Bonjour à toi, ami geek! Je crée ce topic sur un constat : on est sur le forum noob, un forum d'une série sur les MMO, et, finalement, on parle pas énormément jeu vidéo ou RPG... J'ai donc eu l'idée de faire un topic de test d'un jeu, sorti récemment, pour essayer de donner à tout le monde un avis sur un achat à faire, ou non, de jeu vidéo! J'espère que ce test vous plaira, j'attends vos critiques, et j'espère avoir influencer des décisions parmi vous!


On en connait tous un, un ami qui, sur Guitar Hero ou Rock Band, nous a frustré car il a réussi à finir Throught the Fire and Flames en difficile. Et nous, sans trop y croire, on espère un jour pouvoir le battre sur son terrain… Square Enix nous offre un moyen de récupérer notre fierté volée !

Alors, qu’est ce que Theatrhythm, mis à part un mot créé pour gagner une partie de scrabble, ou un moyen pour faire faire une crise cardiaque à votre langue ? On se trouve ici face à un OVNI, un tout nouveau style de jeu que j’oserais baptiser Muscial-RPG. Le principe est simple : vous avez 13 personnages de Final Fantasy de ces 25 dernières années, chacun issu d’un épisode, et 5 musiques par épisode, ce qui fait un total de 77… Quoi ? Ah oui, 65 plus 12 musiques bonus, au temps pour moi !

Concrètement, pendant un morceau, vous serez amené à appuyer sur l’écran tactile pour correspondre à 3 types de notes : les notes « Toucher » où il suffit de taper (pas trop fort hein) sur l’écran tactile, les notes « Glisser » qui sont similaires aux notes toucher, sauf qu’il faudra faire glisser le stylet dans une direction, et les notes « Maintenir » où il s’agit de… Bah… Maintenir le stylet jusqu’à ce que la note se finisse. Alors, toi, mon cher petit lecteur, tu seras tenté de dire « Ca parait un peu simple comme gameplay… Non ? ». Et je te répondrai « J’y ai cru aussi… Mais ce n’est ni simple, ni simpliste. ».

Entendons nous bien, chaque morceau bénéficie des 3 niveaux de difficulté suivants :
-Basique, autrement dit, vous allez vous endormir littéralement devant l’écran… Mais vous serez obligés de passer par là pour jouer, désolé…
-Expert : alors là, ça commence à devenir bien amusant ! C’est un peu comme les Guitar Hero ou Rock Band en fait… Au niveau facile, vous aurez du mal à faire 100% car la partition est tellement simplifiée que des notes disparaissent, et ne correspondent pas au rythme. En mode Expert, les notes qui défilent correspondent vraiment au rythme, et vous allez enfin pouvoir commencer à vous amuser, et scorer !
-Ultime, que je nommerai aussi « Niveau… What the ?! ». Vous pensiez que vous jouiez toutes les notes, et ben non ! La réalité vous rappelle à vous, et vous allez manquer quelques notes… Manque de pot, dans ce mode, si vous loupez 10 notes, vous mourrez. Et ça arrive vite sur les musiques de bataille.

Les musiques de bataille ? Oui, car il y a 3 types et demi de musique à jouer ! Tout d’abord, vous avez les FMS, musiques de terrain, où votre personnage défile de droite à gauche de l’écran. Lors de ces séquences, les notes apparaissent sur une bande, et, quand il faudra maintenir une note, il s’agira aussi de suivre la note en glissant le stylet vers le haut si la note va vers le haut, et vers le bas si la note s’en va vers le bas. Ces phases restent assez simples généralement, et, même en mode ultime, on peut les jouer sans vraiment les connaitre… Mais prenez garde, car, si vous loupez trop de notes, votre chevalier niveau 100 peut mourir… En trébuchant… Sur une sorte de caillou invisible… Vous avez compris, les musiques de terrain tendent à être faciles !

Prêt à tout, bon à rien, telle est ma devise!

Ce qui ne sera généralement pas le cas des musiques de bataille ou BMS. Ces musiques reprennent des thèmes de combat, et sont beaucoup plus rythmées. Au programme : 4 lignes d’où peuvent défiler les notes. Et ça n’a pas l’air de grand-chose comme ça, mais ça change beaucoup de choses : on a du mal à gérer la globalité de l’écran du dessus, et ne pas voir la direction de la note « glisser » suivante. Ajoutez ça une cadence infernale pour certaines chansons en mode de difficulté « ultimate », et vous aurez une bonne dose de challenge pour toutes les réussir à 100% !

Enfin, il y a les musiques d’évènements ou EMS, qui reprennent un thème marquant de l’un des jeux, en affichant, au fond, un montage de scènes de ce même jeu. Ici, la difficulté est double : d’une part, il faut éviter de se focaliser sur le superbe montage, car vous aller oublier de regarder les notes qui défilent, et ça sera le drame ! De plus, les notes ne viendront plus de gauche à droite… Elles vont suivre un parcours « spirographique » : autrement dit, elles peuvent apparaître à peu près n’importe où sur l’écran… Et n’importe quand. Car dans ce mode de jeu, vous n’êtes pas sur que le défilement se fera toujours à la même vitesse ! Sur les passages lents, vous verrez les notes avant, et vous aurez le temps de calculer votre coup… Et là, subitement, le rythme accélère, et vous devez vous adapter à une nouvelle cadence ! Un véritable supplice supplémentaire.

Presque enfin en fait, car il y a les « openings, endings », un gameplay sans intérêt puisqu’il s’agit de toucher l’écran au rythme des bulles qui se dirigent au centre de l’écran… Et c’est tout… Ces phases ne sont pas obligatoires, et concernent 26 chansons. 26 chansons sans gameplay… Et qu’on ne peut pas faire sans faire, avant ou après, une phase de bataille, de terrain et d’évènement ! Ca fait mal ! Car normalement, vous pouvez aussi jouer les musiques selon votre bon vouloir ! Mais pas pour ces 26 chansons, qui, pourtant, peuvent être d’excellente qualité !

On a donc pour l’instant 2 modes de jeux, un où l’on peut faire 5 musiques d’un même épisode, et un autre mode dit « challenge » où l’on fait les morceaux que l’on veut, un à un, pour scorer… Mais ce n’est pas tout, car il existe un 3ème mode de jeu : le mode « Chaos Shrine », et c’est surtout là que l’on abordera l’aspect « RPG » : ici, on enchaîne aléatoirement une chanson de terrain, et une de bataille. Et, pour chaque duo de morceaux choisis, un niveau minimum est conseillé pour votre groupe de 4 personnages. Et croyez moi, pour détruire le boss du mode bataille, vous allez devoir faire xp vos persos ! Les premiers diptyques de musiques sont simples, mais après, vous allez tomber des nues : non seulement les partitions des morceaux ont été changés, et vous devrez découvrir une nouvelle manière de détruire votre écran tactile, mais, en plus, on inventera de nouvelles manières de vous faire souffrir, que je préfère vous dissimuler pour l’instant, pour éviter le spoil, et pour que vous ayez envie d’acheter ce jeu.

Parce que, oui ce jeu peut être dur, oui sa playlist n’est pas parfaite, mais il est d’une incroyable richesse ! En 20 ou 30 heures, vous n’aurez pas débloqué les 77 morceaux, ni la petite trentaine de personnages jouables, à monter niveau 99 chacun, avec leur propre palette de compétences ! Et il y a 99 duos de chansons à accomplir dans le mode Chaos, de plus en plus dures, sans oublier le fait que vous pourrez écouter toutes les musiques du jeu sans les jouer, en mettant votre console en veille ! Ajoutez à ça une collection de cartes à réaliser, et DLC, certes chers (1€ la musique) mais qui permettront de ne pas se lasser ! Ce jeu est une mine de surprises à tous points de vue, je suis loin d’avoir tout dit !

Prêt à tout, bon à rien, telle est ma devise!

En Bref :

-Graphismes : 14. Les personnages de Final Fantasy ont été redessinés pour être « ultra-kawaii !!! », et, ça plaira à certains, ou pas à d’autres… Cependant, les écrans des musiques de terrain vous rappelleront les environnements des jeux, et on se rend compte que la richesse graphique a vraiment été travaillée. Mention spéciale pour les musiques « évènements », avec des montages très pertinents, et parfois trop… Gare aux spoils ! Par contre, oubliez la 3DS… Ou évitez de trop manger avant…

-Bande son : 16. Pourquoi « seulement 16 ? ». D’une part, par « sanction » pour les 26 musiques qui ne sont pas vraiment sympathiques à jouer… D’autre part, 77 morceaux, c’est convenable en apparence… Mais les choix sont parfois mauvais, et je soupçonne Square Enix d’avoir fait des choix foireux pour vendre des musiques intéressantes en DLC. Mais, généralement, l’esprit de Nobuo Uematsu est là, et c’est quand même très sympathique.

-Scénario/mise en scène : 10. Je n’ai pas parlé du scénario, mais le voici : vous, soldats de la gentille déesse Cosmos. Chaos, Dieu maléfique. Moyen de sauver le monde : jouer de la musique pour charger le cristal magique qui vaincra Chaos. Ma note de 10 ne sanctionne pas le scénario (on ne s’attendait pas à des révélations en chaîne, hein), mais le fait que le jeu… N’ait pas été traduit en français. J’espère que vous connaissez la langue de Shakespeare pour naviguer dans les menus, et comprendre 2-3 dialogues en Anglais soutenu.

-Durée de vie : 18. Un jeu de rythme qui ne m’a pas lassé : quand on est fan de Nobuo Uematsu, comme moi, on aimera quasiment tous les morceaux de ce jeu, même les morceaux 8-bits qu’on a pas forcement tous connus. Ajoutez à ça des trophées, des modes de jeux difficiles et longs, le boost de vos personnages à réaliser, les persos à débloquer, etc… Tablez sur du 40h au moins pour avoir vu 90% du jeu je pense.

-Jouabilité : 19. Sérieusement, je ne pensais pas qu’on pouvait faire un si bon jeu de rythme, et encore moins sur console portable. Le concept est simple, mais encore une fois, pas simpliste, et on se retrouve à avoir des « moments de grâce » où l’on réussit à enchainer les notes sans savoir comment l’on fait. Bon, évidemment, quand on se rend compte qu’on ne sait pas comment on fait, on se plante juste derrière, mais tout ça pour dire qu’on se sent vraiment absorbé par le jeu !

Note finale : 16. Ce jeu est réservé à des fans de final fantasy, ce qui expliquera cette note un peu 'sévère', en considérant aussi le chantage des DLC. Mais, franchement, si vous aimez bien les styles musicaux des XIII jeux de ces 25 dernières années, alors n’hésitez pas, foncez dessus, ouvres la boîte, allumez la console, et laissez les mélodies d’un quart de siècle s’emparer de vous. Revivez des émotions diverses, du stress face à un boss, jusqu’aux larmes d’une triste fin. Ce jeu est comme un geek en somme : derrière l’aspect rebutant et inintéressant se cache en fait une personnalité forte et une intensité émotionnelle sans nom, il faut simplement savoir à qui vous parlez !

Prêt à tout, bon à rien, telle est ma devise!