- Pika : Vous avez vraiment décidé de me foutre en rogne… et si ce terrible fauteur de trouble, cet ignoble violeur de clause de confidentialité, que dis-je ? Ce monstre ! S’il saisit les Prud’Hommes… et exige une enquête approfondie dans les tréfonds des serveurs pour démontrer son éventuelle innocence que vous n’avez même pas cherché à vérifier… ça fera quoi… quelques jours de coupure totale du service…

- CAD : c’est que tout est allé si vite… il fallait impérativement éviter les fuites sur la prochaine évolution du jeu…

- Pika : On parle d’un jeu vidéo tonton… un petit spoil accidentel peut facilement être requalifié de « fuite volontaire des concepteurs ». Menacer des joueurs qui n’y sont pour rien pour obtenir leur silence et virer un gars sans preuve de sa faute peut devenir un cataclysme…

- Théodore Saquebien (se tournant vers Charles Antoine Donteuil) : mais comment elle fait pour nous enfoncer un peu plus à chaque phrase… ?

- CAD : c’est de famille : on produit des génies depuis plusieurs générations… moi c’est l’informatique, elle, le droit et les arts martiaux…

- Pika : Bon, réglons ça rapidement… (tendant un index impérieux vers Théodore) Toi le repeint de la façade, montre-moi !

Nanterre : Appartement de Jean Kévin

Ils finirent par découvrir que la porte des toilettes était fermée de l’intérieur. L’odeur pestilentielle était plus forte par là.

C’est le moment que choisirent trois pompiers, deux policiers et quelques voisins pour débouler dans l’appartement.

Devant la porte des petits coins, Lili appelait désespérément son frère, sans réponse.

L’un des pompiers les écarta et emmena délicatement une Lili toute tremblante dans le séjour, lui parlant doucement. Pendant ce temps ses collègues, aidés des deux gardiens de la paix, défoncèrent la porte des WC.
Tous les témoins eurent un violent mouvement de recul quand la tête du prisonnier des toilettes, qui était appuyée sur la porte, jaillit et heurta le sol dans un bruit mou… précédée d’une abominable odeur.

POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Chapitre 19 : Dénouements ?

Nanterre – Tour Neuropa

Un bureau sombre, éclairé par la seule lueur de plusieurs écrans d’ordinateurs.
Théodore s’était réinstallé à son poste et maniait avec dextérité la souris et pianotait, tel un virtuose lors d’un concert épique, sur les multiples claviers parsemant le plan de travail, sous les yeux d’une Oriane sincèrement surprise.

- Théodore Saquebien : Hum, à part toi, les joueurs concernés ne sont pas connectés pour le moment. Voyons un peu l’historique de notre ami Jean-Kévin…

- Pika : Mmmmh dis donc, tu m’as l’air fort agile de tes doigts !

- CAD (s’étouffant) : Oriane !

- Pika (d’un air innocent) : bah quoi ? Il tape super vite sur son clavier… (se met à chantonner en se déhanchant, effleurant l'informaticien) Il tape sur des claviers et c’est numéro un…

- Théodore Saquebien (rouge comme une pivoine) : Heu, je crois avoir quelque chose… il a effectivement contacté la joueuse Lili en présence de la joueuse Basileia…

- Pika : il me semble que Lili avait l’air de bien le connaître…

- Théodore Saquebien : c’est étrange, il y est allé en tant que MJ, Judgeheretoc, alors qu’il n’y avait ni requête MJ, ni manifeste violation de la sacro-sainte charte… Et ce peu de temps après une intervention contre ce maudit Tenshirock le Hackeur !

Pika ne loupa aucun détail de la grimace qui marqua le visage du jeune informaticien au nom de sa Némésis. Elle dissimula son sourire derrière son poing.

- Théodore Saquebien : Oh ! En fait c’est la joueuse N'imyëalia qui a fait le signalement de la présence du hackeur… et lui qui était disponible pour intervenir…

- Pika : tu veux dire qu’il est modo ?

- Théodore Saquebien : Non, il est développeur et accessoirement modérateur quand personne n’est disponible…

- Pika : donc quasi-modo…

- Théodore Saquebien : et son intervention a été très efficace ! Je n’aurais jamais pensé à cette astuce… bref… là il revient beaucoup plus tard vers la joueuse N'imyëalia : oh elle avait lancé un appel à partenaire mais personne ne l’a aidée manifestement… Ce crétin romantique a du se sentir une dette envers elle…

- Pika : les crétins romantiques ignorent souvent qu’ils en sont Monsieur Dead… ils devraient vraiment faire plus attention…

- Théodore Saquebien : Bon, il lui fait signer la clause de confidentialité… Jusque là des comportements un peu bizarres, mais rien de suspect… Et il mène des tests rigoureux sur l’avatar conformément au cahier des charges. Il aurait dû faire ça avec un autre membre de l’équipe des dev’, mais demander à un joueur n’est pas interdit s’il est sous contrat… On l’a fait plusieurs fois avec Monsieur Middle…

- Pika : donc pas de soucis…

- Théodore Saquebien : là il retrouve la joueuse N'imyëalia : Oh elle est rejointe par d’autres joueurs qui… Norrig et Basileia… tiens elle disparaît… puis revient… Un certain Mashan semble à l’origine de cette disparition soudaine. Bon admettons qu’il ignorait leur présence quand il est arrivé… Il aurait dû vérifier…

- Pika : mais toujours pas de faute… Et si j’en crois ce que je vois, son avatar est habilement maquillé. Aucun joueur ne pourrait deviner que c’est un prototype. Il n’utilise aucune des nouveautés spécifiques à cette nouvelle classe.

- Théodore Saquebien : Ah… voilà, il va vers le Donjon où je l’ai attrapé. Accélérons un peu et... OH !

- Pika : Quoi ?

- Théodore Saquebien : c’est très subtil mais c’est là… regarde la stalagmite au fond à droite au-dessus du boss !

Oriane se pencha à côté du jeune homme qui se sentit soudain tout chose. Il pu apprécier son doux parfum… Myosotis ?

- Pika : « avec les compliments de Tenshirock »

- Théodore Saquebien : Et là… mais c’est n’importe quoi ! ce n’est pas du tout ce qui est scénarisé pour cette salle… Ah le salaud ! Saleté de hackeur !

- Pika : et tu remarqueras que ton dev a attendu que tous les témoins potentiels non liés par une clause de confidentialité soient éliminés avant d’agir autrement que comme un avatar de prêtre lambda… Tiens c’est là que nous revenons dans la salle au lieu de poper au cimetière !

- Théodore Saquebien : l’enflure ! Il a créé une boucle… vous n’auriez jamais dû assister à ça.

- Pika : et manifestement ils ne nous voient pas… là ! le coup de la biscotte ! C’est quoi ce délire !

- Théodore Saquebien : du pur délire : ce n’est pas du tout… Ah ! il a modifié le code ici !

- Pika : Et voilà zorro ! Dit-elle à l’apparition de Judgedead.

- CAD (resté silencieux jusque-là) : et nous avons sanctionné un innocent… Merci Oriane de nous avoir ouvert les yeux. Nous allons corriger le tir.

- Pika : s’il n’est pas trop tard…

Nanterre – appartement dévasté de Jean-Kévin

Les pompiers tirèrent délicatement le corps de Jean-Kévin des toilettes, un policier jetant une serviette éponge récupérée dans la salle de bain mitoyenne pour cacher le fait qu’il avait son pantalon et son boxer « Keep Calm and Use the Force » sur les chevilles. Un râle d’agonie lui échappa.

- Norrig : Il est vivant !

- Pompier : Ecartez-vous tous et laissez-nous faire notre travail ! VALK ! Il nous faut une perf et un cathéter d’urgence !

Le jeune pompier qui avait pris en charge Lili s’excusa et fonça récupérer le matériel demandé dans l’immense sac à dos qu’il avait trimbalé dans l’appartement, puis rejoignit ses collègues qui prodiguaient les premiers soins.

- Valk : tiens Marius, relève sa manche. La vache, il est complètement déshydraté !

- Marius : un peu plus, on le retrouvait en poudre !

- Basileia : l’un de vous pourrait-il tirer la chasse et ouvrir la petite fenêtre au-dessus des chiottes ? ça pue la mort !

Le troisième pompier s’exécuta puis chassa les spectateurs des lieux.

Réunis autour d’une Lili encore tremblante, les jeunes gens racontèrent leur intervention aux policiers. Quand la possibilité d’une tentative de suicide fut abordée, l’un des policiers appela la brigade scientifique en expliquant que c’était la procédure obligatoire pour écarter tout doute sur une tentative de meurtre déguisée, ce dont il doutait fortement compte tenu de la situation décrite et constatée.

Le pompier nommé Valk revint dans le séjour et s’accroupissant devant Lili lui fit un résumé rapide de leurs constatations.

- Valk : Mademoiselle, votre frère est dans un état de déshydratation avancée et il va falloir que nous l’emmenions aux urgences. J’ai entendu que vous parliez de tentative de suicide. Avez-vous une idée de ce qu’il aurait pu avaler ?

- Lili : Orthybrène Alcaïca. Je sais qu’il en avait récupéré chez une tante décédée l’an dernier : il est incapable de jeter quoi que ce soit qui pourrait être utile et fait des colis de médicaments une fois par an pour la Croix Rouge. Comme je suis pharmacologue, il m’avait contacté pour savoir ce que c’était.

- Valk (compatissant) : merci beaucoup Mademoiselle. Votre connaissance du produit va probablement lui sauver la vie. Rassurez-vous, il est entre de bonnes mains !

Lili se raccrochait désespérée au regard de l’athlète qui la rassurait gentiment, le contact chaud de sa main sur son bras la réconfortait.

- Marius : hé ! il reprend connaissance !

Tous se précipitèrent, laissant toutefois la place à Lili pour s’agenouiller près de Jean-Kévin

Lili (des larmes dans la voix) : Pourquoi ? Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi ces cachets ?

- JKC : …mal… mal au ventre…

La sonnerie du téléphone sur la table du séjour fit tourner toutes les têtes. L’un des policiers regarda l’écran puis décrocha :

- Policier : Allo… qui est à l’appareil ?

Nanterre, tour Neuropa :

- CAD (une main sur le micro du téléphone) : je ne reconnais pas sa voix ! (Retirant la main) : Bonjour Monsieur, je souhaiterais parler à Monsieur Chwan je vous prie.

- Policier : Brigadier chef Geniet Monsieur. Monsieur Chwan est pour le moment indisponible.

- CAD : la police ?

- Geniet : Oui Monsieur. Pourriez vous décliner votre identité et l’objet de votre appel. Une enquête est en cours pour des faits extrêmement graves.

- CAD : Pardon, je suis Charles Antoine Donteuil, l’employeur de Monsieur Chwan.

- Geniet : Un instant… Oui, je vois que votre nom a été cité. Il est possible que nous vous demandions une déposition Monsieur. Pourriez-vous venir au Commissariat de Nanterre d’ici une ou deux heures ? Le commissaire Corbase aura surement des questions pour vous, compte tenu de ce qui nous a été rapporté.

- CAD (de nouveau blême) : Hum… Je vais consulter mon agenda… Au revoir

- Geniet : Au revoir Monsieur.

Charles Antoine Donteuil raccrocha dans un geste mesuré et s’adressa aux personnes présentes

- CAD : La police est en ce moment chez Chwan… et souhaite m’interroger pour des faits graves…

- Pika : là tonton, tu t’es mis dans une m**** ! Si ça se trouve ce petit dev’ a récupéré tout un tas de trucs potentiellement compromettant…

- Théodore Saquebien : Cela m’étonnerait. Ses accès étaient limités au jeu et la société n’a rien à se reprocher. Nous avons été audités le mois dernier par la DGCCRF.

- Pika : admettons… Mais s’il a porté plainte pour harcèlement, cela ira au-delà des Prud’hommes… Contacte un avocat et attends de recevoir une convocation officielle.

Nanterre, appartement de Jean Kévin

Les pompiers avaient monté une civière et y installait un Jean Kévin en mauvais état. Ils l’avaient forcé à avaler un tube entier de charbon actif, et le malheureux enchainait les rots depuis quelques minutes.

- Lili : Mais pourquoi essayer de te suicider ! Tu te rends compte de ce que tu me fais subir ! Et nos parents ! Y as-tu pensé !

- JKC (plissant les yeux) : burps… pas…brooolll… suicide…

- Lili : comment-ça pas suicide ! Et ce flacon d’Orthybrène Alcaïca ! Tu te fous de moi !

- Geniet (depuis le séjour) : quel nom avez-vous dit Mademoiselle ?

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- Basileia : elle a dit Orthybrène Alcaïca

Ramassant un étui en carton, le Brigadier-chef lut à haute voix :

- Geniet : Orthybrène Alcaïca… la boîte est pleine, il ne manque aucun cachet !

- Lili (hystérique) : MAIS QU’EST-CE QUE TU AS PRIS !!!

- JKC (effrayé) : mais… des dragées FUCA… Burp ! Tout ce pataquès au bureau… m’a constipé… j’avais très mal au ventre… ça venait pas…Brop !

Un silence s’installa plusieurs secondes jusqu’à ce que David laisse échapper un sifflement digne d’une cocote minute… Aucun ne put résister et un fou-rire général éclata au détriment du pauvre Jean-Kévin qui rougissait de honte !

Des larmes dans yeux, Valk lui demanda combien de cachets il avait ingurgités.

- JKC : un toutes les vingt minutes je crois… et puis c’est venu d’un coup… horrible… burps ! Et là, plus de papier… j’ai essayé de me Brop ! lever pour en chercher… mais tout a tourné…

- Basileia : il était vraiment au bout du rouleau le pauvre…

Ce qui déclencha à nouveau l’hilarité générale.

Galamment Valk aida Lili à se relever. La jeune femme était tellement soulagée qu’elle sera fort le pompier dans ses bras en le remerciant. Le rose monta aux joues du vigoureux jeune homme.

Prenant conscience de son entourage, Jean-Kévin demanda à sa sœur qui étaient les personnes qui l’accompagnaient.

- Lili : sans le savoir tu les connais déjà : Je te présente David et Joséphine, respectivement Norrig et N'imyëalia, et tu connais Alexandra qui joue Basileia

Sur sa civière Jean-Kévin pâlit d’un coup avant de rougir une fois de plus de honte…

- Marius : Bon, ce n’est pas tout, mais ce garçon doit voir un médecin. Nous l’emmenons à Georges Pompidou. Si vous voulez nous accompagner, il reste une place dans le camion.

- Lili : Je peux…

- Valk : bien sur Mademoiselle

Se noyant dans les yeux verts du pompier, Lili accepta, avant de se raviser…

- Lili : mais l’appartement ?

- Basileia : vas y ma biche, on s’en occupe !

- Geniet : et mon collègue va rester là pour éviter les intrusions. Nous avons les coordonnées d’un serrurier qui viendra poser une porte temporaire. Et moi je vais annuler la brigade scientifique...

La civière et son escorte prirent la direction de la cage d’escalier sous les regards curieux des quelques voisins qui étaient restés tapis derrière leurs portes.

Fouillant les placards, Joséphine dénicha les ustensiles de ménage. David fut désigné volontaire pour s’occuper des toilettes.

Nanterre, devant la tour Neuropa

L’homme aux lunettes noires observait de loin l’entrée principale de la tour devant laquelle la limousine venait de nouveau de se garer.
Il regarda avec curiosité la fille au look gothique sortir, escortée d’un jeune adulte à peine sorti de l’adolescence vu son pas dégingandé, au visage bariolé d’un maquillage blanc et noir.
La jeune femme tourna la tête de droite et gauche avant de lever bien haut une main gantée de mitaines, tournée vers elle, le pouce et l’index dressés.
Reconnaissant le signal convenu, tiré d'un manga populaire, il s’apprêta à quitter les lieux mais son regard retourna vivement sur l’entrée de la tour quand il vit la fille se dresser soudain sur la pointe de pieds, agripper le col informe du t-shirt du garçon et lui plaquer un baiser sur la bouche digne des plus grands films à l’eau de rose… avant de le planter sur place pour grimper dans le véhicule qui partit sur les chapeaux de roues.

Hébété, le garçon porta la main a ses lèvres qui dessinèrent finalement un sourire réjoui.
En son fort intérieur l’homme qui avait fait trembler un géant du jeu vidéo se dit que tout espoir n’était pas perdu finalement.

Plusieurs semaines plus tard – Horizon – plaine de Centralis


Une haute silhouette engoncée dans un trench en cuir noir, une épée rococo sur l’épaule, la terreur des serveurs taillait le bout de gras avec une représentante de la classe assassin au curseur rouge.

- Tenshirock : je vous assure que toutes les traces ont été effacées. Je suis peut-être un vilain hackeur, mais je suis aussi un gentleman : quand je donne ma parole, je la respecte.

- Pika : Un genre de Robin des Bois au final…

- Tenshirock : quelque chose comme ça. Et puis pour être tout à fait sincère, cela ne correspondait pas trop à la méthode que je souhaite employer : ce n’est pas en éliminant un des éditeurs de jeux que je libérerais les masses prisonnières des mondes virtuels !

- Pika : au fait, s’il vous prenait l’envie de me chercher de nouveau des noises, je vous préviens…

- Tenshirock : inutile d’essayer de me faire peur Mademoiselle, je sais être insaisissable ! quand bien même votre armée d’informaticiens me chercherait, je saurais le voir… ils en ont déjà fait la cruelle expérience il me semble…

- Pika : effectivement, ces deux serveurs m’avaient coûté une fortune… Mais comme vous je sais être subtile… devenir Madame Saquebien sera beaucoup plus efficace…

- Tenshirock (après un instant de silence surpris) : Alors là je dois avouer que vous m’en bouchez un coin ! Comment… finalement je ne suis pas sûr d’avoir envie de savoir.

- Pika : il ne vaut mieux pas en effet. Je ne vous dis pas d’embrasser Théodore de ma part, je ne suis pas certaine que ce soit encore le bon moment pour vous dévoiler. Et je ne dirai rien à mon oncle… ce serait tellement moins amusant !

Plus loin, sur un autre continent du jeu

- N'imyëalia : Attends Alekzandre ! ne tire pas ! c’est une connaissance

- Basileia : Salut ma belle ! Désolée de vous embêter au milieu de votre quête, mais il fallait que je te dise que c’était d’accord pour ce soir ! Je passe te prendre à 20 h !

- N'imyëalia : Super ! J’ai hâte de retrouver Lili !

- Norrig : Salut Bas ‘.

- Barthémulius : Non mais dites donc ! Ce n’est pas un peu fini ces apartés !

- Nostarait : C’est vrai ça ! C’est inadmissible ! Quel manque de conscience professionnelle !

- Barthémulius : quand je pense que Monsieur Lucans lui-même leur a demandé de nous escorter !

- Nostariat : comment un homme tel que lui a pu tomber si bas en confiant une mission d’une telle importance à ces incapables ?

- Basileia : Oh ! vous vous trimbalez encore ces deux affreux ! Bon courages les mecs ! Allez à ce soir !

- Nostariat : mais quel langage ordurier !

- Barthémulius : mes oreilles saignent devant une telle démonstration de grossièreté !

- N'imyëalia : allez on y retourne !

- Norrig : avant que nous craquions et les buttions nous même !

- Alekzandre : Zut ! les PNJ ont freezé ! regardez, ils ne bougent plus !

- N'imyëalia : effectivement ! Quelle tuile ! On était presque arrivés !

- Norrig : attends, je fais une requête…

Popant dans un nuage de fumée, la silhouette encapuchonnée d’un MJ surgit.

- MJ : Saluttions Olydriens, Vous avez appelé un Maître du jeu. Je suis JudgeHeretoc et je vous écoute

- Alekzandre : Bonjour, voilà, ces PNJ ont soudain freezé

- JusgeHeretoc : Hum… je vois cela… veuillez patienter un instant.

- Nostariat : … conçu par des génies tels que nous !

- Barthémulius : Tu as bien raison Nostariat ! Notre pauvre monde ne nous mérite pas !

- JudgeHeretoc : L’affaire est réglée. Portez-vous bien Olydriens !

Il adressa un discret signe à N'imyëalia et Norrig avant de disparaître

- Norrig : c’était sympa de le revoir !

- N'imyëalia : Oui ! Allez, cette quête ne va pas se finir toute seule !


20h00, appartement des Sylvian

- N'imyëalia : David ! ça sonne, tu peux ouvrir ? J’ai pas fini de me maquiller !

En gromelant, David alla ouvrir et découvrit une Alexandra en grande tenue. Son sifflement admiratif lui valu un coup dans le plexus.

- Basileia : Ma chérie ! Tu es prête ?

- N'imyëalia : Me voilà !

- Basileia : Tu es magnifique !

- N'imyëalia : toi aussi ! Allez on va être à la bourre !

Les filles quittèrent l’appartement, non sans un dernier long échange de regards entre Alexandra et David, ce dernier condamné à rester sur place pour cause de partiels le lendemain matin.

Le bus les déposa devant la caserne, d’où sortait les pulsations des basses d’une sono poussée à fond. Se faufilant dans la foule qui patientait à l’entrée, et s’attirant au passage maints regards jaloux ou furieux, les deux amies se présentèrent au pompier qui filtrait les entrées. Ce dernier allait les renvoyer au bout de la file quand la main d’un de ses supérieurs se posa sur son épaule :

- Marius : laisse Jeff ! Ce sont des amies de Valk ! Elles sont attendues

Le pompier ouvrit le passage aux deux jeunes femmes qui le remercièrent.

Elles n’eurent guère de difficultés à retrouver leur amie Lili qui faisait une démonstration époustouflante de ses talents de danseuse de rock au milieu de la piste, entraînée par son partenaire dont les muscle dépassant d’une chemise noire à manches courtes brillait sous les multiples spots suspendus au-dessus d’eux.

Essoufflés après leur show, les danseurs rejoignirent leurs amies au bar.

La soirée battait son plein quand Joséphine, qui faisait une pause entre deux danses, senti un regard se poser sur elle. Se tournant pour voir de quoi il retournait, elle croisa deux yeux d’un vert intense… et se sentit défaillir au plus profond d’elle-même… comme foudroyée

- Inconnu : Bonsoir Mademoiselle… m’accorderiez-vous cette danse ?

Le DJ choisit ce moment pour lancer un slow.

Comme hypnotisée, Joséphine se laissait guider sur la piste. Enlacée par son magnifique partenaire, elle sentit la force contenue de ses bras qui la faisait délicatement tournoyer. Son cœur battait la chamade et une incroyable chaleur l’envahissait.

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Au même moment devant la caserne

Jean Kévin était en retard. Il mit plusieurs précieuses secondes pour retrouver son carton d’invitation, faisant tomber ses clés au passage.
Brandissant le précieux sésame, il put enfin rejoindre la fête. Il avisa immédiatement la belle N'imyëalia (il ne parvenait pas à penser à elle sous un autre nom) dans les bras d’un sosie d’Angel dans Buffy contre les Vampires… une fois de plus le destin se jouait de lui ! Quand sa sœur lui avait dit de venir car sa « dulcinée serait là », il s’était dit que suffisamment d’eau avait coulé sous les ponts et qu’il pourrait tenter de renouer le dialogue… mais à voir le regard de lapin pris dans les phares d’une voiture que la jeune femme adressait à son cavalier, sa chance était passée.

Il retrouva un peu le moral en avisant un bol de cacahuètes plein sur le comptoir… à défaut d’autre chose, se gaver de gâteaux d’apéro était une bonne alternative !

Joséphine était au paradis. Son partenaire était un excellent danseur et elle avait toujours craqué sur les beaux ténébreux. L’odeur de son parfum emplissait ses narines, délicieuse… Toutefois des cris la firent redescendre de son petit nuage, le bel inconnu desserrant son étreinte…

- Cri de femme : VITE ! IL EST EN TRAIN DE S’ETOUFFER !

- Bel inconnu : Désolé, mais le devoir m’appelle… ne partez pas trop loin !

Se précipitant vers le bar, il ramassa la silhouette d’un homme en bermuda écossais au sol, lui flanqua trois grandes claques dans le dos avant le saisir à bras le corps et procéder à de puissantes pressions sur son abdomen selon la bonne vieille méthode de Heimlich.

La pauvre victime de ces soins finit par cracher une cacahuète entière, imbibée de salive, dont la trajectoire parabolique s’acheva dans le verre d’une Alexandra qui n’en demandait pas tant.

- Bel inconnu : Assieds toi garçon. Ça va mieux ?

- JKC (se raclant la gorge) : Oui ! Merci Monsieur !

Ayant reconnu son frère, Lili abandonna Valk et Alexandra pour prendre des nouvelles. Alexandra regardait dégoûtée son mojito… puis le sauveteur… plissa les yeux et gronda comme un pitbull en colère…

Jean-Kévin se rendit enfin compte que son sauveur n’était autre que le type qu’il avait détesté de tout son cœur quelques instant plus tôt et rougit de honte.
Son bon samaritain lui fit boire un grand verre d’eau et le confia aux bons soins d’un des pompiers de permanence qui emmena le triste héros jusqu’à l’infirmerie.

Rassurées, Lili retourna auprès de ses amis qui avaient été rejoints par Joséphine.

- Lili : bon, tout va bien… Il faut toujours qu’il se fasse remarquer !... ça va Alex’ ?

- Basileia (verte de rage) : Il a osé… Il a osé se pointer… Quelqu’un a un lance flamme ? C’est pour une urgence…

- N'imyëalia : il y a un problème ?

A cet instant le bel inconnu les rejoignit et posa sa main délicatement sur l’épaule de Joséphine qui se sentit immédiatement parcourue d’un frisson de plaisir.

- Bel inconnu : pardon d’avoir dû vous abandonner sur la piste. Mon cœur ne se remettrait pas si vous m’en vouliez… et puis, vous me devez toujours une danse ! Celle-ci a été trop vite interrompue… Oh, mais quelle surprise ! Alexandra ! Toi ici…

- Basileia : Tu es le démon incarné ! Je t’avais pourtant dit de ne pas venir ! Éloigne-toi Jojo ! Ce type est un serpent !

- Bel inconnu : Que de vilains mots dans une si délicate bouche… Pourquoi ne ferais-tu pas les présentations ?

- Basileia : Tu m’as encore suivie pour rencontrer mes copines c’est ça !

Valk passa un bras protecteur et possessif sur les épaules de Lili

- Bel inconnu : je plaide coupable…

- Lili : vous vous connaissez ?

- Bel inconnu : Puisque ma chère demi-sœur refuse de le faire, je me présente : Stanislas-Nicolas von Buterflich comte de Nyarlathotep, c’est une petite bourgade en Pologne, ne cherchez pas, mais vous pouvez utiliser mon surnom, Mashan, c’est plus simple.

- N'imyëalia (sévère) : Et vous la suiviez pour rencontrer ses copines…

- Mashan : ne vous en déplaise, je l’ai suivie pour rencontrer «Une » de ses copines, en l’occurrence votre charmante personne… mais ma petite Alexandra m’en a toujours voulu d’avoir accidentellement tué son lapin apprivoisé quand elle avait quatre ans. Il se trouve qu’il y a quelques temps, elle m’a parlé de vous en se plaignant qu’une aussi jolie et gentille fille mériterait de rencontrer un gars bien… ma curiosité l’a emportée et j’ai pu vous observer toutes deux à une terrasse de café. Pour être tout à fait sincère, mon cœur s’est emballé à votre vue…

- Basileia : Fous la paix à ma copine, satyre !

- Mashan : Elle a ensuite refusé de me donner quelqu’information que ce soit vous concernant, même dans Horizon quand j’ai tenté de lui forcer la main…

- Basileia : je peux le dire maintenant : c’est ce déséquilibré qui m’avait « enlevée » sur Syrial quand je te poursuivais après tes remarques déplacées…

- N'imyëalia (une lueur téméraire dans le regard, tendant la main vers Mashan) : hum ! l’enlèvement d’avatar n’est pas la meilleure technique d’approche pour séduire une jeune fille… je crois qu’une danse est plus appropriée…

- Mashan : si vous le permettez !

Le couple repartit vers la piste, laissant une Alexandra estomaquée sous le regard de Lili et Valk hilares…

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Voilà, c'est finit... à vous d'imaginer la suite si vous le voulez ^^

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Punaise Tu as une imagination tellement débordante ! Vraiment GG :) J'adore ! Je continuerais de te lire en tout cas

Buzzette :D

Merci Buzzette !

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