisme au personnage, en l'ancrant dans le monde « réel ».
D'une part, l'univers dans lequel il évolue reflète les évènements de l'actualité, que ce soit par les résultats des élections en Grande-Bretagne, où une grande partie des numéros d'Hellblazer se passe, et leurs conséquences, ou par les conflits internationaux (la guerre en Irak pour ne pas la nommer).

http://img11.hostingpics.net/pics/940640HellblazerVol1300.jpg

D'autre part, le personnage a vieilli en « temps réel », finissant avec 25 ans de plus dans le dernier numéro d'Hellblazer, publié en 2013, que dans le premier, publié en 1988. A la différence des autres personnages, intemporels (de mémoire, il ne s'est écoulé que dix ans entre la première apparition de Spider-man et les évènements du dernier numéro sorti).
Ça peut paraître insignifiant, mais ce sont des petits détails comme ceux-là qui rendent le personnage humain, et donc crédible et attachant, au sens où on en vient à le comprendre et à l'apprécier.

Le dernier attrait du comic book, outre ceux du personnage principal lui-même, est qu'en plus de traiter des sujets de politique ou de société centraux au moment de sa parution, il met toujours l'humanité au centre de ses histoires. Les éléments surnaturels sont sans conteste présents, mais ils ne représentent qu'une minorité d'histoires, l'idée de l'indépendance de l'Homme vis-à-vis tant du Ciel que de l'Enfer est cruciale tout du long des différents arcs narratifs. Plutôt que de parler d'êtres supérieurs, de héros moralement irréprochables ou bien admirablement inhumains, même pendant leurs pires moments, les personnes présentées ici peuvent être méprisables, égoïstes, lâches, cupides, violentes, mais jamais haïssables. Pitoyables, sûrement, pas détestables. Et jamais secondaires.

Pour finir cette partie, je répète mon opinion que John Constantine est le plus humain de tous les personnages de comics que j'ai rencontrés, parce qu'Hellblazer, l'un des livres les plus humanistes, à sa manière, s'intéresse plus au personnage qu'à l'intrigue en elle-même.
Mais ne vous y trompez pas : vous y trouverez de l'action, de l'humour, des répliques dévastatrices, des actions à une échelle cosmique, et de la bière !

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 10 January 2015 - 19:02

Pour Spiderman et le reste de l'univers Marvel (FF exceptés, pour eux le temps n'est qu'un concept), je pencherais plus sur la 15aine que la 10aine d'années.

Peut-être même plus si on se base sur Wiccan et Speed.



Édité le 10 January 2015 - 19:05 par Masque

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 11 January 2015 - 13:17

Il me semble que le calcul était fait à partir de la mention par les personnages de la période de temps écoulée entre deux events, et donc on a fait le rapport entre le temps donné et celui entre les publications. Après, avec les ellipses et les approximations, ça reste une hypothèse. Mais le fait est que c'est très loin d'être du temps réel.

Pour les FF, c'est seulement Franklin qui semble ne pas connaître le concept de temporalité. Mais avec ses pouvoirs, quoi de plus normal ?

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 11 January 2015 - 16:04

Sa sœur aussi, qui a sauté plusieurs années en quelques épisodes dès sa naissance.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 11 January 2015 - 20:18

Ah mais elle, ça s'explique. Franklin, les scénaristes rougissent quand on leur demande son âge. Ça doit pimenter les fêtes d'anniversaire au Baxter Building.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 13 January 2015 - 17:48

Et maintenant, on en est où ?

Oui, je rajoute sans vergogne une partie par rapport à ce qui était annoncé, pour vous parler un peu de John Constantine en dehors d'Hellblazer, donc dans le comic book Constantine, et dans le film et la série du même nom.

Comme je l'ai dit, le reboot du personnage a apporté pas mal de changements, parmi lesquels l'abandon de ce côté « magicien col bleu », plus proche des personnes « ordinaires » que des machins occultes de tous genres (mages, démons, avatars, esprits de la vengeance, entités cosmiques quelconques) notamment en l'associant à la Justice League Dark, comme mentionné, et en augmentant considérablement l'attention accordée à la magie. Ce John Constantine-là a moins recours au baratin et à la tromperie qu'à la magie, et est donc un personnage plus classique.
Mais il reste John Constantine, c'est-à-dire un personnage avec un humour aussi noir et un refus de l'autorité aussi important que son égo est de poids. C'est dire. Ainsi, s'il est moins original qu'il ne l'était dans Hellblazer, il n'en reste pas moins intéressant à suivre, notamment parce qu'il continue de contraster avec les autres personnages de DC, et se retrouve en position d'interagir avec eux.

http://img11.hostingpics.net/pics/775455Constantinemovieposter.jpg

Le film, quant à lui, est décevant, au vu de ce qu'est Hellblazer. Keanu Reeves n'est selon moi pas le bon acteur pour incarner John Constantine (et je ne parle même pas du physique), ce qui n'est arrangé en rien par le scénario beaucoup plus orienté religion et mysticisme qu'occultisme et analyse de l'humain. S'il est visuellement correct, et que l'esprit du personnage principal et ses relations avec les protagonistes restent conservés, l'ensemble n'arrive pas à capturer l'esprit sombre et parfois grinçant de l'oeuvre d'origine, mais tombe dans les travers des films à prétention théologico-noir, à savoir une trop grande place donnée aux aspects religieux, et aux retournements de situation prévisibles.
Il reste plaisant à voir, mais ne vous basez pas dessus pour vous faire plus qu'une vague idée de qui est John Constantine.

http://img11.hostingpics.net/pics/277260CONSTANTINEFirstOfficialImage580536be5d6a754e635676860.jpg

En ce qui concerne la série, au moment où j'écris ces lignes, seul le début a été diffusé, donc mon avis reste réservé. Mais d'après ce que j'en ai vu, la série semble être basée sur Hellblazer pour ce qui est de l'ambiance et du rapport de John à la magie, des personnages eux-mêmes, que ce soit leur histoire ou leurs motivations, et il en va de même pour l'intrigue, accordant moins de place au surnaturel qu'aux rapports humains. Les interviews des réalisateurs et des scénaristes semblent vraiment indiquer qu'ils comptent rester proches de l'esprit du comic book, en adaptant des arcs narratifs, et en conservant de très nombreux éléments. Le seul reproche que j'aurais à faire de ce point de vue-là est l'utilisation que John fait de la magie, moins pragmatique, sans ce mépris du cérémonial dont j'ai parlé.
Visuellement, la série reste dans les codes du surnaturel, avec les inévitables jump-scares, mais n'en abuse pas. Mais au moins la musique est correcte. Et je suis particulièrement admiratif du thème de John, qui lui correspond parfaitement à mes yeux.
En résumé, elle est prometteuse, au vu de tous les éléments issus de l'univers mystique DC dont on connaît la présence, pour les avoir aperçus à l'écran ou en avoir entendu parler dans des interviews, et surtout de cette volonté de rester fidèle à ce qui a fait le sel d'Hellblazer, notamment au niveau de l'ambiance.
A suivre avec attention, donc, en ce qui me concerne.


Voilà, ne me reste qu'à vous donner la bibliographie promise :

D'une manière générale, je vous recommande la lecture du deuxième volume de Swamp Thing, dont les premiers numéros sont intitulés Saga of the Swamp Thing, notamment pour la période où Alan Moore en était le scénariste, mais aussi pour le final écrit par Grant Morrisson.

Pour ce qui se rapporte à John Constantine directement, les numéros 37 à 51 de Swamp Thing, qui marquent l'apparition du personnage, ainsi que les numéros 76 et 77.

Bien entendu, Hellblazer est un incontournable, mais je préviens de suite que le comic book comprend 300 numéros, donc accrochez-vous.
Le titre a connu plusieurs histoires hors-série, intéressantes aussi et rapides à lire, dont je ne vais pas développer le contenu parce que ça gâcherait le plaisir :
Hellblazer : City of Demons
Hellblazer : Bad Blood
Hellblazer : Chas the Knowledge
Hellblazer : Pandemonium
Hellblazer : Lady Constantine
Hellblazer : Papa Midnite


Pour conclure sur les apparitions du personnage tel qu'il était dans Hellblazer, je recommande aussi la lecture de la mini-série Books of Magic, écrite par Neil Gaiman, et qui voit John aider avec le Phantom Stranger (un autre de mes personnages favoris dont je doute de reparler malgré tout), Doctor Occult et Mr. E, Timothy Hunter, potentiellement le mage le plus puissant de sa génération, à trouver sa voie.
Indépendament de l'intrigue, qui est du pur Neil Gaiman (raison suffisante pour lire ça les gens), c'est extrêmement drôle de voir John dans le rôle de mentor contre son gré, et forcé de collaborer avec des occultistes plus classiques, qu'il méprise comme je l'ai déjà dit.

Enfin, pour la réintroduction du personnage dans l'univers DC classique avant Flashpoint, je vous renvoie à la mini-série Brightest Day Aftermath : The Search for Swamp Thing, qui compte trois numéros, mais voit John s'amuser avec Batman et Superman, entre autres. Et comprenez que quand je dis « s'amuser », je ne veux pas dire prendre du bon temps ensemble.

Pour finir, la version New 52, c'est-à-dire la version actuelle de John, apparaît dans sa propre série, Constantine, et dans les pages du comic book Justice League Dark, que je recommande tous les deux.

Voilà, j'espère que ça vous aura donné envie de vous intéresser un peu plus au personnage !

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 12 March 2015 - 20:39

Petit adendum pour préciser que le topic n'est pas mort, le prochain sujet arrive, je blâme mes relecteurs pour leur lenteur (oui, ce n'est jamais de ma faute, cherchez pas). Ce sera encore un bon gros pavé, pire que le premier, pour vous donner une idée.

Ensuite, deux "petits" ajouts aux sujets précédents, au vu des derniers développements.

Je reviens sur ce que je disais à propos du Tribunal Vivant. Il est d'une certaine manière l'incarnation du Multivers, la source de l'énergie créatrice à l'origine de chaque univers. En tant que tel, des reflets de lui-même sont présents dans chaque réalité, sans exception, et y sont en général parmi les entités les plus puissantes,ne pouvant pas être détruites tant que la version d'origine existe. Et comme il est le Multivers incarné, vous voyez que ça ne risque pas d'arriver.

Ensuite, à propos de John Constantine. Le comic book Constantine, qui est tourne autour de la nouvelle version du personnage, est terminé depuis cette semaine (au moment où j'écris ces lignes, précisons-le) et s'est achevé sur une note qui rappelle vraiment Hellblazer, le précédent comic book dans lequel John était le personnage principal. J'émets le souhait que le nouveau comic book John Constantine : Hellblazer qui débutera en juin, après le gros event de DC, continuera sur cette lancée.
Par ailleurs, la série télévisée s'est également achevée il y a quelques semaines, et au moment où j'écris ces lignes (encore une fois), on ne sait pas s'il y aura une saison 2, NBC n'étant pas satisfait des chiffres d'audience.
Du coup, j'en profite pour revenir sur ce que j'en avais dit, maintenant que je l'ai vue dans son intégralité. L'intention annoncée des réalisateurs de respecter l'ambience de Hellblazer a été réalisée : loin d'être une énième série d'horreur ou de surnaturel, elle a donné plus d'importance aux rapports entre les protagonistes qu'aux effets spéciaux et aux éléments mystiques, ce qui a permis d'utiliser le budget pour la mise en scène, qui est selon moi léchée.
Pour ce qui est de l'histoire, si elle n'est pas forcément le point fort de la série (les personnages et leur évolution l'est), elle reste intrigante, capable sinon de maintenir le spectateur en haleine, en tout cas dans l'attente de la suite, pour voir comment les choses vont évoluer. Et le final fait souhaiter une saison 2. Elle réussit également à adapter les comic books tout en s'en détachant, acquérant par là une autonomie lui permettant d'échapper à une lourdeur qui aurait nui au ton général.

Bref, j'arrête là avant de pondre un pavé illisible encore plus long.

Nouveau sujet à venir, un jour.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 05 May 2015 - 22:20

Le Multivers DC


Restons dans les thèmes d'actualité, et parlons du Multivers de DC, ou plutôt des Multivers, parce que ce serait trop facile s'il n'y en avait qu'un.. Je dis que c'est d'actualité pour une raison toute simple : depuis quelques semaines a commencé le gros event annuel de DC, Convergence, qui joue dessus, plus que n'importe quel autre crossover. Et en bonus, Grant Morrison, l'un des scénaristes les plus appréciés de ces dernières années, notamment pour son travail sur JLA et Batman Incorporated, pour ne citer que ceux-là (que je vous recommande d'ailleurs), écrit un comic book intitulé Multiversity, qui traite, vous vous en doutez, du sujet.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, petite explication sur ce qu'est le Multivers. Le terme est utilisé pour DC comme pour Marvel, pour désigner l'ensemble des différentes réalités présentées dans les comic books, comme par exemple les continuités normales (Earth-616 pour Marvel et Prime Earth pour DC), ou celles des comic books Ultimate Marvel (Earth-1610) et de Superman : Red Son (Earth-30).
Maintenant, pourquoi m'intéresser à celui de DC alors que Marvel en a un aussi, et qu'il sera aussi au centre de leur gros event de 2015, Secret Wars ? Ce n'est pas compliqué: parce que celui de Marvel n'est pas amusant. Il est au final assez simple : toutes les réalités alternatives, sauf expressément précisé, principalement pour cause de destruction en fait, en font partie. Et de toute façon, comme c'est moi qui écris, je fais c'que je veux.

Donc bon, je vais changer le format, parce qu'une explication en trois parties ne servirait pas à grand-chose pour le coup. Ce qui fait que je vais m'y prendre autrement et adopter une structure vaguement chronologique : d'abord la période qui va du « Golden Age » jusqu'à la première Crise, puis celle entre cette fameuse Crise jusqu'à Flashpoint[/b], sûrement en plusieurs fois parce qu'il y a de quoi faire, et enfin le post-Flashpoint. Et si vous n'avez rien compris à la phrase précédente, c'est normal, lisez le reste.


Mythologie VS comic books


Avant de nous emballer et de parler du Multivers tel qu'il était à ses débuts et avant son élimination de l'équation, je vais commencer par une digression, comme d'habitude. Mais les habitudes n'étant bonnes qu'à être rompues, celle-ci a droit à sa propre partie. Attaquons donc le sujet des différents Âges des comic books.

On peut argumenter sur le fait qu'il y en ait trois ou quatre, sachant que je suis personnellement en faveur de quatre pour des raisons de logique en termes de classification, mais ce qui est sûr est qu'on suit ici la classification faite en mythologie des Âges d'Or, d'Argent et de Bronze, voire de l'Âge moderne. Je vous épargne ce à quoi ces termes renvoient dans les légendes, parce que ça vous donnera un prétexte pour vous cultiver. Par contre, je ne vous ferai pas le plaisir de réitérer sur leur signification dans le contexte précis des comic books.

Pour le coup, l'explication s'applique autant à Marvel qu'à DC. L'Âge d'Or, donc : il a commencé avec la création des comic books, dans les années 1930 (1938 pour la création de Superman, 1939 pour Batman et 1941 pour Captain America) et s'est achevé sur leur déclin dans les années 1950, marqué notamment par l'annulation de nombreux titres et l'instauration du Comic Book Code en 1954, qui a sévèrement limité les possibilités scénaristiques, en interdisant par exemple la violence ou l'horreur. Cette période reste vue comme une source créatrice, nombre de personnages toujours existant faisant leur apparition pour DC : Superman et Batman, donc, mais aussi Wonder Woman, ou encore les premiers Flash (Jay Garrick), Green Lantern (Alan Scott), Doctor Fate (Kent Nelson), ainsi que la première équipe de super-héros, la Justice Society of America. Certains personnages rachetés plus tard par DC connurent également une immense popularité, nommément Captain Marvel (à ne pas confondre avec le personnage éponyme des comic books publiés par Marvel) et Plastic Man. Si l'Âge d'Or fut plus prolifique pour DC que pour Marvel, c'est surtout parce que la compagnie n'existait pas à proprement parler, étant à l'époque Timely Comics.

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L'Âge d'Argent de DC doit paradoxalement son existence au Comic Book Code, qui aura forcé les éditeurs à abandonner le genre de l'horreur et du surnaturel pour retourner aux super-héros, délaissés depuis la fin des années 1940 au profit desdits récits d'horreur, mais aussi d'autres de western ou de fantastique, alors plus populaires. Pour donner un aperçu du déclin des comic books de super-héros entre le début et la fin de l'Âge d'argent, le nombre de titres est passé de plus de 200 à une douzaine pour DC. Ce dernier avait commencé à publier à la place deux titres d'anthologies d'histoires courtes horrifiques : House of Mystery et House of Secrets, dont la popularité déclina avec le renouveau des super-héros.
De nouvelles versions d'anciens personnages furent créées, notamment Flash, Green Lantern ou Atom, leur donnant des origines à bases plus scientifiques, dans le cas de Green Lantern, ou plus proches des connaissances de l'époque, dans le cas d'Atom. Ces nouvelles versions sont également celles à la plus grande prospérité, supplantant leurs prédécesseurs. Ainsi, la majorité des gens ne connaissent pas le Flash qui ne porte pas de masque mais un casque, ou le Green Lantern qui n'est pas un membre des forces de police intergalactique qu'est le Green Lantern Corps. Cela ne veut pas dire que ces anciennes versions disparurent complètement. Elles furent même intégrées à la continuité, mais j'y reviens presque tout de suite. Encore un petit peu de patience.

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Celui de Marvel, qui se créa pour l'occasion, émergeant d'Atlas Comics, se fit en réaction à celui de DC. Pour contrer la Ligue des Justiciers (Justice League of America), il fallait innover, ce que fit Stan Lee, qui créa la quasi-totalité des super-héros toujours aujourd'hui associés à Marvel : les Quatre Fantastiques (Fantastic Four) ouvrirent le bal, suivis par Spider-Man, Hulk, les X-Men, Iron Man, Thor, Doctor Strange, ou encore les Vengeurs (Avengers), pour ne citer qu'eux.

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On peut donc véritablement dire que l'Âge d'Argent est le début des comic books tels qu'on les connaît. Mais c'est l'Âge de Bronze qui est le plus symbolique et qui a sans doute le plus marqué le genre.



Son début est beaucoup plus compliqué à dater : là où l'Âge d'Or débute avec la création de Superman en 1938 et l'Âge d'Argent avec celle du deuxième Flash, Barry Allen, en 1956, l'Âge de Bronze peut être lié à plusieurs événements, comme la mort de Gwen Stacy dans les pages d'Amazing Spider-Man en 1973, ou encore la série Green Lantern/Green Arrow de 1970, qui se pencha sur des questions telles que les inégalités sociales ou la prise de drogues, transformant le personnage de Roy Harper, protégé de Green Arrow sous le nom de Speedy, en un addict.

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D'une manière plus générale, et sans m'étendre trop sur le sujet, cette période marque une plus grande attention de la part des éditeurs aux problèmes sociétaux de l'époque, et une plus grande forme de réalisme. Ainsi, outre la question de la drogue déjà évoquée, on peut noter celle de l'alcoolisme à travers le comic book Iron Man, où Tony Stark, le héros éponyme se retrouve confronté à cette dépendance. On peut relever aussi la question des minorités, à travers le nombre croissant de héros de couleur (Vixen, le Green Lantern John Stewart, ou encore Luke Cage) et bien entendu le comic book X-Men, qui fut revitalisé par Chris Claremont pour devenir ce qui est encore à ce jour le titre central de Marvel.
On peut aussi noter un retour des titres surnaturels : chez DC avec notamment le début de Swamp Thing, dont j'ai parlé la fois dernière, Secrets from the Haunted House, et chez Marvel avec Ghost Rider ou encore The Tomb of Dracula.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 05 May 2015 - 22:22

Tout comme il est assez compliqué d'en marquer le début, il est délicat de dater la fin de l'Âge de Bronze et le début subséquent de l'Âge Moderne. D'autant plus que l'existence de ce dernier est toujours contestée. Mais arbitrairement, elle est posée au milieu des années 1980, avec notamment chez DC le crossover Crisis on Infinite Earths. Je ne vais pas parler de ce quatrième Âge en détail, principalement parce que nous sommes toujours dedans, mais j'évoquerai seulement quelques unes de ses caractéristiques déterminantes : une ambiance plus sombre, avec une montée des anti-héros (Wolverine ou le Punisher), et des évènements au ton plus tragique (mort du deuxième Robin, anéantissement du Green Lantern Corps et folie d'Hal Jordan, mort d'Electra), et le lancement de la collection Vertigo synthétisant ces éléments. Voici pour les années 1990. Au-delà, il est difficile de parler des tendances, par manque de recul. On peut tout juste noter une propension aux gros events à portée cosmique chez les deux grandes compagnies que sont Marvel et DC.

Mais trêve de digression pour ce retour. Je vous laisse digérer avant de continuer sur ma lancée.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 12 May 2015 - 18:29

Reprenons la perche tendue à moi-même la dernière fois, et revenons au sujet principal : la continuité DC.

L'Âge d'Or du Multivers

Même en s'épargnant mes blagues moisies, le fait est que cette période reste bel et bien l'apogée du Multivers des comic books de DC.

J'ai mentionné la persistance des versions de l'Âge d'Or malgré l'apparition de nouveaux héros vivant dans un univers apparemment distinct avec le début de l'Âge d'Argent. Cette persistance aura été tout à fait volontaire de la part des scénaristes. Elle a même été justifiée d'une manière qui donna naissance au Multivers, et permit d'expliquer la coexistence de tant de héros ne se croisant jamais mais appartenant au même éditeur : la Justice League of America et la Justice Society of America, donc, mais aussi Captain Marvel ou encore Uncle Sam et les Freedom Fighters.
Cette explication (que je vais finir par donner, mais laissez-moi ménager mes effets, ça compte beaucoup, vous savez) a été donnée à travers le comic book devenu culte depuis, justement à cause d'elle : Flash of Two Worlds. Cette histoire vit la rencontre entre le Flash de l'Âge d'Or, Jay Garrick, et celui de l'Âge d'Argent, Barry Allen. Ce dernier voyage par accident dans l'Univers de Jay, découvrant que ce qu'il pensait n'être qu'une fiction l'ayant inspiré à devenir le Flash, c'est-à-dire un comic book dont Jay est le héros, est la réalité dans ce monde-là.

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En réintroduisant ainsi un personnage culte de l'Âge d'Or, et en lui faisant quitter sa retraite en tant que super-héros après sa rencontre avec Barry (il faut dire que Jay avait vieilli et s'était marié et rangé), DC ouvrit la porte à bien d'autres rencontres potentielles entre leurs différents univers.

Après cette introduction eurent lieu deux rencontres entre la Justice League et la Justice Society, sauvant les univers de l'une et de l'autre de menaces ou juste d'alliances entre super-vilains, avant que de telles rencontres deviennent une habitude annuelle des comic books Justice League of America.
DC en profita également pour lancer deux séries se déroulant dans l'univers de la Justice Society, qui avait fini par être connu sous le nom de Terre-2 (Earth-Two), par contraste avec l'univers de la Justice League, qui était Terre-Un (Earth-One). Ces comic books étaient All-Star Squadron, se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale et se concentrant sur les héros de l'Âge d'Or à leur apogée, et Infinity Inc, qui suivait quant à lui les enfants et héritiers spirituels de ces héros, combattant eux-mêmes les criminels de tous genres.
Je mentionne ces comic books, ce que vous pouvez penser inutile, dans une tentative d'attirer l'attention sur les efforts de DC pour construire des Univers en dehors de celui plus important de la Justice League. Comme je l'ai écrit plus haut, Captain Marvel et les personnages associés, dont les droits avaient été rachetés à Fawcett Comics, avaient leur propres univers et comic book, tout comme Plastic Man dans Uncle Sam and the Freedom Fighters, se passant respectivement sur Terre-S (Earth-S) et Terre-X (Earth-X). Le Multivers a aussi et surtout servi à donner une existence officielle à toutes les réalités alternatives évoquées dans des histoires courtes basées sur le principe du « Et si ? », mais aussi à d'autres histoires plus ambitieuses, comme certaines se déroulant dans des futurs alternatifs (celui de la Légion des Super-Héros étant considéré comme le seul officiel).

Donnons enfin l'explication tant désirée (vous ne l'attendiez plus, hein) : tous ces univers coexistent dans l'espace et le temps, mais vibrent à des vitesses différentes. Autrement dit, ils occupent la même position spatio-temporelle, mais leurs fréquences de vibration propres à chacun les empêchent de se superposer. Ce qui fait que le seul moyen de traverser d'un univers à l'autre est de changer sa fréquence vibratoire. Une chose que les « Bolides » (Speedsters), personnes pouvant accéder à la « Force Véloce » (Speed Force), notamment les Flash, peuvent naturellement faire plus facilement, habitués comme ils le sont à déjà se déplacer à de plus grandes vitesses que les gens normaux (et précisons au passage que n'importe quel Flash est plus rapide que Superman). Ce qui explique pourquoi le premier à briser la barrière dimensionnelle a été un Flash.
De plus, une explication à l'existence du Multivers fut donnée : très tôt dans l'histoire de l'Univers, alors unique, l'un des habitants d'Oa, membre de l'espèce qui deviendra plus tard les Gardiens de l'Univers, créateurs du Green Lantern Corps, obsédé par un désir de connaître l'origine de l'Univers, réussit à créer un appareil afin de la visualiser. Nommé Krona, ce Gardien parvint à apercevoir une main avant que son équipement n'explose. Mais en observant cet instant, il avait dérangé un fragile équilibre cosmique, causant la division de cet univers en une myriade d'autres, et créant le Multivers.

Ce premier Multivers aura donc été assez proche de ce que fut, jusqu'à il y a peu, le Multivers de Marvel, à savoir une accumulation sans ordre particulier de réalités alternatives.

Mais vous vous en doutez, cela n'a pas duré.

Vous vous en êtes rendu compte en me lisant, le Multivers et la continuité étaient assez confus. Parmi les titres publiés, on pouvait se retrouver avec trois versions d'un même personnage, dont certaines à différents moments de sa vie : trois Superman, trois Wonder Woman, deux Aquaman, deux Batman, trois Robin... Les choses ne pouvaient plus durer, d'autant que seuls les lecteurs les plus anciens savaient encore ce qui se passait. Peu de personnes pouvaient rentrer dans le cercle fermé des amateurs des comic books de DC et comprendre de quoi il s'agissait sans surmonter une phase d'incompréhension extrême, peu propice à créer une fidélité chez eux. Bref : tout ceci était contre productif.
C'est pour cela qu'il a été décidé de mettre fin au Multivers et de ramener un peu d'ordre dans la continuité, avec en prime un crossover affectant tous les titres de la compagnie.

Crisis On Infinite Earths, car tel était le nom de cet événement, était centré autour des ambitions d'un être, appelé Anti-Monitor, créé dans l'univers d'anti-matière au moment de la division de l'univers à cause des actions de Krona, en même temps qu'était créé son opposé, le Monitor, dans l'univers de matière. L'Anti-Monitor avait conquis tout l'univers d'anti-matière, mais n'était pas satisfait et décida d'anéantir tous les autres univers pour devenir le maître de tout ce qui existait. Il détruisit nombre d'univers de cette manière avant que le Monitor ne rassemble des héros et des vilains issus de différents univers, les avertisse de la situation et les envoie protéger des tours qu'il avait construites dans plusieurs réalités.

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Le combat pour arrêter la destruction des réalités du Multivers autres que celle d'anti-matière fut sanglant : la Supergirl et le Flash de Terre-Un, Barry Allen, moururent dans un assaut contre la forteresse de l'Anti-Monitor dans l'univers d'anti-matière, le Flash détruisant le canon censé annihiler les cinq univers de matière restant à ce stade. Même les efforts d'Alexander Luthor Jr., fils du Lex Luthor de Terre-Trois (Earth-Three), un univers où les héros étaient des vilains, et où Luthor était le seul héros, ne suffirent pas à renverser le cours des événements.

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Il fallut l'intervention du Spectre, l'esprit de la vengeance divine incarné dans un hôte mortel, et des héros survivants pour arrêter l'Anti-Monitor à l'aube des temps, où il avait pour intention de détruire toute la matière avant qu'elle ne forme un univers. S'il fut stoppé, ses manipulations causèrent la fusion des cinq univers en un seul, avec une histoire incorporant des éléments de tous, mais se rapprochant plus de Terre-Un, surtout pour ce qui est des héros. Seuls les « doublons » ne furent pas intégrés, et seuls quelques-uns ne furent pas effacés, parmi lesquels : Kal-L/Superman de Terre-Deux et sa femme Lois Lane, Clark Kent/Superboy et seul héros de Terre-Prime, censée correspondre à notre réalité, Lady Quark de Terre-Six, Power-Girl (Kara Zor-L, cousine du Superman de Terre-Deux) et Alexander Luthor Jr.
La confrontation finale eut lieu entre les trois Supermen, Alexander Luthor et Lady Quark et l'Anti-Monitor. Mais pour leur sauver la vie, Kal-L força Lady Quark et son homologue à retourner sur Nouvelle Terre (New Earth), nom donné au nouvel univers. Il lui revint donc, ainsi qu'à son plus jeune alter-égo de mettre fin aux agissements de l'Anti-Monitor.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 12 May 2015 - 18:32

Suite à leur victoire, Alexander créa une dimension de poche où les cinq rescapés du Multivers pourraient passer le reste de leurs jours, au vu de l'impossibilité dans laquelle ils étaient de s'installer sur Terre.

Crisis on Infinite Earths eu pour conséquence majeur de rebooter une partie de la continuité, pour intégrer les héros de l'Âge d'Or et leur héritage dans le monde des héros de l'Âge d'Argent, mais aussi les personnages issus d'autres univers : la Justice Society, Infinity Inc., Captain Marvel, ou encore les Freedom Fighters partageaient l'histoire de Superman, Batman et du reste de la Justice League.
Les événements à proprement parler ne restèrent dans les mémoires que des héros et vilains ayant combattu l'Anti-Monitor à l'aube des temps, ainsi que des entités cosmiques telles que le Spectre, les New Gods ou encore les Gardiens de l'Univers. Et si la mort de Supergirl fut oubliée et son existence effacée pour plusieurs décennies de la réalité, le sacrifice de Barry Allen resta dans les mémoires, et inspira Wally West, son ancien sidekick sous le nom de Kid Flash, à endosser à son tour le manteau de Flash.

Mais surtout, le Multivers n'existait plus.

Et c'est sur ce suspens insoutenable que je vous laisse mijoter. Ou non. Ça ne tient qu'à vous de cuire ou pas.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 14 May 2015 - 19:24

Ragnor a écrit :
Tout comme il est assez compliqué d'en marquer le début, il est délicat de dater la fin de l'Âge de Bronze et le début subséquent de l'Âge Moderne. D'autant plus que l'existence de ce dernier est toujours contestée. Mais arbitrairement, elle est posée au milieu des années 1980, avec notamment chez DC le crossover Crisis on Infinite Earths. Je ne vais pas parler de ce quatrième Âge en détail, principalement parce que nous sommes toujours dedans, mais j'évoquerai seulement quelques unes de ses caractéristiques déterminantes : une ambiance plus sombre, avec une montée des anti-héros (Wolverine ou le Punisher), et des évènements au ton plus tragique (mort du deuxième Robin, anéantissement du Green Lantern Corps et folie d'Hal Jordan, mort d'Electra), et le lancement de la collection Vertigo synthétisant ces éléments. Voici pour les années 1990.


Il y en a même qui parlent d'un Âge Post-moderne depuis le passage aux années 2000. Il se diviserait selon deux axes, complètement opposés. Le premier serait une continuité de l'Âge Moderne, toujours plus sombre mais aussi avec des éléments plus réalistes. Plus proches même dans certains cas de l'esthétique des films : armure du Batman de Nolan, le Punisher qui abandonne ses collants pour un pantalon militaire et un gilet pare-balles, abandon récent des slips chez DC... L'autre axe, l'opposé, est un retour aux idées et valeurs de l'Âge d'Argent. Il s'illustre par un coup de balai sur ce qui a été fait sur le titre dans les années précédentes : abandon des éléments sombres, retours de personnages qui avaient disparu voire avaient été tués, et surtout chez DC... Non, cet exemple je te le laisse puisque tu y viendras inévitablement. ;)

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 14 May 2015 - 19:48

Effectivement. En faisant quelques recherches pour l'article, j'me suis dit que l'Âge Moderne dure depuis pas mal de temps et a bien changé depuis ses origines dans les années 90'.

Si on devait fixer des limites à cet Âge post-moderne, je dirais Infinite Crisis pour DC et Avengers Disassembled pour Marvel comme début, avec Flashpoint et Avengers VS X-Men comme balises de mi-chemin. Notamment parce que depuis ces deux events, les esthétiques se rapprochent effectivement plus de celles des films, assez explicitement dans le cas de Marvel.

Mais oui, je parle bien de Flashpoint, à la toute fin. ^^

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 15 May 2015 - 17:54

Pour DC, j'ai plutôt tendance à fixer 2001 et la résurrection d'Oliver Queen comme point de départ. Vu l'importance du titre, c'est quelque chose de mineur. Mais derrière, il y a en conséquence directe de ramener Hal Jordan en Green Lantern. Licence réorganisée qui deviendra la numéro 2 de DC. Beaucoup plus d'influence donc. Et c'est tout l'aspect "retour à l'Âge d'Argent" qui bascule.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 15 May 2015 - 18:10

Mmmmh... Plus que ça, on peut parler des deux titres JLA et surtout JSA, puisque c'est vraiment là qu'on a le retour de l'Âge d'Argent, avec une Justice League idéalisée (et démontée à dessein dans Tower Of Babel et Identity Crisis) et surtout des héros de l'Âge d'Or. Grâce à Grant Morrison et Geoff Johns. Comme quoi, ça reste en petit comité.

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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 19 May 2015 - 21:21

Reprenons donc l'état des lieux du Multivers DC.

De Crises en Crises


L'absence de Multivers aura au moins eu une conséquence sur le plan éditorial : l'impossibilité d'imprimer des histoires de réalités alternatives comme faisant partie de la continuité. C'est ainsi qu'apparut la ligne éditoriale des « Elseworlds », que l'on pourrait traduire par « Autres Mondes », réservée à ces récits, et assumant leur statut de non-canonicité.

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Et pour un temps, il en fut ainsi, les histoires se déroulant sans Multivers, sans versions alternatives, et intégrant les « pièces rapportées » dans leur narration. Il fallut quelques années pour permettre à tout ceci de prendre une forme correcte et une certaine cohérence, en expliquant notamment ce que les héros anciennement d'autres réalités avaient vécu dans ce nouvel univers et surtout en créant une nouvelle chronologie les incorporant tous.
Entretemps, comme je l'avais évoqué, le ton des comic books changea, devint plus sombre, et on assista à des tentatives de modernisation des personnages iconiques avec notamment la « mort » de Superman face à Doomsday, monstre kryptonien quasi-invincible et l'apparition subséquente de quatre Supermen dans Reign of the Supermen, au remplacement de Bruce Wayne par Jean-Paul Valley après que Bane lui a brisé le dos, ou encore à la destruction du Green Lantern Corps par Hal Jordan (le « plus grand Green Lantern de tous les temps »), qui prit l'identité de Parallax, devenant ainsi un vilain majeur dans les années qui suivirent, et le choix de Kyle Rayner pour devenir le dernier Green Lantern.

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Mais les problèmes de continuité demeuraient, hérités de la première Crise, ou juste oubliés par celle-ci. Un deuxième crossover cosmique fut donc lancé, neuf ans après le premier, et intitulé Zero Hour : Crisis in Time.
Cette fois-ci, le problème auquel devait faire face les héros était un effondrement du temps, provoquant l'apparition de personnages venant d'autres lignes temporelles, non effacées dans la précédente Crise par les actions de l'Anti-Monitor, au sein de la réalité normale, pendant que les voyageurs temporels et les habitants des différents futurs voyaient des périodes entières, parfois les leurs, disparaître.

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Le responsable sembla de prime abord être Extant/Hank Hall, un ancien super-héros sous le nom de Hawk, agent des Seigneurs du Chaos, devenu fou après la mort de son frère Don Hall, son partenaire super-héroïque sous le nom de Dove et lui-même agent des Seigneurs de l'Ordre. Sa confrontation avec la Justice Society entraîna la mort de plusieurs d'entre eux, ou leur vieillissement, mais révéla le véritable responsable : Hal Jordan, devenu le vilain Parallax et déterminé à réécrire l'histoire de l'univers pour empêcher les événements l'ayant conduit à cette situation. Il fut enfin vaincu par les efforts combinés des héros, et l'univers fut recréé presque à l'identique, encore une fois grâce au Spectre, qui supervisa le nouveau Big Bang nécessaire à la reconstruction de la ligne temporelle détruite.
Parmi les ajustements prévus et rendus possible par cette recréation littérale de l'univers, on peut compter la simplification des lignes temporelles alternatives, que ce soit les futurs potentiels ou celles héritées de l'Âge d'Or, la clarification de l'origine d'Hawkman ou encore l'effacement complet de Supergirl de la continuité depuis sa disparition dans Crisis on Infinite Earths. Mais ce qui est prévu et ce qui est effectif sont deux choses différentes, vous vous en doutez. Donc si les lignes temporelles furent nettoyées, entraînant un reboot massif de la Légion des Super-Héros (Legion of Super-Heroes), l'équipe de héros du 31ème siècle, dont deux versions coexistaient dans la même réalité avant cela, une clarification des origines de Batman, et de la chronologie générale des événements, la question centrale, celle des origines d'Hawkman, resta irrésolue, malgré les meilleurs efforts des scénaristes.
Les éditeurs ont donc purement et simplement triché, en utilisant le concept complètement flou d'« Hypertime », qui impliquait l'existence de réalités alternatives ne pouvant interagir entre elles que très difficilement, afin d'expliquer les incohérences et les éléments scénaristiques nécessitant d'autres dimensions, mais aussi de satisfaire les fans qui demandaient que certains titres « Elseworlds », comme Kingdom Come ou The Dark Knight Returns deviennent canoniques. Comme l'idée n'a jamais été clairement expliquée et augmentait encore la confusion, elle fut abandonnée avec le lancement de la Crise suivante.

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Les nombreuses incohérences restantes et l'inutilité de l'Hypertime, ou plutôt son absence de développement narratif, auront convaincu les éditeurs de DC de réintroduire le Multivers, résolvant les premières et rendant le second caduc.
Infinite Crisis émergea entre autres des cendres de Crisis on Infinite Earths, mais aussi d'Identity Crisis, au vu des quatre prologues qui y aboutirent : Day of Vengeance, centré sur la destruction, par un Spectre privé d'hôte et manipulé, de la plupart des formes de magie contrôlée, libérant la magie brute dans l'univers ; Rann-Thanagar War, montrant les événements du conflit entre les peuples des deux planètes et l'implication de héros tels qu'Adam Strange, Jade, Captain Comet ou encore les Green Lantrns Kyle Rayner et Kilowog ; The OMAC Project, concluant l'idée commencée dans Identity Crisis de méfiance entre les super-héros et les « civils » ; et Villains United, qui montra l'affrontement entre les Secret Six (rassemblement de vilains tels que Bane, Deadshot ou Cheshire) et la Secret Society of Super-Villains.

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Tous ces évènements avaient été causés par les mêmes personnes : Alexander Luthor Jr. et Superboy Prime. Ces derniers avaient observé New Earth depuis leur dimension de poche, et étaient devenus de plus en plus déçus par les événements s'y déroulant, considérant que cet univers était un gâchis et inférieur aux leurs. Ils réussirent à convaincre Kal-L de la véracité de leurs dires en profitant de l'affaiblissement de son épouse, dû à son grand âge, ainsi que de les aider à quitter la dimension de poche pour tout corriger.
En réalité, ils étaient déjà parvenus à briser la barrière dimensionnelle en tapant dessus, causant des vagues dans la réalité, et la modifiant. En tout cas, c'est l'excuse sortie pour justifier après coup plusieurs décisions scénaristiques telles que la résurrection de Jason Todd, le deuxième Robin, ou la fixation des origines de Superman, Hawkman, Donna Troy... A titre d'anecdote, c'est aussi devenu un moment un running gag chez les lecteurs, consistant à invoquer Superboy frappant les murs de la réalité pour justifier les incohérences scénaristiques.
Toujours est-il qu'en unifiant les vilains, en distrayant le Green Lantern Corps, en lâchant Brother Eye, satellite conscient déterminé à exterminer la communauté super-héroïque, et en profitant des divisions au sein de la Justice League, en particulier entre Batman, Superman et Wonder-Woman, ils avaient le champ libre pour accomplir leur véritable objectif : utiliser la magie brute, des êtres puissants originaires de différents univers quand le Multivers existait encore, et surtout les restes de l'[b]Anti-Monitor pour construire une tour servant à manipuler les dimensions, dans le but évident de recréer leurs univers, ou à tout le moins un univers « parfait ».
Sur fond de conflit avec les cyborgs de Brother Eye, l'armée de super-vilains rassemblée par Alexander Luthor via la Secret Society of Super-Villains et de massacre perpétré par un Superboy-Prime rendu fou par les événements, les héros finirent par empêcher l'anéantissement de la réalité en détruisant la tour, libérant au passage les héros et vilains piégés dedans.

The Wheel of Time turns, and Ages come and pass, leaving memories that become legend. Legend fades to myth, and even myth is long forgotten when the Age that gave it birth comes again.

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Ragnor
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RE: Petits touts et grands riens à propos des comic books
le 19 May 2015 - 21:29

Superboy-Prime ne fut quant à lui stoppé que par le sacrifice des Bolides (les trois Flash, en l'occurrence : Jay Garrick, Wally West et Bart Allen, respectivement Flash de l'Âge d'Or, Flash de l'Âge de Bronze et Kid Flash), qui l'entraînèrent dans la Force Véloce, se coupant ainsi de celle-ci, et celui de Kal-L, battu à mort par Prime après avoir traversé les restes de Krypton et une étoile rouge, afin de lui faire perdre ses pouvoirs et de le ramener à un niveau de puissance maîtrisable.

Indépendamment d'être un point pivot dans l'histoire du Multivers, qui se vit récréé en conséquence des actions d'Alexander Luthor, Infinite Crisis marque aussi un tournant narratif majeur pour DC.

Mais si ce retour du Multivers était sous-entendu, il n'était pas confirmé, celui créé s'étant apparemment effondré en une nouvelle version de Nouvelle Terre, avec correction des incohérences mentionnées. Cependant, l'une des choses auxquelles aboutit 52, série hebdomadaire qui dura un an, et qui fit directement suite à Infinite Crisis, fut d'apporter aux lecteurs la preuve de l'existence d'un nouveau Multivers, constitué de 52 réalités différentes, reposant sur Nouvelle Terre (qui acquit ainsi la classification « Terre-0 ») et dont peu de personnes connaissaient l'existence, afin de le protéger. Chacune de ces réalités était surveillée par un Monitor, créé en même temps qu'elle, et se distinguant les uns des autres de la même manière que les univers avaient acquis des traits leur étant propres.

http://img15.hostingpics.net/pics/1387895252wrap.jpg

Countdown to Final Crisis explora ces nouvelles réalités et développa donc les nouveaux univers, à travers le périple du Green Lantern Kyle Rayner, de l'ex Wonder Girl Donna Troy et du deuxième Robin (ayant pris l'alias Red Hood depuis sa résurrection) Jason Todd, partis à la recherche de Ray Palmer/Atom, qui s'était réfugié dans un autre univers, et dont un Monitor leur avait dit qu'il était crucial à la survie du Multivers. Les Monitors en général furent également sous le feu des projecteurs. Mais malheureusement, la plupart des événements de ce titre n'eurent que peu de conséquences quand arriva enfin Final Crisis.

http://img15.hostingpics.net/pics/282709Countdown51.jpg

Cette dernière conclut le cycle commencé en théorie par Crisis on Infinite Earths, dont Infinite Crisis était le deuxième volet et 52 et Countdown les entractes. Ceci étant, elle n'affecta que peu le Multivers, si on excepte la fin des Monitors, effacés de la réalité car s'étant arrogé le droit de juger les univers. Cependant, elle révéla aussi qu'ils descendaient tous d'un premier Monitor, créé par une entité supérieure, l'Overmind, pour observer le Multivers. Le plus ancien des Monitors avait été corrompu par l'acte de se nourrir des énergies du Multivers et était devenu une forme de vampire dimensionnel, menaçant de transformer de la même manière ses semblables, et ne fut battu que par les efforts combinés d'une armée de Supermen venus de tout le Multivers, du Green Lantern Corps et de bien d'autres.

http://img15.hostingpics.net/pics/818976FinalCrisisVol17001.jpg

Tel était l'état du Multivers après toutes ces Crises : il existait, était composé de 52 univers distincts, reposant sur le premier d'entre eux, Nouvelle Terre/Terre-0, et sur la planète Terre de celui-ci. Si elle était détruite, tout s'effondrait.

Allez, je suis clément et vous laisse chasser la fumée qui sort de vos oreilles avant d'attaquer la suite.

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