- Basileia : elle a dit Orthybrène Alcaïca
Ramassant un étui en carton, le Brigadier-chef lut à haute voix :
- Geniet : Orthybrène Alcaïca… la boîte est pleine, il ne manque aucun cachet !
- Lili (hystérique) : MAIS QU’EST-CE QUE TU AS PRIS !!!
- JKC (effrayé) : mais… des dragées FUCA… Burp ! Tout ce pataquès au bureau… m’a constipé… j’avais très mal au ventre… ça venait pas…Brop !
Un silence s’installa plusieurs secondes jusqu’à ce que David laisse échapper un sifflement digne d’une cocote minute… Aucun ne put résister et un fou-rire général éclata au détriment du pauvre Jean-Kévin qui rougissait de honte !
Des larmes dans yeux, Valk lui demanda combien de cachets il avait ingurgités.
- JKC : un toutes les vingt minutes je crois… et puis c’est venu d’un coup… horrible… burps ! Et là, plus de papier… j’ai essayé de me Brop ! lever pour en chercher… mais tout a tourné…
- Basileia : il était vraiment au bout du rouleau le pauvre…
Ce qui déclencha à nouveau l’hilarité générale.
Galamment Valk aida Lili à se relever. La jeune femme était tellement soulagée qu’elle sera fort le pompier dans ses bras en le remerciant. Le rose monta aux joues du vigoureux jeune homme.
Prenant conscience de son entourage, Jean-Kévin demanda à sa sœur qui étaient les personnes qui l’accompagnaient.
- Lili : sans le savoir tu les connais déjà : Je te présente David et Joséphine, respectivement Norrig et N'imyëalia, et tu connais Alexandra qui joue Basileia
Sur sa civière Jean-Kévin pâlit d’un coup avant de rougir une fois de plus de honte…
- Marius : Bon, ce n’est pas tout, mais ce garçon doit voir un médecin. Nous l’emmenons à Georges Pompidou. Si vous voulez nous accompagner, il reste une place dans le camion.
- Lili : Je peux…
- Valk : bien sur Mademoiselle
Se noyant dans les yeux verts du pompier, Lili accepta, avant de se raviser…
- Lili : mais l’appartement ?
- Basileia : vas y ma biche, on s’en occupe !
- Geniet : et mon collègue va rester là pour éviter les intrusions. Nous avons les coordonnées d’un serrurier qui viendra poser une porte temporaire. Et moi je vais annuler la brigade scientifique...
La civière et son escorte prirent la direction de la cage d’escalier sous les regards curieux des quelques voisins qui étaient restés tapis derrière leurs portes.
Fouillant les placards, Joséphine dénicha les ustensiles de ménage. David fut désigné volontaire pour s’occuper des toilettes.
Nanterre, devant la tour Neuropa
L’homme aux lunettes noires observait de loin l’entrée principale de la tour devant laquelle la limousine venait de nouveau de se garer.
Il regarda avec curiosité la fille au look gothique sortir, escortée d’un jeune adulte à peine sorti de l’adolescence vu son pas dégingandé, au visage bariolé d’un maquillage blanc et noir.
La jeune femme tourna la tête de droite et gauche avant de lever bien haut une main gantée de mitaines, tournée vers elle, le pouce et l’index dressés.
Reconnaissant le signal convenu, tiré d'un manga populaire, il s’apprêta à quitter les lieux mais son regard retourna vivement sur l’entrée de la tour quand il vit la fille se dresser soudain sur la pointe de pieds, agripper le col informe du t-shirt du garçon et lui plaquer un baiser sur la bouche digne des plus grands films à l’eau de rose… avant de le planter sur place pour grimper dans le véhicule qui partit sur les chapeaux de roues.
Hébété, le garçon porta la main a ses lèvres qui dessinèrent finalement un sourire réjoui.
En son fort intérieur l’homme qui avait fait trembler un géant du jeu vidéo se dit que tout espoir n’était pas perdu finalement.
Plusieurs semaines plus tard – Horizon – plaine de Centralis
Une haute silhouette engoncée dans un trench en cuir noir, une épée rococo sur l’épaule, la terreur des serveurs taillait le bout de gras avec une représentante de la classe assassin au curseur rouge.
- Tenshirock : je vous assure que toutes les traces ont été effacées. Je suis peut-être un vilain hackeur, mais je suis aussi un gentleman : quand je donne ma parole, je la respecte.
- Pika : Un genre de Robin des Bois au final…
- Tenshirock : quelque chose comme ça. Et puis pour être tout à fait sincère, cela ne correspondait pas trop à la méthode que je souhaite employer : ce n’est pas en éliminant un des éditeurs de jeux que je libérerais les masses prisonnières des mondes virtuels !
- Pika : au fait, s’il vous prenait l’envie de me chercher de nouveau des noises, je vous préviens…
- Tenshirock : inutile d’essayer de me faire peur Mademoiselle, je sais être insaisissable ! quand bien même votre armée d’informaticiens me chercherait, je saurais le voir… ils en ont déjà fait la cruelle expérience il me semble…
- Pika : effectivement, ces deux serveurs m’avaient coûté une fortune… Mais comme vous je sais être subtile… devenir Madame Saquebien sera beaucoup plus efficace…
- Tenshirock (après un instant de silence surpris) : Alors là je dois avouer que vous m’en bouchez un coin ! Comment… finalement je ne suis pas sûr d’avoir envie de savoir.
- Pika : il ne vaut mieux pas en effet. Je ne vous dis pas d’embrasser Théodore de ma part, je ne suis pas certaine que ce soit encore le bon moment pour vous dévoiler. Et je ne dirai rien à mon oncle… ce serait tellement moins amusant !
Plus loin, sur un autre continent du jeu
- N'imyëalia : Attends Alekzandre ! ne tire pas ! c’est une connaissance
- Basileia : Salut ma belle ! Désolée de vous embêter au milieu de votre quête, mais il fallait que je te dise que c’était d’accord pour ce soir ! Je passe te prendre à 20 h !
- N'imyëalia : Super ! J’ai hâte de retrouver Lili !
- Norrig : Salut Bas ‘.
- Barthémulius : Non mais dites donc ! Ce n’est pas un peu fini ces apartés !
- Nostarait : C’est vrai ça ! C’est inadmissible ! Quel manque de conscience professionnelle !
- Barthémulius : quand je pense que Monsieur Lucans lui-même leur a demandé de nous escorter !
- Nostariat : comment un homme tel que lui a pu tomber si bas en confiant une mission d’une telle importance à ces incapables ?
- Basileia : Oh ! vous vous trimbalez encore ces deux affreux ! Bon courages les mecs ! Allez à ce soir !
- Nostariat : mais quel langage ordurier !
- Barthémulius : mes oreilles saignent devant une telle démonstration de grossièreté !
- N'imyëalia : allez on y retourne !
- Norrig : avant que nous craquions et les buttions nous même !
- Alekzandre : Zut ! les PNJ ont freezé ! regardez, ils ne bougent plus !
- N'imyëalia : effectivement ! Quelle tuile ! On était presque arrivés !
- Norrig : attends, je fais une requête…
Popant dans un nuage de fumée, la silhouette encapuchonnée d’un MJ surgit.
- MJ : Saluttions Olydriens, Vous avez appelé un Maître du jeu. Je suis JudgeHeretoc et je vous écoute
- Alekzandre : Bonjour, voilà, ces PNJ ont soudain freezé
- JusgeHeretoc : Hum… je vois cela… veuillez patienter un instant.
- Nostariat : … conçu par des génies tels que nous !
- Barthémulius : Tu as bien raison Nostariat ! Notre pauvre monde ne nous mérite pas !
- JudgeHeretoc : L’affaire est réglée. Portez-vous bien Olydriens !
Il adressa un discret signe à N'imyëalia et Norrig avant de disparaître
- Norrig : c’était sympa de le revoir !
- N'imyëalia : Oui ! Allez, cette quête ne va pas se finir toute seule !
20h00, appartement des Sylvian
- N'imyëalia : David ! ça sonne, tu peux ouvrir ? J’ai pas fini de me maquiller !
En gromelant, David alla ouvrir et découvrit une Alexandra en grande tenue. Son sifflement admiratif lui valu un coup dans le plexus.
- Basileia : Ma chérie ! Tu es prête ?
- N'imyëalia : Me voilà !
- Basileia : Tu es magnifique !
- N'imyëalia : toi aussi ! Allez on va être à la bourre !
Les filles quittèrent l’appartement, non sans un dernier long échange de regards entre Alexandra et David, ce dernier condamné à rester sur place pour cause de partiels le lendemain matin.
Le bus les déposa devant la caserne, d’où sortait les pulsations des basses d’une sono poussée à fond. Se faufilant dans la foule qui patientait à l’entrée, et s’attirant au passage maints regards jaloux ou furieux, les deux amies se présentèrent au pompier qui filtrait les entrées. Ce dernier allait les renvoyer au bout de la file quand la main d’un de ses supérieurs se posa sur son épaule :
- Marius : laisse Jeff ! Ce sont des amies de Valk ! Elles sont attendues
Le pompier ouvrit le passage aux deux jeunes femmes qui le remercièrent.
Elles n’eurent guère de difficultés à retrouver leur amie Lili qui faisait une démonstration époustouflante de ses talents de danseuse de rock au milieu de la piste, entraînée par son partenaire dont les muscle dépassant d’une chemise noire à manches courtes brillait sous les multiples spots suspendus au-dessus d’eux.
Essoufflés après leur show, les danseurs rejoignirent leurs amies au bar.
La soirée battait son plein quand Joséphine, qui faisait une pause entre deux danses, senti un regard se poser sur elle. Se tournant pour voir de quoi il retournait, elle croisa deux yeux d’un vert intense… et se sentit défaillir au plus profond d’elle-même… comme foudroyée
- Inconnu : Bonsoir Mademoiselle… m’accorderiez-vous cette danse ?
Le DJ choisit ce moment pour lancer un slow.
Comme hypnotisée, Joséphine se laissait guider sur la piste. Enlacée par son magnifique partenaire, elle sentit la force contenue de ses bras qui la faisait délicatement tournoyer. Son cœur battait la chamade et une incroyable chaleur l’envahissait.
Édité le 24 January 2019 - 16:02 par Arnaud75